sm portraits1 Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803)

Portraits

Petite biographie chronologique de Louis-Claude de Saint-Martin

Le blason dit de Saint-Martin


Les portraits de Louis-Claude de Saint-Martin

MP_1847_LCSMportraitIl existe quelques portraits du Philosophe inconnu.
Le Site Le Philosophe inconnu a consacré tout un dossier aux différents portraits de LCSM. Robert Amadou a publié dans les Cahiers de la Tour Saint Jacques (n° II-III-IV, 1960, p. I-XII), l' "Iconographie de Louis-Claude de Saint-Martin"

Nous publions ici trois portraits de notre philosophe :

- Celui du Magasin Pittoresque en 1847,
- celui paru dans la réédition des Nombres par Louis Schauer en 1861 et
- celui publié par Stanislas de Guaita.

1. Le Magazine pittoresque

Ce portrait de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1804) a été publiée dans Le Magasin pittoresque, 1847, p. 216 (exemplaire de la BNF).MP_1847_LCSMportrait

Robert Amadou précise différents points :

Lorsque nous avons publié en 1845 (p. 330 et 357) une notice sur le philosophe Saint-Martin, nous avons cherché vainement un portrait de cet homme estimable. M. Tournyer, d’Amboise, parent du philosophe inconnu, nous communique aujourd’hui un petit portrait à la mine de plomb et lavé d’un peu de couleur, religieusement conservé dans sa famille ; c’est un profil de Saint-Martin à l’âge de dix-huit ou vingt ans. Les disciples du théosophe ignoraient l’existence de ce précieux souvenir. Nous sommes certains de leur procurer une vive satisfaction en mettant en lumière ce portrait qui pourra contribuer à rendre leur maître plus connu. La copie que nous donnons est très fidèle et de la dimension même de l'original. La naïveté et la simplicité du travail semblent garantir dans ce dessin la qualité la plus importante, la ressemblance. L’expression douce, honnête, bienveillante de la bouche et des yeux s’accorde d’ailleurs parfaitement avec le caractère des ouvrages et de la doctrine de Saint-Martin. Derrière le portrait on a écrit ces vers :

Il fut aimé de Dieu, il fut l'ami des hommes,
Philosophe inconnu dans le siècle où nous sommes.

2. Lithographie tiré du cabinet de Mr Matter à Strasbourg

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Ce portrait est une lithographie de Ch. Vernier (1831-1887) et a paru en frontispice de la réédition des Nombres de Saint-Martin publiée par Louis Schauer à Paris en 1861 (Dentu).

La légende précise : "Tiré du Cabinet de Mr Matter"

Dans la préface du livre, Jacques Matter écrit : "Pour moi, depuis longtemps en possession du plus beau des portraits que je connaisse, je n'ai pas hésité à le confier aux éditeurs de ce volume pour en tirer un certain nombre de copies. Tenant ce portrait d'une personne que Saint-Martin honorait d'une amitié dévouée, je dois en conserver la propriété par une déclaration publique".

La personne à laquelle J. Matter fait allusion est Marguerite-Salomé Saltzmann.

Cette miniature a été donnée par Saint-Martin à Mme Saltzmann, "femme d'un grand caractère, d'une rare prudence et plus sceptique que croyante, mais pleine d'admiration pour la séduisante humilité du mystique " (Jacques Matter, Saint-Martin le Philosophe Inconnu, Paris Didier 1861, p. 161).

Rappelons que Jacques Matter (+1863) était le petit-fils de Frédéric-Rodolphe Saltzmann et de Marguerite Salomé , née Müller.

3. La gravure de Louis-Claude de Saint-Martin publiée par Stanislas de Guaita

guaita_smElle se trouve dans le tome II d'Essais de sciences maudites, Le serpent de la genèse, première septaine (Livre I) Le temple de Satan. Paris, librairie du Merveilleux, 1891, entre les pages 324 et 325. Sur la même page se trouve le portrait de Jacques Cazotte (1719-1792).

Dans l'édition de 1915, chez Hector & Henri Durville, elle se trouve entre les pages 330 et 331, toujours accompagnée de celle de Jacques Cazotteguaita_cazotte

Description

Reproduction d'un portrait très rare, au physionotrace, gravé en 1801. Autour de la gravure, on peut lire : « dess. p. Fouquet ; gr. p. Chrétien inv. du physionotrace (dessin par Fouquet ; gravé par Chrétien), Cours St-Honoré à Paris ». Dominique Clairam

Portrait de Jacques Cazotte, gravure de Masson, reproduite avec l'autorisation gracieuse de l'éditeur, M. Quantin.


Petite biographie chronologique de Louis-Claude de Saint-Martin

1843, 18 janvier : naissance à Amboise (Indre et Loire – 37) de Messire Claude-François de Saint-Martin, sieur de la Borie et du Buisson et de Louise Tournier.

1843, 19 janvier : Baptisé en l’Église Notre-Dame-en-Grève et Saint Florentin d’Amboise.

1846 : décès de sa mère.

1849 : remariage de son père avec Marie Anne Trezin.

1755-1759 : études au collège de Pontlevoy.

1759-1762 : études à la Faculté de Droit de Paris où il obtient une licence.

1762, 9 août : réception de Saint-Martin.

1764 (automne) – 1765 (avril) : obtient l’office d’avocat du roi au siège présidial de Tours. Donne sa démission.

1765-1771 : obtient, grâce au duc de Choiseul, un brevet de sous-officier au régiment de Foix-Infanterie.

1768 : entre le 25 novembre et le 15 décembre, est reçu « Commandeur d’Orient » par Grainville et Bory de Balzac. Rencontre Martines de Pasqually.

1769 : promu lieutenant. Passe ses quartiers d’hiver auprès de Martines de Pasqually, fondateur et Grand Souverain de l’Ordre des Élus Cohen, son premier Maître.

1771 : quitte l’armée et succède à l’abbé Fournié comme secrétaire de Martines de Pasqually.

1772, 17 avril : ordonné Réau+Croix par Martines.

1773 : s’installe chez Willermoz à Lyon.

1774 : 1er voyage en Italie avec le frère de Willermoz, Jacques, médecin.

1775 : publication de son premier livre : Des Erreurs et de la Vérité.

1782 : publication du Tableau naturel qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers.

1783 : Mémoire à l’Académie de Berlin.

1785 : séjour à Lyon.

1786 : retour à Paris.

1787 : voyage à Londres.

1788 : 2d voyage en Italie. Séjour à Strasbourg.

1790 : publication de L’Homme de désir.

1791 : départ de Strasbourg et retour à Amboise pour soigner son père.

1792 : parution de Ecce Homo et de Le Nouvel Homme. 1èr échange de lettre avec Kirchberger (28 mai).

1793 : mort du père de Saint-Martin

1794 : nommé à l’École Normale à Paris.

1795 : Controverse avec Garat.

1796 : publication de : Lettre à un ami, ou Considérations politiques, philosophiques et religieuses sur la révolution française ; Le Nouvel Homme.

1797 : publication de : Éclair sur l’association humaine ; Réflexions d’un observateur sur la question proposée par l’institut : Quelles sont les institutions les plus propres à fonder la morale d’un peuple.

1798 : publication de : Le Crocodile ou La 'Guerre du bien et du mal arrivée sous le règne de Louis XV, poème épico-magique en 102 chants. Réflexions d’un observateur sur la question proposée par l’institut : Quelles sont les institutions les plus propres à fonder la morale d’un peuple.

1799 : publication de : De l’influence des Signes sur la pensée, inséré d’abord dans Le Crocodile. Essai sur cette question proposée par l’institut : Déterminer l’influence des signes sur la formation des idées.

1800 : parution de : De l’esprit des choses. Traduction de l’Aurore naissance de Jacob Bœhme.

1801 : parution de : Le cimetière d’Amboise. Discours en réponse au citoyen Garat, professeur d’entendement humain aux écoles normales, sur l’existence d’un sens moral, etc., imprimé dans la Collection des Débats des écoles normales, an 1801, tome III.

1802 : parution de : Le Ministère de l’Homme-Esprit.

1803 : janvier : rencontre avec Chateaubriand à « la Vallée aux Loups ».

1803, 14 octobre : mort de Saint-Martin à Aulnay chez ses amis Lenoir Laroche.


Le blason dit de Saint-Martin : D'azur, au lion naissant, coupé de gueules, à une fasce ondée d'argent

Voici un des deux sceaux de Louis-Claude de Saint-Martin publié par Papus dans son livre Louis-Claude de Saint-Martin en 1902 aux éditions Chacornac.

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