bulletin lyon1906

Louis de Combes Notes sur les Illuminés martinistes de Lyon.

Comment Jean-Baptiste Willermoz devint apprenti Rose-Croix

Bulletin de la Société littéraire historique et archéologique de Lyon - Octobre – Décembre 1906 - Publication trimestrielle

Lyon. Au secrétariat de la Société, place Bellecour, 16. Premier article, pages 127-142

- http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5458643n

Martines de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz, le marquis Claude de St-Martin ! Ces trois noms résument toute l’histoire du Martinisme lyonnais.

Martines fonda l’Eglise mystique et laïque des Coëns, qui se proposait de réintégrer l’homme dans la pureté dont il jouissait avant la faute originelle. Pour communiquer directement avec la cause active et intelligente ou le Christ, il tenta d’évoquer les esprits ou majeurs.

Jean Baptiste Willermoz accepta, sans les modifier, la doctrine et les pratiques magiques du Maître. Il ne changea que le nom. Les Coëns devinrent les Chevaliers bienfaisants. Organisateur puissant, il mit une franc-maçonnerie internationale au service de sa Loge mère.

Saint Martin a été le coadjuteur de Martines de Pasqually et de Willermoz et, de plus, le philosophe de la secte. Peu après 1785, il prit en dégoût les pratiques magiques, les évocations et il s’éloigna de la Loge lyonnaise qui lui devait son existence.

[128]

Son mysticisme lui fit chercher à se mettre en relation avec l’Invisible par la voix intérieure.

Il quitta la Franc-Maçonnerie en 1790. Déjà ses adhérents couvraient de leurs associations l’Europe et surtout la Russie.

Il faut donc distinguer le Martinésisme du Martinisme (1). Le second est issu du premier, mais il a sa vie propre. Imaginer au contraire un Willermosisme exposerait à une confusion. Willermoz n'a fait que propager le Martinesime [sic].