1859 - Bibliographie catholique - Compte-rendu du livre de Caro

1859 bibliographie cathoBibliographie catholique
Revue critique des ouvrages de religion, de philosophie, d’histoire, de littérature, d’éducation etc. destinée aux ecclésiastiques, aux pères et aux mères de famille, aux chefs d’institution et de pension des deux sexes, aux bibliothèques paroissiales, aux cabinets de lecture chrétiens, et à toutes les personnes qui veulent connaître les bons livres et s’occuper de leur propagation.
Tome XXII - Juillet à décembre 1859 - Paris. Au bureau de la bibliothèque catholique, rue de Sèvres, 31. - 1859

Compte-rendu du livre de Caro, Du mysticisme au XVIIIe siècle, pages 312-315

120. DU MYSTICISME au XVIIIe siècle. — Essai sur la vie et la doctrine de Saint-Martin, le philosophe inconnu, par M. E. CARO, professeur agrégé de philosophie au lycée de Rennes. — 1 volume in-8° de VI-312 pages (1832 , chez L. Hachette et Cie ; — prix : 5 fr.

« Saint-Martin est un auteur plus cité qu'il n'est connu. On croit être quitte à son égard quand on l'a jugé d'un mot : c'était un illuminé. Tout illuminé qu'il soit (sic), nous ne croyons pas qu'il doive subir sans appel cette sentence du dédain ou du sarcasme. Il est digne, par certaines qualités éminentes, par les défauts mêmes de son esprit, l'excès d'originalité, et de hardiesse, que la critique sérieuse s'arrête à ses œuvres, sans défaveur anticipée, sans parti pris d'avance de raillerie ni de mépris (p. 1). » Ce n'est pas que M. Caro entreprenne une « apologie impossible ; » il ne veut pas, dans ce procès en révision, « absoudre Saint-Martin, » mais seulement « le relever d'un discrédit injuste. » A cet effet, il recueille un certain nombre de témoignages plus ou moins favorables, épars dans les ouvrages de Mme de Staël, de M. Joubert, de Chateaubriand, de Joseph de Maistre, etc., témoignages dont il tire, selon nous, trop d'avantages; puis il entre de plain-pied dans son sujet. — Saint- [313] Martin n'est pas isolé au milieu de ses contemporains : rien, au contraire, de plus commun, au XVIIIe siècle, que ces hommes connus sous le nom d'illuminés. Ils prennent place « entre la religion discréditée et la société sceptique (p. 11). » On attachait, en général, à ce mot illuminisme l'idée d'une inspiration immédiate, d'une communication directe avec les êtres purement intellectuels, et d'une association mystérieuse dans un but quelconque. L'association secrète et l'inspiration, c'est là le double caractère qui peut nous servir à définir presque toutes les sectes d'illuminés, (ibid.).

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