Année 1806

Biographie modernebibliographie 1806

Source

Biographie moderne, ou dictionnaire biographique, de tous les hommes morts ou vivants qui ont marqué la fin du XVIIIe siècle..., 2e édition, Leipzig, P.S. Besson, 1806, t. IV, p. 253. Google livres : Biographie moderne

« SAINT-MARTIN (N.) chef de la secte des Martinistes, naquit à Amboise, d’une famille distinguée par ses services milit., et devient lieut. dans le régim. de Foix. Mais son amour pour le calme ne pouvant s’accorder avec le tumulte des armes, il obtint sa retraite après 6 ans de service, se mit à voyager, et vint à Lyon, où il resta 3 ans, solitaire et presque inconnu. Il se retira ensuite à Paris, où sa vie paisible et obscure le mit à l’abri des fureurs de la révol., qui le trouva impassible, sans crainte comme sans enthousiasme, n’éprouvant ni ne blâmant rien avec excès ; son âme, repliée sur elle-même, ne parut jamais oublier un moment les idées philosophiques qui lui étaient chères. Il est mort à Aunai, dans la maison du sénateur Lenoir-Laroche, en 1804, à l’âge de 62 ans. Saint-Martin doit sa réputation au livre intitulé : des Erreurs et de la Vérité, ou les Hommes rappelés au principe universel de la science : il parut en 1775, et a eu un grand nombre d’éditions. [Suit une citation, depuis « …c’est pour avoir oublié les principes dont je traite… » jusqu’à « … j’y parle quelquefois de toute autre chose que ce dont je parais traiter. »] On sent qu’avec une pareille explication, on peut être obscur et inintelligible tout à son aise, et l’auteur, à cet égard, tient tout ce qu’il promet. Ses raisonnements, pour les lecteurs vulgaires, paraissent ceux d’un fou ; mais ses disciples appelés Martinistes, du nom de leur maître, les révèrent comme ceux d’un sage. On a imprimé à Londres en anglais, un ouvrage en 2 volumes comme une * suite* de celui de Saint-Martin, mais celui-ci n’y a eu aucune part ; et cette prétendue suite, dit-on, n’a aucun rapport avec la base du système et les opinions de l’auteur. Saint-Martin a encore publié un volume, sous le titre : Tableau de l’ordre naturel. Comme il était un peu moins obscur que le précédent, il a obtenu moins de succès. »

Jean Baptiste Modeste Gence - Dieu, l’être infini, ou le principe vers lequel tend l’intelligence humaineGence dieuetreinfini

Jean Baptiste Modeste Gence, Dieu, l’être infini, ou le principe vers lequel tend l’intelligence humaine, Ode, accompagnée de notes où sont développées les relations à ce Principe. Paris, Migneret, 1806,

Nous donnons seulement les extraits où Louis-Claude de Saint-Martin est cité.

p. 46 note 4 : « La matière ne peut être son principe à elle-même (dit Saint-Martin) parce qu’elle n’est point un être simple ».

p. 47, note 2 : « La pensée et le désir, quand l’une a pour objet la connaissance du vrai et du grand, et l’autre l’amour du beau et du bon, sont les deux voies principales par où le nom de la Divinité ou son signe se révèle à l’homme. La première voie est appelée par Saint-Martin la voie rationnelle, lorsque le signe ou l’indice de la Divinité se manifeste à l’entendement humain ; la 2°, la voie sentimentale lorsqu’il s’imprime dans l’âme ou dans le cœur de l’homme. »

p. 54 : « … la terre est ma prison »

et en note : « Cette idée se trouve développée par Saint-Martin dans le Ministère de l’Homme Esprit, dont les écrits non moins philosophiques que religieux m’étaient inconnus. Il faut voir (p. 122 et sq.) comment et pourquoi la terre est une prison ».

La terre, une prison ? selon Saint-Martin, Ministère de l’Homme Esprit, p.122

« En partant du principe que l'homme est un être dégradé et revêtu des habits de l'ignominie, nous pouvons sans inconséquence regarder notre Terre comme étant pour nous une prison ou un cachot ; et ici, indépendamment du torrent de misères humaines qui se répand sans cesse sur tous les mortels, quel est l'homme qui en descendant dans son être intime et secret, ne témoignerait pas en faveur de cette douloureuse opinion ?
Or, si la Terre est une prison pour l'homme, il n'est pas étonnant qu'elle soit peu remarquable parmi les autres astres ; car même selon les usages de notre justice humaine, nous ne donnons pour prison aux détenus que des lieux abjects et de médiocre étendue.
La Terre, qui n'est présentée par notre auteur allemand que comme l'excrément de la nature, et qui d'après le principe de la dégradation de l'homme, n'est qu'une prison, n'a pas besoin non plus d'être le centre des mouvements des astres, comme l'ont cru les anciens et Tycho Brahé ; car un fumier et une prison ne sont pas ordinairement le centre ou le chef-lieu d'un pays.
Nous voyons en outre qu'à la vérité les gouvernements nourrissent leurs prisonniers, mais qu'ils ne les nourrissent pas d'un pain recherché et délicat ; aussi nous voyons que notre terre végète, et est féconde et productrice, puisque, malgré notre qualité de prisonniers, la justice suprême veut bien nous donner notre nourriture.
Mais en même temps nous voyons qu'en qualité de prisonniers, cette justice suprême ne laisse produire naturellement à notre terre que des fruits imparfaits, et qu'elle ne nous nourrit que d'un pain d'angoisse, ou d'un pain sauvage, et que ce n'est qu'au prix de nos sueurs que nous améliorons un peu notre genre de vie, comme dans nos justices humaines le prisonnier est réduit aux aliments les plus grossiers, et n'a rien au-dessus de sa ration qu'il ne le paye.
Si dans nos justices humaines les prisonniers sont réduits à une si misérable existence, on voit de temps en temps aussi pénétrer dans leur prison les secours de la bienfaisance et de la charité ; on voit que journellement les consolations saintes et religieuses arrivent jusqu'à eux, quelque infect que soit leur cachot. En un mot, il n'est pas jusqu'à l'autorité la plus éminente, dont l'œil et la compassion ne visitent quelquefois ces demeures du crime, quelque vile que soit la condition des coupables. Que doit-ce donc être lorsqu'il arrive que le prisonnier a de proches rapports de parenté avec le souverain ? »

p. 56 : … Mon âme a faim d’une autre vie.

et en note, p.57 : « … Mon âme a faim d’une autre vie. C’est ce que l’homme de ce siècle qui a peut-être le mieux connu la vraie philosophie puisée à sa source profonde, appelle énergiquement la faim divine (Ministère de l’Homme-Esprit, p. 71) »

La faim divine, selon Saint-Martin, Ministère de l’Homme Esprit, p.70-71.

« C'est alors que la faim divine s'empare de l'homme ; et cette faim divine, en nous faisant clairement sentir la distinction de nos deux substances, ranime toute notre ardeur, et coordonne tous nos mouvements.
Nous ne respirons plus que pour un seul objet, celui de ne pas laisser faner et s'éteindre la substance de vie que cette faim divine nous fournit de jour en jour avec plus d'abondance ; celui enfin d'empêcher que cette substance divine ne tombe dans les fers et sous le joug des tyrans qui habitent en nous.
Tel devrait être même l'esprit de notre régime alimentaire ; et si l'homme était prudent, il ne se permettrait jamais de prendre ses repas matériels, qu'il n'eût commencé à ressusciter en lui la faim divine, et qu'il ne l'eût sentie. »

p. 67 n : « J’ai lu le livre des Trois Principes*, traduit par Saint-Martin. Si dans cet ouvrage, d’ailleurs sublime, l’esprit se rencontre au sein de la clarté, et la confusion au milieu de l’ordre, ce n’est la faute ni de l’auteur, ni du traducteur : c’est celle de l’homme, ou de son organe. L’écrivain, dans un style presque évangélique, exprime les choses de Dieu avec autant de simplicité que de profondeur : mais le langage humain, quelque élevé qu’il soit, est toujours un langage ; et Dieu est ineffable. »

Jacob Boehme, Des trois principes de l'essence divine, ou de l'éternel engendrement... Traduit de l'Allemand par le Philosophe inconnu (Louis-Claude de Saint-Martin). Paris, Laran, An 10 - 1802.

Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

1806 Dictionnaire ouvrages anonymes1Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes composés, traduits ou publiés en français, avec les noms des Auteurs, Traducteurs et Éditeurs ; Accompagné de Notes historiques et critiques - Par M. Antoine Alexandre Barbier, Bibliothécaire du Conseil d’État. - Paris, imprimerie bibliographique, rue Gît le Cœur - M. DCCC VI

Tome premier - Page 223 : Bibliographie de Saint-Martin

Tome I : Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

1800. Erreurs (des) et de la Vérité, ou les Hommes rappelés au principe universel de la Science, par un Ph.*** Inc… (De Saint-Martin). Édimbourg, 1775, 3 vol. in-8°.

Tome second - Page 363

Tome 2 : Tome II : Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

6748. Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers (par feu M. de Saint-Martin). Edimbourg, 1782, in-8°.

Tome second - Pages 572-5731806 Dictionnaire ouvrages anonymes2

8349. Ecce-homo (par DE SAINT-MARTIN). Paru , imprimerie du Cercle social , 1792, in-12.
8350. Éclair sur l'association humaine (par le même) 1797, in-8:

Louis -Claude de St. -Martin, né à Amboise, département d'Indre et Loire, le 18 janvier 1743, est mort le 22 vendémiaire an XII, à Autray [sic pour Aulnay], près Chatillon, dans la maison de campagne du Sénateur Lenoir-Laroche.
Il est encore auteur des ouvrages suivants, dont je n'ai pu me procurer les dates précises : 1. Essai sur les signes et sur les idées, relativement à la question de l'Institut. 2. Le Cimetière d'Amboise. 3. Le Crocodile, ou la Guerre du bien et du mal, arrivée sous le règne de Louis XV. 4. Le Ministère de l'Homme esprit. On trouvera encore dans ce Dictionnaire l'indication de plusieurs [573] autres productions de cet auteur : il a aussi traduit de l'allemand de Bœhm l’Aurore naissante, 1800, 2 vol. in-8°., et les Principes.

Tome second - Page 613

8632. Homme (l’) de désir, par le Philosophe inconnu (M. DE SAINT-MARTIN), nouvelle édition, revue et corrigée par l'auteur. Metz, an x, 2 vol. in-12.

Essai chronologique pour servir à l'histoire de Tournay

Essai chronologique pour servir à l'histoire de Tournay Par Adrien Alexandre Marie Hoverlant de Beauwelaere - Avec le portrait de l’auteur - Tome XVI, M D CCC VI1806 catalogue livres SM

À Courtray, Chez l'auteur, rue de Tournay, Section St George, n° 648. Et à Lille, chez M. P. Dumortier, imprimeur libraire, rue des Manneliers.

Page 224

L'Allemagne a ses Hussites, nouveaux sectaires, qui avec les Vaudois, les Albigeois et les Turlupins français, couvrirent l'Europe de sang, et préparèrent pour les siècles suivants, le Luthéranisme, le Calvinisme, le Bajanisme, le Jansénisme, le Martinisme, les Roze Croix, le Joséphisme et le Philosophisme, qui devaient un jour ensanglanter et la terre et la couvrir de ruines, de cadavres et de tombeaux.

Catalogue des livres rares et précieux du cabinet de feu M. de Saint-Martin ...

N. M. Tilliard - 1806 - 172 pages - Catalogue des livres rares et précieux du cabinet de feu M. de Saint-Martin

Avertissement

Nous ne savons pas si ce catalogue des livres rares et précieux du cabinet de feu M. de Saint-Martin est bien celui du Philosophe inconnu ou d'une autre personne dénommée, elle-aussi, Saint-Martin.
Nous avons quand même publié ce catalogue, mais notre sentiment est que celui-ci n'a rien à voir avec le Philosophe inconnu !

1806 - Second supplément à La France littéraire

Second supplément à La France littéraire depuis 1771: contenant outre les corrections et additions au corps de l'ouvrage et au premier supplément les nouveaux articles jusqu'en 1805. Avec une table générale des matières - De Johann Samuel Ersch - Publié par B. G. Hoffmann, 1806

Article Saint-Martin, pages 469-470

Mq. DE SAINT MARTIN; aj. (Louis Claude) né à Amboise en Touraine le 18 Janv. 1743 ; mort à Autray prés Chatillon le 14 Oct. 1803. Lettre à un ami, ou Considérations politiques, philosophiques et religieuses sur la Révolution française. 1795. Le nouvel Homme. 1796. 8. Essai sur les Signes et sur les Idées, relativement à la question de l'Institut: déterminer l'influence des Signes sur la formation des Idées. 1800. Les trois principes de Jac. Bèhme (Böhm), trad. de l' Allem. sur l'édit. d'Amsterdam de 1680. Paris 1802. 2 V. 8. Le Cimetière d'Amboise. 1801. 8. (40 c.) Ministère de l'Homme-Esprit. 1802. 8. (6 Fr.) L'Homme de désir. N. Ed. Metz 1802. 2 V. pet. 8. Voici encore le titre complet du Crocodile: Le Crocodile, ou la guerre du Bien et du Mal arrivée sous le règne de Louis XV. Poème épico- magique en CII chants; dans lequel il y a de longs voyages sans accidents qui soient mortels ; un peu d'amour sans aucune de ses fureurs; de grandes batailles sans une goutte de sang répandu; quelques instructions sur le bonnet de Docteur, et qui, parce qu'il renferme de la prose et des vers, pourrait bien en effet n'être [470] ni  l'un ni l'autre. Œuvre posthume d'un amateur des choses cachées. 1800. 8. On a encore de lui : Livre rouge… EcceHomo… et une discussion sur la Métaphysique (avec Garat) dans les Séances de l'école normale. T. 3. . . La Clef des E. et de la V. n'est pas de lui, mais de CH. SUZE. Cfr. Notice hist. par Tourlet dans les Archives lit, 1804. III. et Allg. Lit. Zeit. 1804. IBl. N. 121.

1806 - Œuvres choisies et posthumes de M. de La Harpe

1806 laharpeŒuvres choisies et posthumes de M. de La Harpe

De Jean-François de La Harpe, de l’Académie française, avec le portrait de l’auteur

Tome quatrième - À Paris, chez Migneret, imprimeur, rue du Sépulcre, F. S. G., n° 20 - 1806 - https://books.google.fr/books?id=ASernM1AOqIC

Notice des ouvrages imprimés chez Migneret, rue du Sépulcre, n° 20. Page 3

Le Ministère de l'Homme-Esprit, avec celte épigraphe :

L'homme est le mot de toutes les énigmes de l'esprit des choses.

Par le Philosophe inconnu, 1 vol. in-8, broché, 5 f.

1806 - Bibliographie moderne ou dictionnaire biographique de tous les hommes morts et vivants

1806 dictionnaire moderneBibliographie moderne ou dictionnaire biographique de tous les hommes morts et vivants qui ont marqué à là fin du 18e siècle et au commencement de celui-ci, par leurs écrits, leur rang, leurs emplois, leurs talents, leurs malheurs, leurs vertus, leurs crimes et où tous les faits qui les concernent sont rapportés de la manière la plus impartiale et la plus authentique.

 Auteur : Henri-Louis Baron Coiffier de Verseux
chez Guill.-Théophile Korn, Libraire, 1806, https://books.google.fr/books?id=eZnBpPdtwa8
Troisième Édition, corrigée et augmentée d'un grand nombre d'articles. - Tome quatrième. - 1806. Page 253.

Cet article est cité dans la revue : Les Cahiers de Saint-Martin, Bélisane Nice 1978, p. 18, pour l'année 1807.

SAINT-MARTIN (N.), chef de la secte des Martinistes, naquit à Amboise, d'une famille distinguée par ses services milit[aires], et devint lieut[enant] dans le régim[ent]. de Foix. Mais son amour pour le calme ne pouvant s’accorder avec le tumulte des armes, il obtint sa retraite après 6 ans de service, se mit à voyager, et vint à Lyon, où il resta 3 ans, solitaire et presque inconnu. Il se retira ensuite à Paris, où sa vie paisible et obscure le mit à l’abri des fureurs de la révol[ution], qui le trouva impassible, sans crainte comme sans enthousiasme, n’approuvant ni ne blâmant rien avec excès ; son âme, repliée sur elle-même, ne parut jamais oublier un moment les idées philosophiques qui lui étaient chères. Il est mort à Aunai [sic pour Aulnay], dans la maison du sénataur [sic] Lenoire-la-Roche [sic pour Lenoir-Laroche], en 1804 [Saint-Martin est mort le 14 octobre 1803], à l’âge de 62 ans [au lieu de 60 ans puisque que Saint-Martin est né en 1743].

Saint-Martin doit sa réputation au livre intitulé : des Erreurs et de la Vérité, ou les Hommes rappelés au principe universel de la science : il parut en 1775, et a eu un grand nombre d'éditions.

« C’est pour avoir oublié, dit l’auteur, les principes dont je traite, que toutes les erreurs dévorent la terre, et que les homme sont embrasé une variété universelle de dogmes et de systèmes… Cependant, quoique la lumière soit faite pour tous les yeux, il est encore plus certain que tous les yeux ne sont pas faits pour la voir dans son éclat ; et le petit nombre de ceux qui sont dépositaires des vérités que j’annonce, est voué à la prudence et à la discrétion, par les engagemen[t]s les plus formels. Aussi, me suis-je permis d’user de beaucoup de réserve dans cet écrit, et de m’y envelopper souvent d’un voile que les yeux les moins ordinaires ne pourront pas toujours percer, d’autant que j’y parle quelquefois de toute autre chose que de ce dont je parais traiter ». [1]

On sent qu’avec une pareille explication, on peut être obscur et inintelligible tout à son aise, et l’auteur, à cet égard, tient tout ce qu’il promet. Ses raisonnemen[t]s, pour des lecteurs vulgaires, paraissent ceux d’un fou ; mais ces disciples , appelés Martinistes, du nom de leur maître, les révèrent comme ceux d’un sage, On a imprimé à Londres, en anglais, un ouvrage en 2 volumes, comme une suite de celui de Saint-Martin, mais celui-ci n’y a eu aucune part ; et cette prétendue suite, dit-on, n’a aucun rapport avec la base du système et les opinions de l’auteur. Saint-Martin a encore publié un volume, sous le titre: Tableau de l’ordre naturel [sic au lieu de Tableau naturel qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers]. Comme il était un peu moins obscur que le précédent, il a obtenu moins de succès.

Note

1. Cette citation de Saint-Martin se trouve dans Des erreurs et de la vérité page IV-V.

Voici le texte des Erreurs, comparé à la citation de la Biographie moderne.

Texte de Saint-Martin Texte de la Biographie moderne
« Le Lecteur conclura, dis-je, que si les principes dont je traite, sont le seul fondement de toute vérité, c'est pour les avoir oubliés, que toutes ces erreurs dévorent la Terre, et qu'ainsi il faut qu'on les y ait presque généralement méconnus, puisque l'ignorance et l'incertitude y sont comme universelles. « C’est pour avoir oublié, dit l’auteur, les principes dont je traite, que toutes les erreurs dévorent la terre, et que les hommes ont embrasé une variété universelle de dogmes et de systèmes…


« Cependant, quoique la Lumière soit faite pour tous les yeux, il est encore plus certain que tous les yeux ne sont pas faits pour la voir dans son éclat. C’est pour cela que le petit nombre des hommes dépositaires des vérités que j’annonce, est voué à la prudence et à la discrétion par les engagements les plus formels. « Cependant, quoique la lumière soit faite pour tous les yeux, il est encore plus certain que tous les yeux ne sont pas faits pour la voir dans son éclat ; et le petit nombre de ceux qui sont dépositaires des vérités que j’annonce, est voué à la prudence et à la discrétion, par les engagemen[t]s les plus formels.

« Aussi me suis-je promis d'user de beau­coup de réserve dans cet écrit, et de m'y envelopper souvent d'un voile que les yeux les moins ordinaires ne pourront pas toujours percer, d'autant que j'y parle quelquefois de toute autre chose que de ce dont je parais traiter. » « Aussi, me suis-je permis d’user de beaucoup de réserve dans cet écrit, et de m’y envelopper souvent d’un voile que les yeux les moins ordinaires ne pourront pas toujours percer, d’autant que j’y parle quelquefois de toute autre chose que de ce dont je parais traiter »