Année 1855
– Bartholmess - Histoire critique des doctrines religieuses
– Bautain - La morale de l'évangile - Septième leçon : Quiétisme
– Blanc - Histoire de la révolution française - T 7
- Bourassé - La Touraine, histoire et monuments NEW
– Bulletin du Bibliophile
– Duruy - Abrégé de l’histoire de France - Magnétisme, Illuminisme
– Heine (Henri) - De l’Allemagne
– Lanfrey - L’église et les philosophes au XVIIIe siècle
– Lecanu - Dictionnaire des prophéties et des miracles, tome II
– Revue suisse - Adolphe Lèbre
– Sainte-Beuve - Causeries du lundi – Tome 10 : Saint-Martin - Le Philosophe inconnu
Publié le 21 avril 2021 - Mis à jour le 3 janvier 2025
1855 – Bartholmess - Histoire critique des doctrines religieuses
Par Christian Jean Buillaume Bartholmess, membre correspondant de l’Institut, de l’Académie des sciences de Berlin, de celle de Turin, etc.
Paris. Ch. Meyrueis et Compagnie, éditeurs, rue Tronchet, 2 - 1855
Tome I, extrait de l'Introduction
Tome II, Livre VII – Hamann, Herder et Jacobi ; Livre X. Ecole de Schelling. – Chap. II. Schubert, Steffens et Baader ; Livre XIV – Réaction religieuse du Midi – Chap. II. Lamennais - Saint-Martin
Introduction, extrait, page XXIX
Que si les traits distinctifs du mouvement germanique, celui surtout qui consiste dans une aversion constante pour le matérialisme athée, sont rapprochés des essais tentés autour de nous, en France et en Italie, sous l'impulsion d'une résistance entreprise par des organes dissemblables, on trouvera que la philosophie de notre temps n'est pas indigne de succéder à celle des deux derniers siècles. Saint-Martin et Lamennais, Joseph de Maistre et Louis de Bonald, Frayssinous et Affre, diffèrent sur mille points de l'école dont les chefs sont Maine de Biran et Royer-Collard, MM. Cousin et Jouffroy ; et même de cette école méridionale qui s'honore de suivre Galuppi, Gioberli, Rosmini, qui a pour anneaux extrêmes, à droite Balmès et le P. Ventura, à gauche le comte Térence Mamiani, le fondateur populaire de l'Académie de philosophie italienne, un des ornements durables du courageux et solide Piémont. Mais ce qu'ils ont en commun, n'est-ce pas le spiritualisme même ?
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1855 – Bautain – La morale de l'évangile
La morale de l'évangile comparée aux divers systèmes de morale
Leçons faites a la Faculté de Théologie, en Sorbonne, pour servir d'introduction au cours de théologie morale
Par Louis Eugène Marie Bautain, vicaire général et promoteur du diocèse de Paris
Paris. Auguste Vaton, libraire éditeur, 50, rue du Bac. - 1855
Septième leçon : Quiétisme. - extrait, pages 197-198
Je vous ferai observer d'abord, Messieurs, que cette doctrine a toujours existé dans le monde, qu'il y a toujours eu des mystiques et de faux mystiques. Dans l'Orient, longtemps avant l'ère chrétienne, une partie du brahmanisme et du boudhisme, dans les premiers siècles de l'Église le néoplatonisme qui a produit le faux gnosticisme, la plupart des hérétiques de ces temps étaient de faux mystiques. A la fin du seizième siècle, Jacques Bœhme, de Görlitz, cordonnier de son état, a écrit [198] des livres mystiques où, avec beaucoup d'erreurs, il y a des lueurs de vérité. Au dix-septième siècle, Molinos, le père Lacombe, Mme Guyon; à la fin du dix-huitième siècle, Swedenborg, un Suédois qui a eu et a encore un assez grand nombre de disciples; au commencement de ce siècle en France, le philosophe inconnu, Saint-Martin, qui a écrit des livres où il y a des choses remarquables ; en Allemagne, Weishaupt et toute la secte des illuminés. Il y a encore aujourd'hui une secte du protestantisme où règne le mysticisme : c'est le méthodisme, appelé aussi piétisme. C'est la meilleure partie du protestantisme, en ce sens que la foi au surnaturel y subsiste, et que la parole révélée y est posée comme la lumière et la règle de la volonté. Mais chacun croit que l'Esprit saint vient la lui expliquer, ou même l'inspire directement dans la prière, ce qui rentre dans le mysticisme. Je ne prétends point que tous les partisans de cette secte soient de faux mystiques; Dieu seul, qui voit le fond de la conscience, peut les juger. Seulement je dis que ces personnes, ne reconnaissant pas d'autorité, risquent fort de s'égarer et de confondre leurs imaginations avec l'inspiration d'en haut, et leurs penchants, leurs sentiments naturels avec la motion divine.
Source : Quiétisme. - extrait, pages 197-198
1855 – Blanc - Histoire de la révolution française - T 7
Par M. Louis Blanc
Édition française, faite à Paris sous les yeux de l’auteur.
Paris, chez Langlois et Leclercq, rue de la Harpe, 81.
Pagnerre, rue de Seine, 11.
Perrotin, place de Doyenne, 3.
Tome septième.
1855
Chapitre II. Souviens-toi de la Saint Barthélemy ! Extrait page 155
Affilié à la fraction contre-révolutionnaire des disciples de Saint-Martin, Cazotte s’était mis à la tête des conspirateurs mystiques.
Source : Chapitre II. Souviens-toi de la Saint Barthélemy ! Extrait page 155
1855 - Bourassé - La Touraine, histoire et monuments NEW
La Touraine
Histoire et monuments
Publié sous la direction de M. l'abbé J.-J. Bourassé.
A. Mame et Cie, Éditeurs
MDCCCLV
Article : Personnages célèbres : Louis-Claude de Saint-Martin - Extraits, p. 599
La ville d'Amboise donna naissance à deux autres personnages qui se firent un nom par des voies bien différentes, l'abbé Baudeau, un des chefs des économistes modernes, et le théosophe Saint-Martin. Nicolas Baudeau naquit en 1730, et Louis-Claude de Saint-Martin en 1743. Les ouvrages de l'abbé Baudeau sont tombés justement dans l'oubli ; comme la plupart de ceux qui traitent de l'économie, ils étalent de belles théories, fondées beaucoup plus sur les rêves de l'imagination que sur les enseignements de l'expérience.
Louis-Claude de Saint-Martin fut destiné par son père à la magistrature, pour laquelle il avait une si profonde répugnance, qu'il aima mieux embrasser la carrière des armes, pour laquelle cependant il ne se sentait nul attrait. La protection du duc de Choiseul lui promettait un avancement rapide ; mais son caractère porté à la mélancolie et à la méditation lui fit abandonner bientôt une profession trop bruyante et trop agitée. Les premiers ouvrages qu'il publia étaient signés le Philosophe inconnu ; le plus célèbre de ses écrits a pour titre des Erreurs et de la Vérité. Le caractère dominant de tous les ouvrages de Saint-Martin est une métaphysique empreinte de mysticisme ou d'illuminisme, généralement fort obscure. On dirait qu'il se plaît à voiler sa pensée sous des phrases étranges ; malgré l'attention la plus soutenue, on n'est jamais assuré de comprendre les utopies du philosophe inconnu. Louis-Claude de Saint-Martin est mort à Paris en 1804.
Source : 1855 - Bourassé - La Touraine, histoire et monuments
1855 - Bulletin du bibliophile
Revue mensuelle publiée par J. Techener
Contenant des notices bibliographiques, philologiques, littéraires, et le catalogue raisonné des livres de l’éditeur.
1855-1856 – XIIe série
Paris
J. Technener, éditeur
52, rue de l’Arbre-sec, près la colonnade du Louvre
et catalogue de livres rares et curieux de littérature, d'histoire, etc., qui se trouvent en vente
À la librairie de J. Techener,
20, Place du Louvre
Février -1833.
Extrait, pages 84-85
33. Erreurs (des) et de la Vérité, ou les Hommes rappelés au principe universel de la science,
par un ph.... inc.... (le marquis Louis-Claude de Saint-Martin, dit le [page 85] Philosophe inconnu). Edimbourg, 1782 ; 2 vol. in-8, v. f., fil 12 fr.
Ouvrage dans lequel, en faisant remarquer aux Observateurs l'incertitude de leurs recherches, et leurs méprises continuelles, on leur indique la route qu'ils auroient dû suivre, pour acquérir l'évidence physique sur l'origine du bien et du mal, sur l'homme, sur la nature matérielle, la nature immatérielle, et la nature sacrée, sur la base des gouvernements politiques, sur l'autorité des souverains, sur la justice civile et criminelle, sur les sciences, les langues, et les arts.
34. Suite des Erreurs et de la Vérité,
ou Développement du livre des hommes rappelés au principe universel de la science, par un ph.... inc.... Salomonopolis, chez Androphile, à la Colonne Inébranlable, 1784 ; in-8, v. f., fil 6fr ;
Ce volume est une critique de l'ouvrage de Saint-Martin.
Ce dernier ouvrage n'est pas de Louis-Claude de Saint-Martin
Source : 1855 - Bulletin du bibliophile
1855 – Duruy – Abrégé de l’histoire de France
Victor Duruy - Abrégé de l'histoire de France – Paris 1855
Édition illustrée de 117 gravures et de 16 cartes géographiques
Tome second
Paris. L. Hachette et Cie, rue Pierre Sarrazin, n° 14 (près de l’Ecole de médecine) 1855
Magnétisme, Illuminisme - Extrait, pages 482-483
Le magnétisme. — A côté des aérostats, les mystères, les mensonges du magnétisme, Cagliostro et Mesmer ; l'un, aventurier italien qui se faisait appeler comte, vivait dans l'opulence, et prétendait tenir les véritables secrets de la chimie, tels que les avaient découverts les prêtres de l'Egypte et de l'Inde ; l'autre, aventurier allemand qui, ayant échoué à Vienne, vint à Paris donner ses fameuses séances (1779). Dans un appartement riche, embaumé de parfums, faiblement éclairé, plein de douces harmonies musicales, disposé enfin pour agir sur l'imagination et les sens, les malades ou les curieux se réunissaient autour du baquet magnétique ; quelques-uns bientôt tombaient en convulsions, la contagion gagnait les autres. C'était le remède à tous les maux. « Il n'y a, disait-il, qu'une nature, une maladie, un remède. » Une commission nommée par le gouvernement, et composée de Lavoisier, Franklin et Bailly, fut chargée d'examiner les expériences magnétiques ; elle déclara que les magnétiseurs opéraient des effets singuliers, non, il est vrai, par un fluide, comme ils le prétendaient, mais par la surexcitation de l'imagination. Un magistrat fameux, d'Esprémesnil, prit chaudement la défense de Cagliostro et de Mesmer.
L'illuminisme. — Certains esprits perdaient terre en quelque sorte. Saint-Martin publiait les incompréhensibles rêveries du Philosophe inconnu ; on traduisait, on dévorait [483] le livre extraordinaire de Swedenborg, intitulé : Les merveilles du ciel et de l'enfer, et des terres planétaires et australes, d'après le témoignage de ses yeux et de ses oreilles.
Source : Magnétisme, Illuminisme - Extrait, pages 482-483
1855 – Henri Heine - De l’Allemagne
Henri Heine - De l’Allemagne – Paris 1855
Nouvelle édition, entièrement revue et considérablement augmentée.
Tome premier
Paris. Michel Lévy frères, éditeurs, rue Vivienne, 2 bis. - 1855.
Extrait, page 89
Je devrais naturellement parler aussi de Jacob Bœhm, car il a également appliqué la langue allemande à des démonstrations philosophiques. Mais je n’ai pu me décider encore à le lire, même une seule fois : je n’aime pas à me laisser duper. Je soupçonne fort les prôneurs de ce mystique d’avoir voulu mystifier les gens. Quant au contenu de sa doctrine, Saint-Martin vous en a donné quelque chose en langue française ; les Anglais l’ont aussi traduit. Charles Ier avait une si grande idée de ce cordonnier philosophe, qu’il envoya tout exprès à Wœrlitz un savant pour l’étudier. Ce savant fut plus heureux que son royal maître ; car, pendant que celui-ci perdait le chef à Whitehall par la hache de Cromwell, l’autre ne perdit à Wœrlitz que la raison par la théosophie de Jacob Boehm.
Source : Henri Heine - De l’Allemagne – Extrait, page 89
1855 – Lanfrey - L’église et les philosophes au XVIIIe siècle
Pierre Lanfrey - L’église et les philosophes au XVIIIe siècle - Paris 1855
Victor Lecou, éditeurs. Libraire de la Société des gens de lettres, 10, rue du Bouloi
Chapitre XVIII. Le système de la nature. Mort de Voltaire et de Rousseau, extrait page 329
Quelque épisodique qu’il soit, ce tableau donne une idée exacte du mouvement qui s’accomplissait sur tous les points de l’Europe à la fois. Il se manifestait partout avec une telle unanimité de vœux et de tendances, une telle parité de physionomie, qu’on aurait cru à un mot d’ordre. Soixante ans d’analyse et de critique avaient, à ce point, dépouillé le dogme catholique de tout prestige et de toute poésie, que le mysticisme, qui est, à ce qu’il paraît, un mal endémique dans l’humanité, et qui s’était pendant dix-huit siècles nourri de ses inspirations, l’avait renié à son tour, n’y trouvant plus un aliment suffisant pour ses contemplations supersidérales. Les mystagogues, qui se chargèrent, vers la fin du dix-huitième siècle, de renouer la chaîne brisée et de remettre l’homme en communication directe avec Dieu et les purs esprits, Swedenborg, Martinez-Pasqualis et Saint-Martin, le philosophe inconnu ou plutôt le philosophe incompris, ne sont ni plus ni moins extravagants que les visionnaires de tous les temps ; et discuter sérieusement leurs systèmes serait leur donner une importance dont ils ne sont pas dignes ; toutefois leur divorce avec des traditions auxquelles ils eussent du moins emprunté la force et l’autorité qu’elles tenaient de leur antiquité même, doit être signalé comme un symptôme curieux et caractéristique. Venu soixante ans plutôt, Saint-Martin eût été un disciple ardent de madame Guyon et peut-être un martyr du pur amour.
Source : Mort de Voltaire et de Rousseau, extrait page 329
1855 – Lecanu - Dictionnaire des prophéties et des miracles, tome II
Article Pasqualis (Martinez), pages 516-517
PASQUALIS (Martinez), chef de la secte des Martinistes ; personnage célèbre dans son école et même dans le monde, mais dont il n'y a que le nom de bien connu. On ignore sa patrie, sa nationalité, il ne reste de lui qu'un manuscrit très peu lu. Quelques-uns l'ont cru d'origine portugaise, plusieurs ont dit qu'il était juif. Il fonda en France, en 1754, un rite cabalistico-maçonnique, dit des élus Cohens, dans lequel les adeptes s'occupaient de théurgie, et qui compta plusieurs loges, tant à Marseille qu'à Toulouse, à Bordeaux et à Paris, le grand réceptacle du bien et du mal, des erreurs et de la vérité, le point où tout ce qui n'en procède pas vient aboutir. Martinez quitta cette dernière ville en 1778 [sic pour 1772], et alla terminer l'année suivante [sic pour 1774], à Port-au-Prince, sa carrière d'évocations et de communications avec les natures invisibles.
Si peu connu personnellement, il est impossible de savoir autrement que par l'intermédiaire de ses disciples, la nature et le [page 517] résultat de ses travaux ; mais aussi, après avoir interrogé le principal d'entre eux, le non moins célèbre Saint-Martin, il reste établi que Martinez fut le jouet de communications véritablement démoniaques. « Dans l'école où j'ai passé il y a vingt-cinq ans, écrivait celui-ci en 1793 à son ami Kirchberger, les communications de tout genre étaient fréquentes ; j'en ai eu ma part comme beaucoup d'autres. Les manifestations du signe du Réparateur y étaient visibles : j'y avais été préparé par des initiations. » « Mais, ajoute-t-il, le danger de ces initiations est de livrer l'homme à des esprits violents ; et je ne puis répondre que les formes qui se communiquaient à moi, ne fussent pas des formes d'emprunt. » C'est ainsi que ceux qui cherchent la vérité en dehors de l'Évangile ou au-delà, deviennent souvent le jouet de leurs propres illusions ou de celte de l'esprit de Ténèbres, qui se transforme en ange de Lumière, pour mieux les abuser.
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1855 – Revue suisse - Adolphe Lèbre
Revue suisse
Dix-huitième année
Neuchatel - Au bureau de la Revue suisse
Lausanne, Delafontaine et Ce. — Berne, Dalp. Zurich, Schulthess - 1855
Adolphe Lèbre. Extrait, page 184
Extrait d’un article paru dans la Revue suisse de 1855, intitulé : Adolphe Lèbre, par Juste Olivier (février 1855)
[cet épisode doit arrive à Paris en 1841 (page 182).
« Malgré ma sauvagerie, » continuait-il en nous tenant ainsi au courant des divers incidents de sa vie, « j'ai fait quelques nouvelles connaissances. M. Eynard m'a présenté à M. de ***, chambellan d'Alexandre; c'est un homme qui a tout vu, et très spirituellement. Il me disait des anciens professeurs de la Sorbonne : Cuvier et Guizot savent ce qu'ils disent et ce qu'ils diront ; Villemain sait ce qu'il dit et ne sait pas ce qu'il dira ; Lherminier ne sait ni ce qu'il dit ni ce qu'il dira. M. de*** a les manuscrits de Saint-Martin, et voudrait bien les publier ; il cherche une préface sans avoir pu encore la trouver. J'espérais un peu qu'il m'initierait aux arcanes de Saint-Martin, mais il s'est contenté de me montrer l'épaisseur de son trésor. »
« M. d'Eckstein m'a dit sur Baader des choses qui, sans trop m'étonner, ne m'ont pas fait grand plaisir : que dans sa jeunesse, il recherchait beaucoup le succès, surtout auprès des dames. Commencer par la galanterie et finir par la friandise est, dit-on, le sort des mystiques ; cela donne à penser ! »
Source : Revue suisse - Adolphe Lèbre, extrait page 184
1855 – Sainte-Beuve - Causeries du lundi – Tome 10 : Saint-Martin - Le Philosophe inconnu
Causeries du Lundi (Tome dixième) de Charles-Augustin Sainte-Beuve, de l’Académie française (1804-1869) - Paris. Garnier frères, libraires, Palais Royal, 215 – Rue des Saints Pères, 6 - M DCCC LV
Saint-Martin - Le Philosophe inconnu – 1ère partie, pages 190-207 - Présentation
Dans cet article, Sainte-Beuve nous parle de Saint-Martin en s’appuyant sur un livre du Philosophe inconnu qui a été publié partiellement en 1807 dans les Œuvres Posthumes par Nicolas Tournyer qui n’en a publié qu’une partie tronquée. Robert Amadou, dans l’introduction à la publication de Mon portrait historique et philosophique en donne une explication claire : « … Tournyer souhaite camper de Saint-Martin une image rassurante jusqu’à la banalité. Pour contredire – par Saint-Martin lui-même – la légende d’un Saint-Martin sorcier, autant que pour dissimuler certains traits authentiques du Philosophe inconnu que le brave Tournyer réprouvait, l’éditeur des Œuvres posthumes favorise une autre légende : celle d’un Saint-Martin parfaitement orthodoxe en religion, en politique et, si l’on ose dire, dans ses mœurs. Saint-Martin, selon Tournyer, devient le prédicateur de la piété. Un prédicateur, au pire sens du terme, c’est-à-dire un homme sans relief, à la personnalité faible ; et ce pêcheur morne enseigne une piété douceâtre, parce que Tournyer concevait ainsi la vie spirituelle » (1).
Lire la suite sur le site : Les Causeries du Lundi (1)