Balzac by P J David d Angers 1843Présentation de l'étude sur Balzac et L.-Cl. de Saint-Martin

C’est René Guénon qui fut le premier, en 1910, à relever les rapports existant entre Balzac et le Philosophe inconnu dans son article « Balzac et Saint-Martin ».

Pauline Bernheim, en 1914, compare ces deux auteurs et met leurs textes en parallèle.

En 1942, Philippe Bertault dans son « Introduction » au Traité de la prière reprend et développe la comparaison entre Séraphîta et L’Homme de désir. P. Bertault montre également l’erreur de Fernand Baldensperger qui attribue comme modèle à Balzac les pages 78 et sq. du Ministère de l’Homme-Esprit.

Source de l’image : Balzac par Pierre Jean David d’Angers (1788-1856)

Étude sur Balzac et la pensée saint-martinienne : Présentation

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Balzac par Pierre Jean David d’Angers Louis-Claude de Saint-Martin
(1743-1803)

En 1949, Maurice Roche publie un article sur Balzac et le Philosophe inconnu. Dans l’Année Balzacienne, Robert Amadou reprend l’ensemble des citations de ces auteurs en publiant les différents extraits où sont cités nommément Saint-Martin et le Philosophe inconnu (1).

Depuis cette date, d’autres éléments de comparaison ont été découverts entre Balzac et Saint-Martin, non seulement dans le Livre mystique, mais également dans l’ensemble de la Comédie humaine.

Le sujet que nous nous proposons d’aborder ici sur la pensée saint-martinienne dans la Comédie humaine et plus particulièrement dans le Livre mystique est complexe. Balzac ne cite jamais ses sources, mais il utilise, dans ses écrits, de nombreuses références d’auteurs variés, sans que ces citations soit toujours exactes.

Ce qui est certain, c’est que dans la bibliothèque de Madame Balzac, sa mère, née Laure Sallambier, Balzac trouvera de nombreux livres sur les mystiques et les magnétiseurs. Et grâce à ses lectures, l’auteur de la Comédie humaine éparpillera de larges extraits de ces écrivains, notamment de Jacob Bœhme, de Louis-Claude de Saint-Martin et de Swedenborg. Car si le Livre mystique comporte de larges inspirations, voire de nombreux extraits de l’Homme de désir, dans l’ensemble de son œuvre, on retrouve également des références au Ministère de l’Homme-Esprit, au Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’Homme et l’Univers.

Sommaire général

  • I. Esquisse généalogique
  • II. Correspondances
  • III. Le Livre mystique
  • IV. Les références à Saint-Martin
  • V. L’Homme de désir dans le Livre mystique (3 parties)
  • VI. Comparaison Balzac et Saint-Martin
  • VII. La Comédie humaine
  • VIII. Jacob Bœhme
  • IX - Balzac, martiniste et franc-maçon ? (2 parties)
  • Bibliographie

 

Note 1

- René Guénon, « Balzac et Saint-Martin », revue La Gnose, n° 5, mars 1910, pp. 100-103. L’article est signé « P. ». C’est sous le nom de Palingénius que René Guénon collaborait à cette revue.
- Dr Pauline Bernheim, Balzac und Swedenborg, Einfluss der Mystik Swedenborgs und Saint-Martin auf die Romandichtung Balzacs, Berlin, Emil Ebering, 1914.
- Philippe Bertault, Traité de la prière d’Honoré de Balzac, texte inédit avec une introduction et des notes. Paris, Boivin, 1942. Voir également de P. Bertault Balzac et la religion, Slatkine Reprints, Paris, 1980.
- Fernand Baldensperger, Orientations étrangères chez Honoré de Balzac, Paris, H. Champion, 1927, p. 179.
- Maurice Roche Balzac et la Touraine, « Balzac et le Philosophe inconnu » dans Congrès d’Histoire littéraire tenu à Tours du 28 au 31 mars 1949, Tours, 1949, pp. 109-119.
- Robert Amadou, « Balzac et Saint-Martin » dans l’Année balzacienne, Paris, Garnier, 1965, pp.35-60 ; et « Honoré de Balzac s’est-il fait photographier en franc-maçon ? » dans Notes, pp. 324-329.