Calendrier perpetuel 1876

Année 1876

Deschamps

Les sociétés secrètes et la société, T.3

Guizot. Histoire de France – T 5

    Chapitre LX.

    Louis XVI. Convocation des États Généraux

G. Vapereau − Dictionnaire universel des littératures

Le Philosophe inconnu
Saint-Martin

1876 – Deschamps - Les sociétés secrètes et la société, T.3

1876 dechamps societes secretesLes sociétés secrètes et la société  ou Philosophie de l'histoire contemporaine 

Par R. P. Nicolas Deschamps, s.j.

Auteur du Monopole universitaire, destructeur de la Religion et des Lois

Tome troisième

Avignon – FR. Seguin Aînés, Imprimeur-éditeur – 13, rue Bouquerie

1874

Cet ouvrage de Nicolas Deschamps, Les sociétés secrètes et la société, comporte trois tomes. Les deux premiers ont été publiés en 1874 et le troisième tome seulement en 1876. L'éditeur explique ce retard par le décès de l'auteur survenu juste au moment de l'impression du premier tome :

« Il nous est enfin donné de reprendre et de terminer la publication de cet important ouvrage. La mort de l'auteur, survenue prématurément et presque subitement pendant l'impression du premier volume, est la seule cause d'une aussi longue interruption. Ce fâcheux événement, on le comprendra sans peine, nous prive de publier l'ouvrage avec tous les développements que l'auteur avait eu en vue et que lui seul était capable de donner à son travail. Nous pouvons du moins compléter, dans une certaine mesure, ce qui a déjà paru. M. Claudio JANNET, avocat distingué d'Aix, qui fut à la fois le disciple et l'ami du R. P. DESCHAMPS, a bien voulu dépouiller avec le soin le plus minutieux les manuscrits laissés par ce dernier; il a recueilli toutes les notes, coordonné les divers documents amassés par lui ; il en a extrait la matière d'un fort volume, que nous livrons aujourd'hui à la publicité. Une table analytique de tout l'ouvrage le termine et facilite ainsi les recherches. »

Nous publions sur cette page, le troisième tome. Avec les deux autres tomes (datée de 1874 pour le 1er et le 2e), ils constituent la première édition. Une seconde édition des 3 tomes paraît en 1880 et 1881. Ces éditions ont été modifiées par Claudio Jannet, ami de Nicolas Deschamps, qui a poursuivi son étude.

Contrairement aux deux précédents tomes, celui-ci ne présente que très peu de référence aux diverses occurrences recherchées comme Saint-Martin, Philosophe inconnu, Martinisme, etc. puisque nous n'avons trouvé qu'une seule référence à Saint-Martin :

Les sociétés secrètes et leurs origines. Le Gnosticisme, source première de la maçonnerie et des sociétés secrètes contemporaines. Extrait, p.582-583

Ces témoignages des maçons les plus autorisés suffiraient déjà à démontrer la filiation gnostique de la maçonnerie et de ses sectes : même organisation, même secret, même panthéisme, avec deux principes contradictoires, l'un bon, l'autre [page 583] mauvais, tous deux éternels pourtant ; l'Être suprême auteur de tout bien, et la matière source de tous les maux. On y retrouve en détail Swedenborg et Cagliostro, Saint-Martin et les spirites, les éclectiques et ceux de la Kabale, et les épreuves et les grades, la maçonnerie bleue ou symbolique et la maçonnerie rouge ou philosophique, le dogme et la morale de la Nature. Mais pour montrer toute la ressemblance, il faut passer du tronc aux principales branches, et pour inspirer plus de confiance aux adeptes nous suivrons encore un maître en Gnose ancienne et moderne, un professeur et inspecteur de l'Université impériale, protestant en outre, M. Matter, pour l'appeler par son nom.

bouton jaune  Les sociétés secrètes et leurs origines - Extrait, p.582-583

1876 – Guizot. Histoire de France – T 5

1876 GuizotHistoire de France
depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789
Racontée à mes petits-enfants par M. Guizot
Tome cinquième
rédigé par Mme de Witt, née Guizot sur le plan et d'après les notes de M. Guizot, son père
et illustré de gravures dessinées sur bois
par Alphonse Marie de Neuville, Paul Philippoteaux, Étienne Antoine Joseph Eugène Ronjat
Paris
Hachette et Cie
79, boulevard Saint Germain.
1876

Le même défaut de direction et de suite dont se plaignait le comte de la Marck, éclatait partout et dans toutes les affaires ; le duc d’Orléans s’était promptement lassé de son exil : il écrivit à la reine, qui obtint son rappel. Les ministres préparaient mystérieusement un grand coup. Le Parlement, toujours agité et inquiet, venait enfin d’enregistrer l’édit relatif aux non catholiques. L’opinion publique, comme le gouvernement, le soutenait vivement; les principes de tolérance qui l’avaient inspiré étaient désormais acceptés de tous; quelques évêques et quelques dévotes essayaient encore d’entraver ce premier pas vers une existence légale longtemps déniée aux protestants. M. d’Esprémesnil, disciple convaincu du philosophe inconnu, du mystique Saint-Martin, comme il avait été la dupe de Mesmer et de Cagliostro, s’opposa presque seul, dans le Parlement, à l’enregistrement de l'édit. Étendant la main vers le crucifix, il s’écria violemment : « Voulez-vous donc le crucifier une seconde fois ? » La cour jugea mieux des principes chrétiens, et les protestants furent admis à naître, à se marier et à mourir sur le territoire français. L’édit ne leur concédait encore aucun autre droit.

bouton jaune   Chapitre LX. Louis XVI. Convocation des États Généraux

1876 – G. Vapereau − Dictionnaire universel des littératures

1876 VapereauDictionnaire universel des littératures
Par G. Vapereau
Auteur du Dictionnaire des Contemporains
Paris.
Librairie Hachette et Cie
79, boulevard Saint Germain
1876

Page 1589

Article Philosophe inconnu (Le)
Voy. Saint-Martin (ci-dessous)

Article Saint-Martin, page 1800

SAINT-MARTIN (Louis-Claude DE) dit le Philosophe inconnu, né le 18 janvier 1743 à Amboise, mort le 13 octobre 1803. Élevé au collège de Pontlevoy, il quitta le droit pour les armes. Se trouvant en garnison à Bordeaux, il y fréquenta l'école secrète de Martinez Pasqualis, où l'on s'occupait d'opérations théurgiques ; plus tard il adopta l'illuminisme de Jacob Bœhm. En 1771 il sortit du service militaire et ne s'occupa plus que d'études théosophiques. Nommé à l'Ecole normale en 1794, il y attaqua le matérialisme de Carat.

Les ouvrages de Saint-Martin sont enveloppés d'une obscurité volontaire. Celui où il a le plus complètement exposé sa doctrine, qui flotte entre le dogme du verbe chrétien et la théorie du démiurge des alexandrins, a pour titre : Des Erreurs et de la vérité, ou les Hommes rappelés au principe universel de la science, par un phil... inc... (Édimbourg [Lyon], 1775, 2 part. in-8). Dans un autre ouvrage, le Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu; l'homme et l'univers (Edimbourg [Lyon], 2 parties in-8), l'auteur a tenté de faire connaître l'ensemble des forces qui unissent Dieu à l'homme, et l'homme à la nature; malgré des réticences nombreuses, qui en rendent l'intelligence difficile, on y trouve beaucoup d'aperçus ingénieux. Il a publié un poème allégorique, souvent grotesque, bizarre, incompréhensible, sous le titre suivant : le Crocodile, ou la guerre du bien et du mal, arrivée sous le règne de Louis XV, poème épico-magique en cent deux chants, par un Amateur de choses cachées (Paris, 1799, in-8). Un mémoire de métaphysique s'y trouve intercalé, qui traite d'une façon magistrale et dans un sens opposé à la philosophie de Condillac, la question mise au concours par l'Institut : Quelle est l'influence des signes sur la formation des idées ? Ses autres ouvrages sont : l'Homme de désir (Lyon, 1790, in-8), recueil d'élévations et de prières: Ecce homo (Paris, 1792, in-8), contre le merveilleux d'un ordre inférieur ; tel que le somnambulisme ; le Nouvel Homme (Ibid., 1792, in-8); Lettre à un ami sur la Révolution française (1796, in-8); Éclair sur l'association humaine (1797, in-8); l'Esprit des choses (1800, 2 vol. in-8); le Cimetière d'Amboise, en vers (1801, in-8); le Ministère de l'homme-esprit (1802, in-8); Œuvres posthumes (Tours, 1807, 2 vol. in-8), etc.

Cf. Gence : Notice biographique (Paris, 1824, in-8) ; — Caro : Essai sur la vie et la doctrine de Saint-Martin, thèse (Ibid., 1850, in-12) ; — Matter : Saint-Martin et ses écrits (Ibid., 1862, in-8); — Ad. Franck : la Philosophie mystique en France à la fin du XVIIIe siècle (Ibid., 1866, in-18).

bouton jaune   Article Saint-Martin