1896Année 1896

Bouillet

   - Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts
      - Article : Désir

Mercure de France 

   - Rubrique de Jacques Brieu

      - Ésotérisme et spiritisme

 Duruy - Histoire de l'Europe et de la France de 1610 à 1789

     - Règne de Louis XVI jusqu'à la Révolution - 12. Le magnétisme ; l'illuminisme

Article publié le 12 octobre 2022, mis à jour le 7 décembre 2022

1896 – Bouillet - Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts1896 Bouillet

Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts...

(Nouvelle édition, entièrement refondue)

Marie-Nicolas Bouillet  (1798-1865)

Hachette (Paris) 1896

Article Désir, extrait p. 474

Les Mystiques appellent désir la tendance vers le monde supérieur ; c’est en ce sens que Louis-Claude de Saint-Martin a intitulé un de ses ouvrages : L’Homme de désir.

bouton jaune   Article Désir, extrait p. 474

1896 - Histoire de l'Europe et de la France de 1610 à 1789

1896 Duruy Histoire de l EuropeHistoire de l'Europe et de la France de 1610 à 1789

Victor Duruy (1811-1894)

Classe de rhétorique.
24e Édition
Nouvelle édition remaniée conformément aux programmes du 28 janvier 1890
par G. Lacour-Gayet,
Docteur ès lettres, professeur au Lycée Saint-Louis
sous la direction de E. Lavisse,

Paris
Librairie Hachette et Cie
79, boulevard Saint-Germain
1890

Règne de Louis XVI jusqu'à la Révolution - pages 601-602

12. Le magnétisme ; l'illuminisme

À côté des aérostats, les mystères, les mensonges du magnétisme, Cagliostro et Mesmer ; l'un, aventurier italien qui se disait comte, vivait dans l'opulence et prétendait tenir les véritables secrets de la chimie, tels que les avaient découverts les prêtres de l'Égypte et de l'Inde ; l'autre, aventurier allemand qui, ayant échoué à Vienne, vint à Paris donner ses fameuses séances (1779). Dans un appartement riche, embaumé de parfums, faiblement éclairé, plein de douces harmonies musicales, disposé enfin pour agir sur [page 602] l'imagination et les sens, les malades ou les curieux se réunissaient autour du baquet magnétique ; quelques-uns, bientôt, tombaient en convulsions, la contagion gagnait les autres. C'était le remède de tous les maux. « Il n'y a, disait-il, qu'une nature, une maladie, un remède. » Une commission, nommée par le gouvernement et composée de Lavoisier, Franklin et Bailly, fut chargée d'examiner les expériences magnétiques : elle déclara que les magnétiseurs opéraient des effets singuliers, non, il est vrai, par un fluide, comme ils le prétendaient, mais par la surexcitation de l'imagination. Un magistrat fameux, d'Esprémesnil, prit chaudement la défense de Cagliostro et de Mesmer.

Certains esprits perdaient terre en quelque sorte. Saint-Martin publiait les incompréhensibles rêveries du Philosophe inconnu, sorte de spiritualisme mystique qui trouva la plus grande faveur dans les salons .parisiens et surtout auprès des femmes. Il fut le fondateur de . l illuminisme avec Svedenborg. Les contemporains de Louis XVI traduisaient, dévoraient le livre  étrange du philosophe suédois intitulé : les Merveilles du ciel et de l'enfer et des terres planétaires et australes, d'après le témoignage de ses yeux et die ses oreilles.

13. Francs-maçons.

Au-dessous de la politique et de la science, dans l'ombre et le silence, travaillaient les francs-maçons, vaste et vieille association d'hommes de tout rang et de tout pays qui, parmi ses initiés, comptait des princes, et qui, sous des rites bizarres et quelque peu puérils, cachait et propageait des idées libérales. Introduite en France en 1725, la franc-maçonnerie y avait pris une rapide extension malgré les défiances du gouvernement. Le grand maître de l'ordre sous le règne de Louis XVI était un prince même du sang, le duc de Chartres (Philippe-Égalité), tant il est vrai que les idées nouvelles pénétraient jusque dans les plus hautes classes de la société.

 bouton jaune   Règne de Louis XVI jusqu'à la Révolution  - pages 601-602

1896 – Mercure de France – T 19

1896 Mercure de France 3tMercure de France

Tome dix-neuvième – Juillet-Septembre 1896

Rubrique de Jacques Brieu : Ésotérisme et spiritisme. Extrait, pages 550-551

Le mouvement occultiste — nonobstant les attaques perfides dont sont incessamment l'objet les théosophes et les martinistes de la part des écrivains cléricaux — prend rapidement de l'extension. La lumière nue — aux aspects si multiples et si variés parce que réfractée diversement selon les temps et les milieux et jalousement conservée par les traditions occidentale et orientale — se répand partout dans l'Ancien et le Nouveau Mondes. Aux États-Unis et en Espagne notamment, le martinisme fait de rapides progrès. Des groupes s'organisent et des loges se fondent. À Paris, la Loge Hermanubis [page 551] procédera, en octobre prochain, à la réouverture solennelle de ses travaux.

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