1925.LExpress du Midi

1925 - L'Express du Midi

L'Express du Midi : journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest

Date d'édition :  1925-05-03

Article : Le Martinisme

Note : Cet article de Saint-Maffre (vraisemblablement un pseudonyme...) est une prise de position virulente anti-maçonnique et antisémite. L'auteur pense que Louis-Claude de Saint-Martin a créé « cette fameuse maxime révolutionnaire » qui est la devise de la République française : Liberté, Égalité et Fraternité. Pour s'en convaincre, voir le site Le Philosophe inconnu, article Liberté, Égalité, Fraternité par Jules Boucher.Liberté,

Quant à l'action du Martinisme et des Francs-Maçons comme acteurs principaux de la Révolution française, il y a bien longtemps que les historiens modernes ont montré que ni le Martinisme, ni la Franc-maçonnerie n'ont eu de près ou de loin un grand rôle dans cet épisode de l'histoire de la France. Pour s'en convaincre, il suffit de liire l'article de Albert Soboul, « La franc-maçonnerie et la Révolution française. » Annales historiques de la Révolution française. Année 1974, n° 215, pp. 76-88

Note-Express - Le Martinisme

Dans notre numéro du 18 décembre 1924, le distingué écrivain antimaçonnique qu’est M. Gustave Bord a montré les rapports nombreux qui unissaient le Bolchevisme et la Maç.·﮲. ; l'un comme l’autre puisent leurs pernicieuses maximes dans le fatras illuministe du dix-huitième siècle ; le but des uns est celui des autres ; les moyens seuls différent. Parmi les diverses écoles d’illuminés du dix-huitième siècle, il faut citer les deux principales : l'Illuminisme de Weishaupt et le Martinisme.

Celui-ci eut pour fondateur un Juif portugais, Martinez Pasqualis. C’est en 1754 que cet Israélite vint en France ; il introduisit au sein des loges maçonniques de Bordeaux, de Marseille et de Toulouse, un nouveau rite, celui des Elus Cohens, qu’il avait tiré de la Kabbale juive, étude dans laquelle il était fort versé. Ayant converti ses doctrines un jeune officier, Louis-Claude de Saint-Martin, né en 1743, à Amboise, il lui abandonna la direction du rite cabalistique, créé par lui .et se retira.1799.Robison.Preuves de conspirations

Le nouveau chef des illuminés martinistes établit à Lyon son centre d’action ; il organisa dans cette ville des loges maçonniques, du rite des Elus Cohens ; il y publia, en 1775, le code des théories martinistes. Il mourut en 1803, après avoir assisté et applaudi au triomphe des idées révolutionnaires, que ses amis et lui, en collaboration avec les autres sectes maç.·﮲. et illuminées, avaient élaboré. La loge parisienne des Amis Réunis, qui mena la révolution, après l’avoir organisée, était dirigée par un martiniste, le F.·﮲. Savalette de Langes.

La doctrine de Saint Martin, le Philosophe inconnu, est entièrement contenue dans son livre : Des erreurs et de la vérité, où dans un style fluide, modéré et énigmatique, il se livre aux spéculations philosophiques les plus contraires au Christianisme et à la Société.

Un ancien F.·﮲. martiniste, l’Anglais Robison, a déclaré que « tout dans cet ouvrage tend à captiver et à éblouir les esprits pour leur faire adopter avec facilité, suivant les besoins, les principes les plus licencieux en morale, en religion et en politique ». C’est encore en parlant du même livre que l’ancien F.﮲., martiniste, von Haugwitz, ministre de Prusse, a dit qu’il était « la clef de tous les événements révolutionnaires ».

1868.Blanc.hre.revolution.t1Enfin, Louis Blanc, historien F.·﮲. M.·﮲. mais impartial, a défini ainsi la doctrine de Saint Martin (le spiritualisme pur, disait prétentieusement ce dernier) : « Une doctrine au fond de laquelle révolution grondait sourdement ».

Comme nous l’avons fait remarquer plus haut, le Martinisme a joué dans les coulisses de la grande Révolution Maç.﮲. de 1789 un rôle de premier plan. Avec les Illuminés de Weishaupt, de F.·﮲. M.·﮲. martinistes occupaient et dirigeaient toutes ces « arrières-loges réservées aux âmes ardentes… sanctuaires ténébreux dont les portes ne s’ouvraient à l’adepte qu’après une longue série d’épreuves calculées de manière à constater les progrès de son éducation révolution.

F.·﮲. Louis Blanc disait : « C’est dans ces « arrières-loges » que la Terreur fut décidée et préparée, dès le mois de juin 1789. » Il semble, de nos jours, que Robespierre avait rêvé d’imposer à la France une république basée sur la doctrine du Martinisme, qu’il admirait et dont il partageait les idées.

C’est pour un essai de ce genre qu’au nom de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité — cette fameuse maxime révolutionnaire est due à Saint Martin — que furent guillotinées 18.613 personnes, dont 1.495 étaient des prêtres, 2.028 des nobles et 15.090 des bourgeois, des ouvriers et des paysans.

Et, demain comme hier, si les sociétés secrètes maç.﮲. et bolchevistes triomphaient, des flots de sang, aristocratique et ecclésiastique aussi bien que populaire, couleraient ; notre France deviendrait un véritable jardin des supplices, afin de satisfaire les haines d’illuminés, de sectaires F.﮲., des ennemis du Christ, de la Contre-Eglise, de la Synagogue de Satan, comme dit l’Apocalypse, et d'imposer la dictature de dissolvantes et pernicieuses chimères, analogues à celles du Martinisme du dix-huitième siècle, et ses héritières.

SAINT-MAFFRE.

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