Jean Jacques Audubon (1785-1851)
Né en 1785 dans l’île de Saint Domingue (Haïti) au lieu dit « Les Cayes », de parents français, Audubon passe son enfance en France, plus exactement à Couëron en Loire Atlantique.
C’est lors de ses promenades à travers la campagne environnante du quartier du Port-Launay que le jeune Jean-Jacques Audubon se passionna pour l’histoire naturelle et le monde des oiseaux.
« Son père y a acquis, avant la Révolution, la propriété de la Gerbetière, un logis situé sur le coteau du quartier de Port-Launay.
C’est dans cette propriété que la famille Audubon aime à retrouver ses amis : chirurgiens de bord, négociants et marins, tous passionnés de botanique et d’histoire naturelle.
A deux pas de la Loire et de ses marais, l’enfant a tout le loisir de s’éveiller à la nature. Son père lui a donné le goût de l’histoire des oiseaux, de leurs migrations et de leurs amours.
Jean-Jacques fait des oiseaux ses compagnons, se met à les observer, les dessiner. Une vocation est née même si les débuts sont difficiles. « Loin de me décourager, écrira plus tard l’artiste, ce désappointement irrita ma passion. Plus mes oiseaux étaient mal dessinés et mal peints, plus les originaux me semblaient admirables. »
Cette passion naissante va s’enrichir au contact du Docteur Charles-Marie d’Orbigny. Le médecin de famille, féru de sciences naturelles, va encourager l’adolescent dans sa démarche, lui ouvrant l’esprit à une approche plus scientifique de l’ornithologie, lui faisant découvrir la grande œuvre de Buffon. Jean-Jacques Audubon accomplira la sienne aux Etats-Unis. Mais c’est à Couëron, sans conteste, qu’a pris racine la vocation de l’auteur des « Oiseaux d’Amérique ».
Son père l’envoie en Amérique en 1803 pour fuir l’enrôlement dans les armées napoléonniennes. En 1808, il rencontre Lucy Bakewell, sa future épouse. Ce n’est qu’en 1812 qu’il acquiert la nationalité américaine. Sa vie dans le domaine des affaires se caractérise par une série d’échecs qui, en 1819, le forcent à déclarer faillite.
Au printemps 1824, Audubon décide de publier sa collection de dessins don’t le nombre ne fait qu’augmenter. Deux années plus tard, il s’embarque pour l’Angleterre à la recherche d’abonnés de part et d’autre de l’Europe et du Royaume-Uni. Durant cette période, il repart plusieurs fois pour l’Amérique où il poursuit son dessein de rassembler tous les oiseaux d’Amérique en un seul ouvrage. De 1831 à 1838, il dessine et voyage, des Keys de la Floride jusqu’au Labrador et, vers les forêts de l’est du continent nord-américain.
En 1827, fort de la réputation de la célèbre famille Havell, artistes et spécialistes de l’aquatinte, Audubon engage le graveur anglais Robert Havell Jr.C’est à partir des aquarelles d’Audubon que ce dernier exécute, sur une période de 12 ans, la collection de 435 estampes colorées à la main, intitulée Birds of America (Les oiseaux d’Amérique). L’ouvrage de format Double Elephant - ainsi nommé à cause de ses dimensions - est achevé en 1839. L’abonnement à l’ouvrage revient si cher que seuls les plus riches collectionneurs peuvent se permettre de souscrire.
Dès sa parution, la réputation d’Audubon monte en flèche. Son œuvre, The Birds of America (Les oiseaux d’Amérique), est considérée encore de nos jours comme une réalisation exceptionnelle, aussi bien sur le plan artistique que scientifique.
John James Audubon meurt le lundi 27 janvier 1851, à son domicile de l’île de Manhattan.
Bibliographie
-
Audubon J. J., Les oiseaux d’Amérique, tome 1, avec quatre planches, tome 2, avec 4 planches, préface et notice par Edmond Bruet, Payot, Paris, 1945 (2 tomes en 1 volume relié demi cuir, couvertures conservées, 23 x 14 cm, 282 + 286 pages, quelques rares notes manuscrites)
-
Le juge Audubon , Curieuse aventures d’un naturaliste, récits intéressants et instructifs dédiés à la jeunesse, Maison Saint-Joseph, Lille - Oeuvre de Saint-Charles, Grammont, sans date (cartonnage éditeur décoré, haut du dos abîmé, 22 x 14 cm, 124 pages, gravures)
-
Audubon, Les oiseaux d’Amérique, introduction de Jean Dorst, notices des planches de Francis Roux, Bibliothèque de l’image, sans lieu, 1992 (broché, 32 x 24 cm, 98 pages, grandes planches couleurs)
- John James AUDUBON, Journal du Missouri, Petite bibliothèque Payot
- AUDUBON, Peintre naturaliste, aventurier par Yvon Chatelin, Édition France-Empire
Yvon Chatelin a commencé une carrière de chercheur scientifique en Afrique. En France ensuite, et pendant deux ans aux Etats-Unis, il s’est intéressé à l’épistémologie, l’histoire et la sociologie des sciences. Il est l’auteur d’un ouvrage sur William Bartram, un naturaliste et artiste précurseur d’Audubon{tab Sites sur Audubon}
Sites sur JJ Audubon
- Hommage à John James Audubon par Lukas Kándl
- Sur le site des rapaces, on trouve, consacré à Audubon :
-
Rappelons qu’il existe sur la commune de Couëron un « marais AUDUBON »..
- Société La Belize Audubon
- la Société naturaliste Audubon des États de l’Atlantique central
-
Encyclopédie de l’Agora qui présente une page sur Audubon
- Wikipédia : Jean-Jacques AUDUBON
Hommage à JJ Audubon
En hommage à Jean Jacques Audubon et à son oeuvre, la Poste a émis en 1995 4 timbres :