1884

Revue des chefs-d’œuvre et des curiosités littéraires

  Article : L.-Cl. de Saint-Martin - Du bon et du mauvais principe

Busserolle - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire

   Article - Saint-Martin

Estampes et Jannet - La Franc-Maçonnerie et la Révolution

   Chapitre XI - La Révolution de 1789

Dictionnaire d'histoire ecclésiastique

    Article : Saint-Martin 

Publié le 17 mars 2022 - Mis à jour le 8 avril 2023


L.-Cl. de Saint-Martin - Du bon et du mauvais principe

1884 revue chefs oeuvreRevue des chefs-d’œuvre et des curiosités littéraires

Deuxième année

Tome sixième

(1ère livraison)

10 juin 1884

Paris

Bureaux de la Revue des chefs d'œuvre

4, rue Hautefeuille

1884

L.-Cl. de Saint-Martin - Du bon et du mauvais principe

Cet article présente :

- Une courte Notice sur Saint-Martin
- Un premier extrait du livre Des Erreurs et de la Vérité, pages 155-159
- Un deuxième extrait, à la suite, du même livre, pages 323-328

Notice sur Saint-Martin (1) [page 154]

Saint-Martin (Louis-Claude de), dit le « Philosophe Inconnu », naquit à Amboise, en 1743.

À l'âge de vingt-deux ans, ayant terminé ses études de droit, on le destinait au barreau. Il entra, grâce à la protection du duc de Choiseul, comme officier au régiment de Foix, alors en garnison à Bordeaux. Ce fut là qu'il connut Martinez Pasqualis, dont il fut le disciple.

Après avoir suivi son régiment à Lorient et à Longwy, Saint-Martin donna sa démission en 1771, revint à Paris et, deux ans après, se rendit à Lyon, où Martinez Pasqualis avait fondé un petit cénacle [voir l’encadré]. C'est dans cette ville qu'il publia son premier ouvrage : Des Erreurs et de la Vérité, « manifeste contre le matérialisme et le parti pris de déraciner dans les âmes toute croyance religieuse... et où il n'est pas difficile de reconnaître la théorie mystique de l'Émanation et du Verbe, sur laquelle reposait l'enseignement de Martinez Pasqualis ».

Saint-Martin donna sa démission d’officier au régiment de Foix Infanterie en 1771 pour devenir secrétaire de Martines de Pasqualis. Ce dernier partit à l’île de Saint Domingue en 1772, à l’époque île française, pour y recevoir un héritage. Il mourut dans cette île en 1774.

Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) était également un disciple de Martines de Pasqualis. Il avait créé un temple pour les élus coën à Lyon où il hébergea chez lui pendant quelque temps son ami, Louis-Claude de Saint-Martin.

« C'est à Lyon que j'ai écrit le livre Des erreurs et de la vérité. Je l'ai écrit par désœuvrement et par colère contre les philosophes. Je fus indigné de lire dans Boulanger que les religions n'avaient pris naissance que dans la frayeur occasionnée par les catastrophes de la nature. » Mon Portrait, n°168.

 

bouton jaune   Lire la suite sur le site : Du bon et du mauvais principe


1884 – Busserolle - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire

1884 Busserolle t6Jacques-Xavier Carré de Busserolle (1823-1904)

Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine.

Tours, Imprimerie Rouillé-Ladevèze, 1884, Tome VI, p.7-8

Société archéologique de Touraine.

Article Saint-Martin, p. 7

Saint-Martin (Louis-Claude de), dit le Philosophe inconnu, né à Amboise, le 18 janvier 1743, fit ses éludes à Pontlevoy et son droit à Paris. Il fut ensuite avocat du roi au siège présidial de Tours. Il quitta bientôt ces fonctions pour entrer dans la carrière des armes. Après avoir été pendant cinq ou six ans officier au régiment de Forêt [sic pour Foix], il donna sa démission et se mit à voyager dans toute l'Europe. De retour en France, il se livra avec ardeur à l'étude des matières métaphysiques et composa divers ouvrages sous les initiales Ph..… Inc. (le Philosophe inconnu). Il avait l'intention de créer une école de mysticisme dans le genre de celle de Martinez Pasqualis. Partisan et admirateur de Jacob Bœhme, il tomba souvent dans le grand défaut de cet écrivain, en ne se montrant [8] pas suffisamment clair et intelligible dans l'exposé de ses principes. Il s'occupa également de poésie et obtint quelques succès dans ce genre.

Voici la liste de ses ouvrages :

  • Des erreurs et de la vérité, ou les hommes rappelés au principe universel de la science, Édimbourg, 1775, in-8°. Seconde édition, retouchée par le Fr. Circonspect, Salomopolis Androphile, 1781, in-8°. Autre édition, Édimbourg, 1782, in-8°.
  • Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers, Edimbourg, 1782, in-8°
  • Clef des erreurs et de la vérité, Herselaïm, 1789, in-8°.
  • L'Homme de désir, Lyon, J. Sulpice Grabit, 1790, in-8°. Deuxième édition, Paris, Levrault, 1802, in-12.
  • Ecce homo, Paris, Cercle social, 1792, in-12.
  • Lettre à un ami sur la Révolution française, Paris, J.-B. Louvet, an III, in-8°.
  • Le nouvel homme, Paris, Cercle social, an IV, in-8°.
  • Éclair sur l'association humaine, Paris, Cercle social, an V, in-8°.
  • Le crocodile ou la guerre du bien et du mal arrivée sous le règne de Louis XV, poème épico-magique en 102 chants, Paris, Cercle social,an VII, in-8°.
  • Essai sur les signes et les idées, relativement à la question de l'Institut, an VII, in-8°.
  • L'aurore naissante, ou la racine de la philosophie, de l'astronomie et de la théologie, traduit de l'allemand de Jacob Bœhme, Paris, an IX, in-8°.
  • De l'esprit des choses, ou coup d'œil philosophique sur la nature des êtres et sur l'objet de leur existence, Paris, Laran, an VIII, in-8°.
  • Le ministère de l'homme d'esprit, Paris, Migneret, an IX, in-8°.
  • Quarante questions sur l'origine, l'essence, l'être, la nature et la propriété de l'âme, traduit de l'allemand de Jacob Bœhme, Paris, Migneret, 1807, in-8°.
  • De la triple vie de l'homme, selon le mystère des trois principes de la manifestation divine, traduit du même auteur, Paris, Migneret, 1809, in-8°.
  • Le cimetière d'Amboise (pièce de vers), Paris, an IX, in-8° de 16 pages.
  • Le livre rouge.
  • Des trois principes de l'essence divine, ou de l'éternel engendrement sans origine de l'homme, traduit de l'allemand de Jacob Bœhme, Paris, Laran, an X.
  • Œuvres posthumes de M. de Saint-Martin, Tours, Letourmy, 1807, 2 vol. in-8°.
  • Des nombres, œuvre posthume, publiée par L. Schauer, Paris et Amsterdam, 1861, in-8°.
  • Poésies, Leipsic, 1800, in-12.
  • Correspondance inédite de L.-C. de Saint-Martin et Kirchberger, baron de Liebistorf, Amsterdam et Paris, 1862, in-8°.

Louis Claude de Saint-Martin mourut à Aunay (Seine), le 15 octobre 1803.

Bibliographie

- J.-B. M. Gence, Notice biographique sur L.-C. de Saint-Martin, Paris, 1824, in-8°.
- Matter Saint-Martin, sa vie et ses écrits, Paris, Hachette, 1872, in-8°.
- Bourlet [Tourlet ?] et J. M. D., Notice historique sur les principaux ouvrages de Louis-Claude de Saint-Martin, in-8° de 24 pages.
-  L. Caro, Essai sur la vie et la doctrine de Saint-Martin, Paris, Hachette, 1852.
- Chalmel, Hist. de Touraine, IV, 449.
- Larousse, Grand diction. Mst. du XIII [ ?] siècle, XIV, 77.

bouton jaune   Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire


1884 – Estampes et Jannet – La Franc-Maçonnerie et la Révolution

1884 Estampes JannetLa Franc-maçonnerie et la Révolution / par Louis d'Estampes et Claudio Jannet

Louis d'Estampes, (1829-1898) et Claudio Jannet (1844-1894)

Seguin frères (Avignon)

1884

Chapitre XI – La Révolution de 1789. Extrait, page 201

M. Lecoulteux de Canteleu ajoute à ces noms des premiers affiliés de la loge des Amis réunis des noms qui ne marquèrent pas moins dans les fastes les plus sanglants de la Révolution :

[…]

Dans la loge des Philalèthes ou Chevaliers bienfaisants, ou disciples de Pasqualès [sic], de Jacob Bœhme et de St-Martin, dominaient, après les membres du Grand-Orient, le prince de Hesse, le vicomte de Tavennes, d’Amar, de Saint-James, Tassin, de Bondy, Mesmer, Duchanteau, Cagliostro, etc., Grimm et le reste du club d’Holbach.

Dans la loge de la Candeur étaient, outre les députés au Grand-Orient, les Lameth, Lafayette, le marquis de Montesquieu, Moreton de Chanbrillan, Custine, Laclos, Latouche, Sillery, d’Aiguillon, le marquis de Lusignan, le prince de Broglie, et généralement les maçons dévoués au duc d’Orléans.

Dans la loge des Neuf Sœurs, sous le vénérable Pastoret, on distinguait le duc de la Rochefoucauld, et, outre les dé [202] putés du Grand-Orient, le commandeur Delomieu, Lacépède, Bailly, Cerutti, Foucroy, Millin, Bonne, Château-Randon, Chénier, Mercier, Gudin, Lamatterie, le marquis de la Salle, l’apostolat Noël, dom Gerles, Rabaud Saint-Étienne, Petion, Fauchet et Goupil de Préfeln, qui passèrent bientôt après la Bouche de fer. On y voyait encore Franklin, Meslay, Delort, Bignon, Rémy, Mercier, Lalande, Dufresne, qui y avaient reçu Voltaire.

bouton jaune  La Franc-maçonnerie et la Révolution / par Louis d'Estampes et Claudio Jannet | Gallica (bnf.fr)


1884 - Dictionnaire d'histoire ecclésiastique

1884.Bost Dictionnaire histoire ecclesiastique

 Dictionnaire d'histoire ecclésiastique

Contenant en abrégé
L'histoire de tous les papes et antipapes, celle des conciles, des pères de l'église, des principaux docteurs, des hérétiques et des hérésies, des sectes, des missionnaires, des martyrs, des précurseurs de la réforme, des théologiens, des villes qui ont joué un rôle dans l'histoire de l'Église, etc.

Par Jean-Augustin Bost, Pasteur

Paris
Librairie Fischbacher, Société anonyme - 33, rue de Seine
Librairie Grassart, 2, rue de la Paix
Genève, Librairie Beroud et Cie

1884

Article Saint-Martin, page 786

SAINT-MARTIN, Louis-Claude (de), surnommé le Philosophe inconnu, titre qu'il s'était donné lui-même dans son premier ouvrage. Né 18 janv. 1743 à Amboise, élevé par une belle-mère pieuse, puis placé au collège de Pontlevoy, il réagit intérieurement contre les tendances matérialistes de la philosophie régnante. Il était destiné au droit, mais il préféra les armes et entra à Bordeaux au régiment de Foix. Là il se lia avec un juif portugais, Martinez Pasqualis, chef des martinistes, et il s'affilia à la secte dont il fut un des initiés, ou Cohen ; il tâcha de comprendre leur théurgie et l'évocation des esprits. À Lyon, en 1775, il connut Cagliostro et d'Hauterive ; il étudia le somnambulisme et Schwedenborg [sic]. En 1784, il s'enthousiasma pour le mesmérisme. Il quitta le service en 1787 [sic pour 1771] et visita l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne [Saint-Martin n’est jamais allé en Allemagne]...

bouton jaune Lire la suite sur le site :  Dictionnaire d'histoire ecclésiastique :  Saint-Martin