Rencontre avec Anca Sonia
C'est en 1994 que j'ai rencontré pour la première fois Anca-Sonia,un peu par hasard. mais est-ce là du hasard ? j'en doute....
En tant qu'Ostéopathe, j'ai reçu Michel, le premier mari d'Anca. En parcourant l'ensemble des affiches et lithographies accrochées aux murs de mon cabinet, il me demande si j'accepterai d'aller voir une exposition de tableaux de sa femme à la Galerie 3 G de Grasse. Ce que je fis dès le samedi suivant.
Je me rappelle encore de ma surprise en descendant les escaliers en colimaçon de la galerie : les tableaux d'Anca se rouvaient au sous-sol et ils m'impressionnèrent d'emblée. Il y avait à, dans cet ensemble de tableaux, un je ne sais quoi qui me toucha profondément et en particulier celui-ci :
La technique de peinture, m'expliqua plus tard l'artiste, est faite "comme pour une icône".
La Galeriste me proposa de retrouver Anca-Sonia à l'exposition Art Jonction à Cannes à l'automne. Dans le courant de l'été, la Galerie 3 G déménagea pour se retrouver dans un autre lieu, moins propice à l'exposition de tableaux. Néanmoins, de voir et revoir les quelques œuvres d'Anca, me permirent d'ouvrir mon cœur à sa peinture et notamment celui-ci :
Sans titre, huile et cire sur bois.
Ce n'est qu'à Cannes, lors de l'exposition d'Art Jonction que je rencontrais pour la première fois Anca-Sonia : assise sur un tabouret haut, tout de noir vêtue, avec ses cheveux longs qui, de loin, lui cachaient un peu son visage, elle me paraissait grande et mince, à la limite de la maigreur. Dès ses premiers mots, j'étais séduit par son accent et sa façon de s'exprimer. Elle me précisa sa manière de peindre, reflet d'elle-même mais également de la vision du monde qu'elle voyait. Je découvris également, ce jour-là ses talents de sculpture.
Ce premier contact m'enchanta et j'espérai pouvoir faire plus ample connaissance avec elle et sa peinture.
Plus tard, Anca m'invita à Peymeinade, chez elle. C'est avec plaisir que je me rendis à on invitation pour découvrir encore un peu plus une artiste aux multiples talents : peintre, bien sur, sculpteur, pianiste, professeur d'arts plastiques, ...
Elle me présenta ses tous premiers travaux, quelques icônes, ses premières sculptures, ses chevaux sur papiers dans des dimensions très importantes, et surtout toute une série qu'elle appela "l'Immortalité" où l'on retrouve partout un petit personnage constant dans cette série et qui sera repris dans certains tableaux des autres séries telles que celle des "Taureaux" ou celle que j'appelle "la Forêt".
Dans cette série consacrée à l'Immortalité, un tableau me parait particulièrement marquant. Ses dimensions étaient importantes et dépassaient celles d'un tableau courant. Il sera mis en exposition à l'Agence du Patrimoine à Grasse, et je le perdis de vue.
Une autre fois, lorsque je posais la question à Anca, elle me dit " j'ai peint une autre toile par dessus" mais nous n'avons pas poursuivi notre causerie, ce jour-là, car elle était disponible pour ses invités à l'exposition "Mutations" de Grasse . Comme j'aurai aimé savoir ce qui s'est passé pour détruire un sujet pareil. Il est vrai qu'il est particulièrement dérangeant, surtout ce regard! mais que c'est profond !
Lors de cette première visite chez Anca, elle me montra également deux petites encres qui retinrent particulièrement mon attention. La première m'a fait penser à Henri MICHAUX par cette écriture spontanée dans tous les sens qui essaie de montrer le dialogue intérieur et non les apparences.