1921Année 1921

- La Revue universelle :
   - Comte Rodolphe de Maistre, Les derniers jours de Joseph de Maistre .

- La Revue Hebdomadaire
    - Photo de la maison du Philosophe inconnu à Chandon, près d’Amboise
    - Jeanne d’Orliac : Le Philosophe inconnu
    -
Jean d'Elbée : Compte-rendu du livre  La Pensée religieuse de Joseph de Maistre, par M. Georges Goyau

- L’Avenir, 11 mars 1921
     - Petites chapelles - L'Ordre martiniste et synarchique

- Le Revue des deux mondes
     - Georges Goyau : La Pensée religieuse de Joseph de Maistre

- François Vermale
   - Notes sur Joseph de Maistre inconnu


1921.La Revue universelle1921. Les derniers jours de Joseph de Maistre

Comte Rodolphe de Maistre.

La Revue universelle

25 février 1921

Pages 413-419

Pour un centenaire

Le comte Joseph de Maistre mourut le 26 février 1821 à Turin, dans la maison Priocca, — aujourd'hui, maison Rondolino, — située en face de l'église « delle Madona degli Angeli », à l'angle de la rue Cavour. La fenêtre de la chambre où il mourut, au deuxième étage, juste au coin de la rue, donne en face de l'église.

Son acte de décès est déposé aux archives de la paroisse Saint-Charles, qui était sa paroisse. Il mentionne que le comte de Maistre est mort « muni des Saints Sacrements », et que « son corps fut transféré et inhumé dans l'église paroissiale d'Attessano » (commune de Venaria-Reale, près de Turin).

 Douze ans plus tard, en 1833, le 16 janvier, ses restes furent exhumés et transférés dans l'église des Saints-Martyrs à Turin, qui était l'église des Pères Jésuites. Dans la relation que fit de cette cérémonie le Révérend Père Grossi, recteur de la résidence des Jésuites, on lit que la « communauté religieuse et même toute la Compagnie de Jésus prenait le plus vif intérêt » à ce transfert ; que le révérend père provin­cial remplissait les fonctions de célébrant, et que toute la [page 414] communauté « alla accompagner au lieu de la sépulture des siens, sous l'église, ce cercueil attendu et désiré. »

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1921 - La Revue Hebdomadaire

Photo de la maison du Philosophe inconnu à Chandon, près d’Amboise

 La photo publiée par la Revue Hebdomadaire dont la légende annonce « La maison du Philosophe inconnu à Chandon, près d’Amboise », est en fait, comme l’a si bien démontré Robert Amadou (1), la maison de la famille Tournyer. La maison de campagne de Saint-Martin qu’il tenait de son père est une autre maison, sise à Chandon également, la « chaumière (ou closerie) du Mont-Aimé (ou Montaimé) » qui a quitté la famille Saint-Martin en 1804, vendue par Louise-Françoise de l’Estanduère, sa sœur, qui l’avait héritée lors du décès de son frère dans la commune de Châtenay près Paris le 21 vendémiaire an douze (14 octobre1803).

(1) Robert Amadou, La Chaumière de Louis-Claude [de Saint-Martin] à Chandon. Revue L’Esprit des Choses, 1994, pages 98-110.

Voir sur le site : La Maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin (1978)


1921 - La Revue Hebdomadaire : Jeanne d’Orliac : Le Philosophe inconnu

La Revue hebdomadaire et son supplément illustré, paraissant le samedi. N° 12 – 30e année – 19 mars 1921. Librairie. Plon, Nourrit et Cie (Paris), 8, rue Garancière (6e) – Paris (Téléphone Fleurus 13-53). Directeur de publication : Fernand Laudet (1860-1933). Éditeur scientifique : François Le Grix.

Je vais souvent, en suivant le coteau qui domine la vallée de la Loire, dans un petit village qui se nomme Chandon. Je passe par le chemin des vignes pourpres, transparentes, vivantes, dans le soleil d'automne, comme si du sang vif et chaud circulait en leurs feuilles aux nervures saillantes…
Le point final de cette course enivrante est une maison ancienne aux toits en mansardes, aux belles proportions du beau siècle, entourée d'un joli jardin dont un if pyramidal occupe le centre. Ce n'est pas une demeure seigneuriale, non plus une ferme. Elle impose je ne sais quel respect qui donne envie de la saluer comme une vieille personne au beau regard bienveillant.

Je sais maintenant à qui appartint cette demeure. Chère à mes yeux pour sa forme et sa situation, elle devient précieuse à mon esprit à cause de celui qui la marqua de sa grâce particulière.

C'est Claude de Saint-Martin, le « philosophe inconnu ». Nommé quelquefois, peu cité, rarement lu, il eût été digne pourtant d'enrichir le Trésor des Humbles à côté de Ruysbroek, de Novalis, de Swedenborg ? Nous aurions beaucoup appris, si Maurice Maeterlinck nous avait conduits vers lui de sa persuasive et savante parole. C'est [329] pourtant à une phrase de lui qu'il cite, que j'ai dû de le mieux connaître.

« Avons-nous fait un pas de plus sur la route instructive et lumineuse de la simplicité des êtres... »

Lire la suite sur le siteJeanne d’Orliac Le Philosophe inconnu (1921) - La Revue Hebdomadaire


1921 - La Pensée religieuse de Joseph de Maistre,

M. Georges Goyau

La Revue hebdomadaire, 19 mars 1921,  pages 362-364

Compte-rendu par Jean d'Elbée d'un article publié dans la Revue des deux mondes du 1er mars 1921

La Pensée religieuse de Joseph de Maistre, par M. Georges Goyau. VI. Maistre et le Philosophe inconnu. REVUE DES DEUX MONDES, 1er mars 1921. - MEMENTO.

Dans l'importante étude que M. Georges Goyau commence, dans la Revue des Deux Mondes, sur la Pensée religieuse de Joseph de Maistre, il consacre un chapitre aux relations spirituelles qui existèrent entre Maistre et Claude de Saint-Martin, ce « Philosophe inconnu » dont Mlle Jeanne d'Orliac nous entretient dans ce numéro-ci de la Revue hebdomadaire.

Saint-Martin considérait que le monde n'était pas du même âge que lui, mais que Dieu lui avait donné dispense pour l'habiter ; heureux de souligner l'anachronisme qui, en logeant son âme dans un pareil siècle, l'avait contrainte d'être une esseulée, il se qualifiait « le Robinson de la spiritualité ». Mais ce Robinson courait l'Europe, il se mêlait à la société humaine, en quête de « petits poulets qui vinssent de temps à autre lui demander la becquée ; » il lui advenait de s'intituler, avec une conquérante emphase, « le Jérémie de l'universalité. » Un des « petits poulets » de Saint-Martin s'appela Maistre.

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1921 03 11 LAvenir1921 - L’Avenir, 11 mars 1921 

Toutes les informations en toute indépendance

Vendredi 11 mars 1921, n° 1094, page 1

1, rue des Italiens
Paris

Petites chapelles - Ordre martiniste et synarchique

Dans le dernier fascicule d’une petite revue spiritualiste aux « Avis et Communications », je lis ceci :

L'Ordre Martiniste et Synarchique a repris officiellement ses travaux… Sa première tenue a été consacrée à l’inauguration solennelle et rituélique du Suprême Collège de Synarchie initiatique d'0ccident... Toute formation martiniste, non reliée au Directoire Suprême, sera considérée comme irrégulière, est., etc...

Et c’est signé :

Pour le Directoire Suprême,
Victor Blanchard,
Souverain Grand Maître de l’Ordre Martiniste et Synarchique.

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1921.Vermale.Maistre1921 - Notes sur Joseph de Maistre inconnu

François Vermale (1876-1970)
Docteur ès lettres
Avocat près la Cour d'Appel de Chambéry

Notes sur Joseph de Maistre inconnu

Livrairie Dardel
Chambéry
1921

Joseph de Maistre, théologien (extraits, pages 89-96)

Sainte Beuve, d'abord, dans ses Portraits littéraires (Portraits littéraires, t. 2, p. 422), M. Adolphe Franck dans le Journal des Savants (1880, p. 269 et suiv.) ont beaucoup insisté sur l'influence des écrits du théosophe St Martin dit le Philosophe inconnu, sur J. de Maistre. M. Franck, en particulier, attribue à la Lettre sur la Révolution française de St Martin, parue à Paris en 1795, les idées les plus marquantes des Considérations sur la France, à [page 90] savoir : 1° que la Révolution est à la fois une grâce et un châtiment de Dieu ; 2° que les constitutions ne peuvent être l'œuvre exclusive des hommes. Il dit surtout que la fameuse théorie des Soirées de St Pétersbourg sur la puissance régénératrice du sang, sur le mal physique, conséquence et punition du mal moral, sont empruntées par Maistre au livre de St Martin publié en 1802, sous le titre l'Esprit des Choses.

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