1798 – T 4 – Conspiration des sophistes. De l’impiété et de l’anarchie ; partie historique.

Barruel 1798 t4L’édition de 1798 de Google est la première édition, imprimée à Londres : https://books.google.fr/books?id=gdE8hs1TMQ0C
A Londres, de l’imprimerie française,
Chez Ph. Le Boussonnier et Co. N° 122. Wardour Street, Oxford Street.
Se vend chez A. Dulau & Co. N° 107 Wardour Street, Soho.
Et chez De Bosse, Gerard Street. Boosey, Royal Exchange.
Booker, Bond Street.
Et chez P. Fauche, à Hambourg.
1798

L’édition de 1803 de Google est celle imprimée à Hambourg : À Hambourg, chez P. Fauche, Libraire - 1803

Dans cette édition, le tome quatrième se termine au chapitre VIII. Les autres chapitres se trouvent au tome cinquième. Les deux exemplaires de ce tome cinquième, l’un trouvé chez Google livre, l’autre à la BNF, sont identiques.

L’édition de 1819 est imprimée à Lyon : Nouvelle édition, revue et corrigée par l’auteur. Imprimerie de Théodore Pitrat  À Lyon Chez Théodore Pitrat, Imprimeur Libraire, rue du Pérat 1818

À noter : le tome IV de la BNF n’existe pas. La comparaison se fait donc avec les éditions de 1803 et de 1819.

Chapitre IV. Congrès des Francs-Maçons à Wilhemsbad.

Extrait, pages 140-142.

Édition 1803 (Google), pages 149-151.
Édition 1818 (Google), page 111-113.

… Les nouveaux adeptes se donnèrent le nom d’Illuminés ; malgré tout l’athéismes et le matérialisme de leur maître, ils parlaient comme lui, de Dieu et des esprits ; [p.141] ils affectaient d’en conserver le nom ; on imaginait qu’ils croyaient à la chose ; et on les appela Illuminés Théosophes. Leur histoire se perd dans un dédale d’impiété et de charlatanisme, tout comme les écrits de leur maître. A l’époque où nous en sommes, il suffit de savoir que leur chef-lieu était dans Avignon ; qu’ils [142] avaient encore à Lyon une fameuse loge et qu’ils se répandaient plus spécialement en Suède, et faisaient des progrès en Allemagne. Leurs mystères dès lors, s’étaient mêlés à ceux des Martinistes ; ou pour mieux dire, les mystères des Martinistes n’étaient guère qu’une nouvelle forme donnée à ceux de Swedenborg. Aussi les connaissait-on également en France sous ces deux noms d’Illuminés et de Martinistes. En Allemagne ils commençaient à se désigner sous celui de Philalètes et de Chevaliers bienfaisants.

Chapitre V. Intrigue et succès de Knigge auprès du Congrès Maçonnique.

Extrait, page 151.

Édition 1803 (Google), pages 159.
Édition 1818 (Google), page 119.

Observons cependant que s’il y eut quelque système plus spécialement favorisé dans cette assemblée [convent de Wilhemsbad], ce fut celui des soi-disant Philalètes, des avortons de Swedenborg. Les fameux Illuminés de cette classe, Wilhermoz [sic], St. Martin, et La Chappe de la Henrière, avaient en effet cherché à se lier avec le vainqueur de Crevelt et de Minden ; on veut même que leur nom de Philalètes et de Chevaliers bienfaisants, eut fait illusion à ce Prince.

Chapitre VIII. Suites des découvertes faites en Bavière sur les Illuminés.

Extrait : pages 264.

Édition 1803, page 274.
Édition 1818 (Google), page 204.

Le héros des guerriers à Minden, et celui des Francs-Maçons à Wilhemsbad, le feu Prince Ferdinand de Brunswick, n’avait pu résister à aucune espèce d’Illuminisme. W*** [Willermoz] l’avait initié à celui de Swedenborg et des Martinistes ; les rendez-vous qu’il donnait à Knigge l’entraînèrent dans celui de Weishaupt, qui fit de lui son Frère ou son grand Prêtre Aaron ; et il mourut dans son sacerdoce.

Chapitre XI. Quatrième époque de la secte. Députation des Illuminés de Weishaupt aux Francs-Maçons de Paris.

Extrait, page 341.

Édition 1803, Tome V (Google/BNF), page 66.
Édition 1818 (Google), page 262.

Loge des Amis réunis

… Dans cette loge [loge des Amis Réunis] se distinguait surtout le fameux révolutionnaire Savalette de Lange. Cet adepte chargé de la garde du Trésor Royal, c’est-à-dire, honoré de toute la confiance qu’aurait pu mériter le sujet le plus fidèle, était en même temps l’homme de tous les mystères, de toutes les loges et de tous les complots. Pour les réunir tous, il avait fait de la loge le mélange de tous les système sophistiqués martinistes et maçonniques….

Extrait, page 345.

Édition 1803, Tome V (Google/BNF), page 69-70.
Édition 1818 (Google), page 264-265.

Loge de la Sourdière.

Des antres moins connus, mais plus redoutables encore, étaient ceux où les frères d’Avignon, élèves de Swedenborg, et de St. Martin, mêlaient leurs mystères à ceux des anciens Rose Croix, des Maçons ordinaires et des Maçons Sophistes…. J’ai dit leurs mystères désorganisateurs, en exposant ceux de Swedenborg et de St. Martin.

… D’abord, il constant que ces illuminés de Swedenborg, appelés Martinistes en France, [346] se donnant aussi souvent le nom de Chevaliers bienfaisants, avaient leurs voyageurs tout comme les illuminés de Weishaupt.

Extrait, pages 376-377.

Édition 1803, Tome V (Google/BNF), page 102.
Édition 1818 (Google), page 288-289.

… Sophistes et adeptes des arrière-Loges, Rose-Croix, Chevaliers du Soleil, Kadosch, disciples de [377] Voltaire et de Jean-Jacques, adeptes des Templiers, enfants de Swedenborg, de St Martin, époptes de Weishaupt, tous ici travaillent de concert aux bouleversements, et aux forfaits révolutionnaires.

Extrait, pages 378-379.

Édition 1803, Tome V (Google/BNF), page 104-106.
Édition 1818 (Google), page 290-291.

… Qu’on cherche en ce moment ces Frères si zé[379]lés de St. Martin, les Savalette de Lange, les Milanois, ou bien les Villermoz [sic]. Ils avaient renchéri sur les Rose-Croix, leurs antiques devanciers ; ils vont encore les surpasser aux Jacobins (1).

Note (extrait)

… Les Allemands nous citent surtout le Martiniste Hülmer fameux en Prusse… En France nous avons eu aussi bien des exemples de cette espèce. Nous pouvons citer spécialement ce Prunelle de Lierre, d’un homme très aimable d’abord, et même d’un bon naturaliste, devenu une espèce de hibou martiniste, et par une nouvelle métamorphose, tout aussi forcené que le Jacobin Fœster. … Le libraire Périsse [1803 : P***], était à Lyon pour la correspondance des Martinistes, ce qu’était Savalette à Paris… La révolution [379] arriva ; Périsse se trouva un des plus furieux Jacobins, ainsi que Milanois son co-adepte. Que ne peut-on pas dire des Martinistes d’Avignon ! Est-il rien qui surpasse la férocité qu’ont montré les excitateurs de cette Loge ? Tout cela me confirme toujours davantage, qu’entre les adeptes de Swedenborg, et ceux de Weishaupt, il n’y avait qu’un pas à faire. La soi-disant Théosophie de l’un ne vaut pas mieux que l’athéisme de l’autre. Weishaupt conduit plus droit au terme ; mais la destruction de toute religion, est le but commun de leurs mystères. Il est même à remarquer que Weishaupt fut aussi sur le point de fonder les siens sur toute la Théosophie du feu principe, et sur la théologie des Perses, comme l’ont fait les Chevaliers du Phénix, Philalètes et Martinistes. (V. Écrits orig. Des Illum., t I, let. 46.).

Chapitre XII. Application des trois Conspirations à la Révolution française.

Extrait, pages 389.

Édition 1803, Tome V (Google/BNF), page 115.
Édition 1818 (Google), page 298.

... Dans ses manœuvres contre le Souverain, il [Philippe d’Orléans] s’unit à tous ces Magistrats qui distinguait [sic] alors l’esprit des factions ; à ce Déprémesnil, encore infatué des visions martinistes et des principes réquisitionnaires ; aux Conseillers de Monsabert et Sabatier, les plus ardents ennemis de la Cour…

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