1899Année 1899

Mercure de France – T 30
   - Jacques Brieu : Notes sur le Martinisme et le Martinésisme
   - Notice historique sur le martinésisme et le martinisme
   - Commentaire de Jacques Brieu

Petit de Julleville - Histoire de la langue et de la littérature française
   - Chapitre II. I.-
Joseph de Maistre
   - Chapitre XI – Écrivains et orateurs religieux. Philosophes. III. La philosophie. Philosophes divers. Ballanche

Livres
   - Papus : Martinésisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie
   - Martines de Pasqually (1710?-1774) : Traité de la réintégration des êtres dans leurs premières propriétés, vertus et puissance spirituelles et divines

1899 – Mercure de France – T 30

1899 04 Mercure de FranceFondé en 1672
(Série Moderne)

Tome trentième
Avril-Juin 1899

Paris
Société du Mercure de France
15, rue de l'Échaudé-Saint-Germain

M DCCC XCIX

Jacques Brieu : Notes sur le Martinisme et le Martinésisme. Pages 319-329

On ne connaissait jusqu'ici, comme on le verra plus loin, que quelques pages du Traité de la Réintégration des Êtres (1) . C'est grâce à M. René Philipon que nous devons de pouvoir, désormais le lire dans son entier et déterminer, par suite d'une manière complète et précise, la doctrine, dans sa partie théorique du moins, du célèbre illuminé, Martines de Pasqually.

Le Traité de la Réintégration des Êtres est - peut-être à dessein – un ouvrage assez mal composé. Il est écrit sans ordre et il contient des répétitions nombreuses et des digressions. La langue est assez claire cependant, - quoique l'auteur emploie un certain nombre de mots dans un sens qui n'est propre qu'à lui.

Le Dieu de Pasqually n'est pas absolu, infini, et il est contradictoire. Il dénie, en effet, à Dieu le pouvoir de connaître les pensées de ses créatures avant que celles-ci ne les aient conçues. Sa prescience n'est donc pas absolue.

D'autre part, il dira, dans la même phrase :

« Il ne peut y avoir du vide auprès du Créateur, ni dans son immensité; cette immensité n'ayant pas de bornes, tous les esprits y trouvent facilement leur place dès qu'ils sont émanés du sein du Créateur; et aussi cette immensité s'étend à mesure que le Créateur émane des esprits de son sein (2). »

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1899 - Petit de Julleville - Histoire de la langue et de la littérature française

1899 Histoire de la langueHistoire de la langue et de la littérature française des origines à 1900

Publiée sous la direction de L. Petit de Julleville,
professeur à la Faculté des lettres de l’Université de Paris.

Tome VII – Dix-neuvième siècle. Période romantique (1800-1850)

Armand Collin et Cie, Éditeurs.

Paris, 5, rue de Mézières

1899

Chapitre II. I. - Joseph de Maistre

Extrait, pages 53-54

Joseph de Maistre, tout en se résignant à la morne destinée [54] qui le condamnait à vivre dans une petite ville, n'avait peut-être pas assez caché qu'il en souffrait : « Suis-je donc, disait-il, condamné à vivre et à mourir ici, comme une huître attachée à son rocher ? (1) » Aussi ses concitoyens devaient-ils se défier de ce penseur dédaigneux et solitaire qui « voulait en savoir plus » que les autres (2). Sans se soucier des rumeurs, avide de connaître toutes choses, Joseph de Maistre alla jusqu'à entretenir des rapports avec les nouveaux mystiques, disciples du théosophe Saint-Martin, qui en comptait beaucoup dans la région lyonnaise; il se mêla à leurs assemblées de Lyon ; il fit même partie d'une loge de francs-maçons qui s'était établie à Chambéry. A la vérité, il s'empressa de s'en retirer dès que la révolution française eut éclaté et que le roi de Sardaigne eut fait connaître son peu de goût pour les associations de ce genre. Il n'en resta pas moins suspect aux gens de la cour, qui l'appelèrent d'abord philosophe, et un peu plus tard jacobin (3).

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