1898Année 1898

La Paix universelle
   - Lettre de Papus adressée à Albert Erny

La grande encyclopédie – T 23
   - Article : Martines Pasqualis [sic]

La Croisade française
   - Article : Toujours les Juifs dans la maçonnerie

La Paix universelle
   - Préludes martinistes dans le Congrès de l’Humanité

1898 - La Paix universelle, revue indépendante

1898 paix universelleHuitième année – n°176-177 – 16 mars au 15 avril 1898

Magnétisme transcendantal

Philosophie – Physiologie – Psychologie

Directeur : A. Bouvier

Lettre de Papus adressée à Albert Erny, page 51

Voici la curieuse lettre que M. Papus, sur ma demande, m'a adressée au sujet des Origines en question :

« J'ai lu votre article en son temps, mais je n'ai plus les termes assez présents à la mémoire pour pouvoir répondre à votre question en toute connaissance de cause. Pour juger en historien impartial les origines réelles du spiritisme contemporain, il faudrait, tout d'abord, établir avec soin les décisions prises à ce propos par les Fraternités initiatiques d'Occident, dirigées par des hommes de chair et d'os et non par de fantaisistes Mahatmas. À ce propos, et pour ne pas aller plus loin que l'histoire du Kardécisme en France, je vous signalerai un fait bien caractéristique. Rivail (Allan Kardec) était très lié avec Delaage, et ils discutèrent ensemble très ardemment la voie de réalisation qu'il fallait choisir pour écraser le matérialisme. Delaage était Martiniste, et son grand-père, M. de Chaptal, avait été grand ami de Claude de Saint-Martin ; aussi Delaage resta fidèle à l'Occultisme, ainsi qu'en témoignent ses ouvrages, surtout la Science du Vrai, véritable clef Martiniste du ternaire.

« Un témoin peut affirmer encore aujourd'hui la filiation Martiniste de Delaage et ses études communes avec Allan Kardec ;c'est le grand savant Camille Flammarion, auquel vous pouvez demander confirmation de ces renseignements, qui éclairent, à mon avis, la question d'un jour tout nouveau. Je rassemble depuis plusieurs années les documents historiques nécessaires à la constitution réelle de l'histoire du mouvement spiritualiste contemporain : Les études faites par Rivail (A. Kardec), avant son œuvre de réalisation, sont la clef de son mouvement, comme les noms de X et de XX sont la clef d'un autre mouvement, dont la véritable genèse sera bien curieuse à mettre au jour. »

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1898 – La grande encyclopédie – T 23

1898 La grande encyclopédieLa grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts par une société de savants et de gens de lettres.

Sous la dir. de MM. Berthelot,... Hartwig Derenbourg,... F.-Camille Dreyfus,... A. Giry,... [et al.]

Tome vingt-troisième

accompagné de dix cartes en couleurs hors texte.

MAO - MOISSON

Paris -Société anonyme de La Grande encyclopédie. 61, rue de Rennes

Date d'édition :  1885-1902

Article Martinez Pasqualis, p.339.

MARTINEZ PASQUALIS, fondateur d'une secte théurgiste sur laquelle on ne sait rien de précis. Quelques écrivains affirment qu'il était né en Provence vers 1715, d'une famille de juifs portugais ; d'autres disent que ses disciples les plus intimes n'ont point connu sa patrie, et que c'est d'après son langage qu'on a pensé qu'il était Portugais et même juif. Il mourut en 1779 [sic pour 1774] à Port-au-Prince (île de Saint-Domingue) où il était allé pour recueillir un héritage. Vers 1754, il avait introduit dans quelques loges maçonniques de France (Marseille, Toulouse, Bordeaux) un rite d'élus dits cohens [sic pour coëns] (en hébreu : prêtres). En 1768, il se rendit à Paris, où il fit un assez grand nombre de prosélytes, qui prirent le nom de Martinistes et qui organisèrent des loges. Martinez Pasqualis avait composé un ouvrage intitulé la Réintégration ; mais cet écrit est resté inédit. On ne connait aucun livre imprimé exposant sa doctrine, qu'on prétend empruntée à la Cabbale. On dit qu'elle admettait la chute des anges, le péché originel, le Verbe réparateur, la divinité des Saintes Écritures ; et qu'elle enseignait que l'homme existait avant ce qu'on appelle communément sa création; mais il n'avait alors qu'un corps élémentaire, le monde n'étant encore qu'à l’état d'élément. Quand Dieu créa l'homme, il lui donna un corps matériel, et il fit correspondre l'état de toutes les créatures à celui de l'homme. Il semble, résulter d'un témoignage du théosophe Louis-Claude de Saint-Martin, le plus connu de ces disciples, que Martinez se livrait à des pratiques déterminant des apparitions. E.-H. Vollet.

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