1911 - Conférences de la Société des amis de St Yves
Section de Tours
Siège social
4, rue de Bordeaux
Tours
Imprimerie E. Arrault et Cie
6 à 12, rue de la Préfecture
1911
Où il est question de Louis-Claude de Saint-Martin et de la Société des amis de Claude de Saint-Martin à Tours
Extrait, page 18
L’humanité n’évolue que par les épreuves, mais la nature nous donne du courage pour les supporter et le ciel n’abandonne jamais l’homme. L'être qui, comme Louis-Claude de Saint Martin, fait de bonnes [19] actions autour de lui, arrive, peu à peu, à posséder une force magnétique extraordinaire qui lui servira à opérer de nombreuses guérisons.
Extrait, page 29
XIV
Il serait bon de séparer la Société des Études psychiques et philosophiques de la Société des amis de Claude de Saint-Martin. Les nouveaux adhérents seraient ainsi appréciés pendant plusieurs mois avant leur admission dans la Société Symbolique. Une commission, est nommée afin d'étudier la question et de soumettre ses idées à la prochaine réunion. Il en est ainsi décidé à l’unanimité des membres présents.
Extrait, pages 33-34
XVI
M. Martin, vice-président, rend compte du résultat de la délibération prise relativement à la scission en deux parties de la Société.
Qu'est-ce que les Martinistes ? Beaucoup se posent cette question. On ne nous connaît pas ; on ne veut pas connaître notre influence, nos conseils [ ?]. On n'ose pas venir à nous. Il y a donc intérêt à scinder notre groupe. Il y a toujours les adeptes de Claude de Saint Martin, qui forment un groupe fondé pour nous aider [page 34] mutuellement, pour être dirigé par « en dessous », pour former des hommes de désir. Nous essaierons, par ailleurs, de nous former par nous-mêmes, car le directeur n'est pas éternel. Nous examinerons si nous, Martinistes, pouvons arriver au 2e et 3e degré. Les réunions auront lieu dans un local moins spacieux ; une cotisation de o fr. 25 ou o fr. 5o par membre et par mois, nous permettra de pourvoir aux frais occasionnés par le déplacement de conférenciers, tels que Phaneg, Sédir, etc. Les statuts de notre Société vont être tirés à plusieurs exemplaires et seront remis à chacun de nous. Les admirateurs de Claude de Saint-Martin formeront une société scientifique comprenant des membres stagiaires, titulaires, directeurs, honoraires.
Les membres stagiaires seront admis sur la présentation de deux membres titulaires, après agrément d'un membre expert.
Les membres titulaires seront admis par les membres directeurs.
Le bureau sera renouvelable chaque année.
Des séances d'études, des séances publiques à fixer par le bureau, des séances complémentaires, auront lieu chaque mois.
Les séances publiques pourront ainsi aider puissamment au recrutement de nouveaux Martinistes.
Extrait, page 49
XX
La prochaine séance des amis de Saint-Martin aura lieu dans un nouveau local avec tenue symbolique, sur présentation de leur carte. Une série de cartes sont à la disposition des membres de la Société pour les invités aux séances publiques ; ces cartes ne porteront pas les mots « Amis de Claude de Saint-Martin ».
Extrait, pages 62-63
Sur Claude de Saint-Martin. -— On n'a pas eu occasion de causer de Claude de Saint-Martin ? La loge martiniste a eu pour fondateurs, Martines de Pasqually, et J.-B. Willermoz. Saint-Martin est né à Amboise ; c'était un philosophe mystique de l'époque de la Révolution, noble, chevalier tellement pur comme esprit que le tribunal révolutionnaire crut devoir le gracier. Officier du régiment de Foix, il a connu Balzac et son influence sur Honoré de Balzac fut très grande. Il fut inspiré par Martinès de Pasqually, celui-ci était un spirite très puissant ; il faisait apparaître douze apparitions en même temps. Deux de ses élèves, Saint-Martin et Willermoz, Lyonnais, sont parvenus au succès. C'est Willermoz qui organisa les loges martinistes. Saint-Martin était partisan de la doctrine de la transmission initiatique d'un homme à l'autre, de l'initiation individuelle au 3° degré. D'où, aujourd'hui, deux formes pour initier ; initiation en loge et initiation individuelle.
Saint-Martin était un officier philosophe. Arrêté par la Convention, il fut remis simple soldat et obligé [page 63] à monter la garde auprès du Dauphin. Elu ensuite Élève d'Amboise à l'École Normale supérieure, il fut envoyé à Paris, où il fit un travail remarquable sur nos idées II soutenait que les idées n'étaient pas innées, mais qu'arrosées par la sensation, elles se développaient dans le cerveau. Depuis cette époque, la filiation est simple : Claude de Saint-Martin a initié de Chaptal qui a initié Delage. Celui-ci a pressenti Camille Flammarion qui n'a pas accepté et s'est alors adressé à Papus, matérialiste endurci à cette époque, et qui, après avoir vu des apparitions, fut convaincu. Il existe aujourd'hui des loges dans toute l'Europe, l’œuvre se propage de plus en plus. Nous reviendrons sur Claude de Saint-Martin, à propos de ses livres, dans des études ultérieures.
Extrait, page 77
On peut aujourd’hui examiner scientifiquement ce que c’est qu’un médium. L’être humain est semblable à un jardin ensemencé avec des graines, il suffit de faire germer ces graines dans l’être humain. Pour Claude de Saint-Martin, la vérité, placée entre deux sensations, va faire germer ces graines. On arrive donc à la médiumnité par l'exercice. Cependant toutes les sociétés tendent à empêcher le développement de ces facultés : un enfant voit un vilain diable dans ses rêves ; on lui dit de se taire, de ne pas parler de ces choses-là.
Source Gallica : 1911 – Conférence des Amis de St Yves



