Notes

1. Le Paradis perdu, livre V; traduction de Chateaubriand.

2. Bossuet, en ses Élévations, a une manière analogue de considérer la chute; il dit du libre arbitre des Anges : « Dans un parfait équilibre, la volonté des saints Anges donnait seule, pour ainsi dire, le coup de l'élection: et leur choix que la Grâce aidait, mais qu'elle ne déterminait pas, sortait comme de lui-même par sa propre et seule détermination. » (IVe Semaine, IIIe Élévation). Ce qui est ici commun avec la doctrine de Jansénius, c'est ce coup de l'élection que frappait dans sa libre sphère sereine la volonté des saints Anges. Or l'homme, selon Bossuet qui se fonde au Psalmiste, n'avait été créé qu'un peu au-dessous; quoiqu'il eût un corps, la concupiscence alors n'y était pas, et son libre arbitre devait agir à peu près comme celui des Anges.