Requête de Louise Françoise de Saint-MartinSM inventaire 01

[pages 2, 3 et 6]

Au centre : Cachet Robin Notaire marque (folio--) Rept N° 121 //

À gauche : timbre de 75 cent.//

En marge : Paraphe « fr » //

L’an douze de la / République française le samedi treize brumaire, quatre / heures de relevée //

À la requête //

De Louise Françoise de St-Martin veuve en dernière / noces de Antoine Auguste Des Herbiers de L’Etanduère ([1]) / demeurante à Tours //

Représentée par le Cn [citoyen] Etienne – Jacques – Jérôme / Calmelet, secrétaire – général du Conseil des prises / demeurant à Paris, rue et maison de l’oratoire St-Honoré / division des gardes françaises ici présent au nom et comme / fondé de la procuration spéciale à l’effet de présenter, passée / devant Petit et son collègue notaires à Tours, département / d’Indre et Loire, le vingt-sept vendémiaire au douze / dont l’original enregistré le lendemain par Archambault / et dument légalisé est demeuré ci-annexé après avoir été / du Cn Calmelet certifié véritable, signé et paraphé en / présence du notaire soussigné //

La d[ite] D[am]e de l’Etanduère habile à se dire et porter / seule et unique héritière de Louis-Claude de St-Martin / son frère germain, décédé, célibataire, à Aulnay, commune / de Chatenay près Sceaux, département de la Seine / maison du sénateur Lenoir-Laroche le vingt un / vendémiaire dernier, lequel Cn de St-Martin était domicilié à Paris //

A la conservation du droit des parties et de tout / autre qu’il appartiendra il va être par le Cn Robin et / son collègue notaire à Paris soussignés, procédé / l’inventaire et description de tous les meubles meublants / effets mobiliers, deniers comptant, titres, papiers et / renseignements dépendant de la succession du dit Cn / de St-Martin, le tout trouvé et étant dans les lieux //

Paraphes : C. Ber Lor illisible – paraphe – paraphe

[page 3]

ci-après désignés faisant partie d’une maison sise à Paris / rue St Florentin, n° 668, division du Tuillieur appartenant / à la De Vve Gardel, desquels lieux ledit défunt Cn de St / Martin était locataire //

Sur la représentation qui sera faite du tout tant / par le Cn Jean-Jacques Lenoir Laroche membre / du Sénat conservateur, demeurant à Paris rue / Pochet, n° 803, faubourg St-Germain, que par / Cassien Bertrand portier de la maison où l’on procède, / gardien des scellés dont sera ci-après parlé, tous deux à / ce présent, après serment par eux prêté et mains dudit / Cn Robin, son collègue présent de tout fidèlement / représenter, de n’avoir rien pris ni détourné, vu ni su qu’il / ait été détourné aucune chose, sous la peine de droit / qui leur ont été expliqué et qu’ils ont dit comprendre / déclarant à cet égard le 9 Cn Lenoir Laroche que les / vêtements qu’avait le dit Cn de St-Martin au moment de / son décès ont été laissés aux personnes qui ont été chargées / de la sépulture, ainsi qu’il est d’usage. //

La prisée des choses qui y sont sujettes sera / faite par le Cn Jean-Gabriel Blanc, commissaire / présent, demeurant à Paris, rue Française, n°13, /division du Bon conseil, à ce présent, lequel fera la dite / prisée eu égard au cours du temps actuel et aux sommes de deniers ci-après. //

Le tout au fur et à mesure que les scellés / apposés après le décès dudit Cn de St-Martin par le / Cn Lamaignère juge de paix du premier arrondissement / de Paris aura mot barré été par lui nommé saint et entier, lever // [p.6]

[Page 6]

En haut, au milieu de la page :] Cachet Robin, notaire // [À gauche] timbre Rep. Fr. 75 cen.
et ôter en exécution de son ordonnance de ce jour étant ensuite / de son procès-verbal d’apposition dudit scellée en date du / vingt-deux vendémiaire an douze, dument enregistré. //
Et à ledit Cn Calmelet signé avec lesdits Cns Lenoir / Laroche, Bertrand et Blanc, après lecture entendue.

[signatures] Calmelet Lenoir Laroche // CBertrand Blanc paraphe // Ribé paraphe Robin paraphe //

Note

[1] Antoine Auguste Des Herbiers marquis de l’Etanduère, né le 14 avril 1749 à Rochefort (Charente-Maritime), mort le 16 février 1794 à Paris, est un général de brigade de la Révolution française. En 1789, il est capitaine, puis chef de bataillon au 59e régiment d’infanterie. Le 21 juin 1793, il est nommé général de brigade à l’armée des Alpes, et il participe à la campagne d’Italie, où il fait preuve de la plus grande valeur. Arrêté comme conspirateur, il est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris le 28 pluviôse an II (16 février 1794), et guillotiné le jour même. Source : Wikipédia