1895 papus martines1895 – Papus Catéchismes des élus coën

Extraits du livre de Papus : L'illuminisme en France (1767-1774) Martines de Pasqually

Sommaire

I. Apprenti.
II. Compagnon.
III. Maître particulier.
IV. Maître-Élu.
V. Grand-Maître.
VI. Grand-Élu de Zorobabel.


I. Catéchisme d'apprenti élu coën

(pages 215-229)

D. — Êtes-vous apprenti Élu Coën ?
R. — Oui, je le suis,

D. — Comment avez-vous été reçu apprenti Élu Coën ?
R. — En subissant l'ordre du Maitre et celui du Temple.

D. — Comment étiez-vous mis lorsqu'on vous a reçu apprenti Élu Coën ?
R. — Je n'étais ni nu, ni vêtu, dénué de tous métaux, mon corps placé au centre de six circonférences, formant un carré long et quatre équerres parfaites.

D. — Qu'avez-vous vu dans cette attitude et qu'avez-vous entendu ? [page 216]
R. — Rien que l'Esprit humain puisse comprendre.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Parce que j'étais privé de l'usage des sens corporels et spirituels.

D. —  Qu'avez-vous vu lorsque vous avez reçu l'usage des sens ?
R. — Une vaste lumière, un grand bruit effroyable et trois grandes colonnes.

D. — Qu'avez-vous observé sur les trois grandes colonnes ?
R. — Trois hiéroglyphes qui étaient séparément mis en forme de triangle sur chacune.

D. — Que vous représentaient ces trois hiéroglyphes ?
R. — Les trois différentes essences spiritueuses qui composent le corps général, terrestre, céleste particulier.

D. — Comment parviendrez-vous aux connaissances parfaites renfermées dans l'ordre et comment développerez-vous les caractères hiéroglyphes qui sont marqués sur chacune des dites colonnes ?
R. — En m'efforçant de travailler avec zèle et sans relâche au bien général de l'ordre par ce moyen j'attirerai à moi la bienveillance des chefs qui uniront leurs travaux aux miens, pour me [page 217] faire parvenir à la jouissance parfaite des droits, fruits, et prérogatives de l'ordre des légitimes Élus Coëns spirituels.

D. — Quels sont les instruments dont le G. A. D. L. s’est servi pour la construction du grand Temple universel ?
R. — D'un triangle, d'une perpendiculaire, et d'une équerre parfaite.

D. — Quelle forme a votre temple général ?
R. — Un triangle équilatéral parfait ainsi qu'il nous est représenté du nord au sud, et du sud à l'ouest. D. — Quelle est sa hauteur ?
R. — Des coudées sans nombre.

D. — Quelle est sa profondeur ?
R. — De la surface au centre.

D. — Quelle est sa longueur ?
R. — De l’est à l'ouest.

D. — Quelle est sa largeur ?
R. — Du nord au sud.

D. — Qui couvre ce vaste édifice ?
R. — Un dais parsemé d'étoiles.

D. — Quels sont les nombres les plus utiles dont l'apprenti Élu doit se servir dans l'Ordre ?
R. — 3, 2, 5, 6, 7.

D. — Quel est le mot de l’apprenti Élu ?
R. — De sept sortes. [page 218]

D. — Donnez-les ?
Ꭱ. — Il les donne.

D. — Quel est le signe particulier de l'apprenti ?
R. — La main droite appuyée en équerre sur la partie du cœur et la main gauche en équerre de champ sur la terre.

D. — À quoi font allusion les sept signes ?
R. — S. V.J. M. MR. S. LL.

D. — À quelle heure du jour ouvre-t-on les trois porches du Temple ?
R. — À midi plein.

D. — À quelle heure les ferme-t-on ?
R. — À minuit plein.

D. — Sur quoi est appuyé le temple des apprentis Élu de l'Univers ?
R. — Sur trois puissantes colonnes.

D. — Où sont-elles placées ?
R. — La première vers Orient, la seconde vers Septentrion, et la troisième vers Midi.

D. — Quelle est leur hauteur ?
R. — Dix-huit coudées.

D. — Qui couvre leur chef ?
R. — Un double chapiteau orné de pommes de grenadier.

D. — Quelle est leur circonférence ?
R. — Douze coudées.

D. — Étaient-elles vides ou pleines, les colonnes? [page 219]
R. — Elles étaient vides.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Pour enfermer les puissants instruments dont le G. A. D. L. s'est servi pour la construction de son Temple universel.

D. — À quoi connaitrai-je que vous êtes au grade d'apprenti Élu Coën ?
R. — Par mes signes, opérations et circonstances de ma réception, que je vous rendrai fidèlement.

D. — Comment voyagent les apprentis de notre Ordre ?
R. — De l'Ouest vers l'Est et du Nord au Sud.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Parce que je n'ai point acquis l'âge requis que l'on me fait espérer selon l'exactitude de mes travaux, le zèle au devoir de l'Ordre et la persévérance à pratiquer la vertu.

D. — Quelle est la batterie de l'apprenti ?
R. — Trois coups lents.

D. — À quoi fait allusion cette batterie ?
R. — Aux trois principes qui composent le Temple temporel de l'apprenti.

D. — Nommez-les ?
R. — M. S. S.

D. — À quelle partie du corps appliquez-vous le premier principe Mercure ?
R: — À la partie osseuse. [page 220]

D. — À quoi appliquez-vous le second soufre ?
R. — À la partie fluide.

D. — À quoi appliquez-vous le troisième sel ?
R. — À la partie pelliculaire.

D. — Que désigne la partie solide ?
R. — Le corps général terrestre.

D. — Que désigne le fluide ?
R. — La partie solaire.

D. — Que désigne la partie pelliculaire ?
R. — La partie septentrionale.

D. — Avez-vous vu votre Maître aujourd'hui ?
R. —Oui, T. R. M.

D. — Comment est-il habillé ?
R. — Blanc, rouge et noir.

D. — À quoi font allusion ces trois choses?
R. — À la beauté, vertu et sagesse.

D. — À qui donnez-vous la beauté, vertu et sagesse ?
R. — La beauté à l'œuvre du Créateur, la vertu et la sagesse à l'apprenti Élu.

D. — Quel âge avez-vous ?
R. — Trois ans.

D. — Que doit observer un apprenti ?
R. — Trois choses : la persévérance, la tempérance et la charité envers tous ses frères.

D. — Que doit-il fuir ?
R. — Trois choses : la calomnie, la paresse et la médisance. [page 221]

D. — Avez-vous des ornements dans votre Temple ?
R. — Il y en a trois qui sont : la loi, le cercle et le triangle.

D. — Dans quel lieu travaillent les apprentis dans le Temple ?
R. — Dans la partie septentrionale.

D. — Quel est leur genre de travail ?
R. — À élever des édifices spirituels sur leurs bases selon le plan qu'ils ont reçu de leur Maître.

D. — Combien de sortes de Temple y a-t-il dans l'univers ?
R. — Cinq sortes : le simple, le parfait, le symbolique, le juste et l'apocryphe.

D. — Quel est le simple ?
R. — C'est celui du corps de l'homme.

D. — Quel est le parfait ?
R. — Celui du corps universel.

D. — Quel est le symbolique ?
Ꭱ. — Celui du corps général terrestre.

D. — Quel est le juste ?
R. — Celui du corps inférieur matériel.

D. — Quel est l'apocryphe ?
R. — C'est le conventionnel que les hommes s'efforcent d'établir impunément dans l'erreur.

D. — Quel est l'attribut d'un apprenti ?
R. — Une perpendiculaire. [page 222]

D. — Que désigne cette perpendiculaire ?
R. — Que toutes les actions et opérations des apprentis doivent être dirigées par le principe de son émanation spirituelle.

D. — Avec quoi servez-vous votre Maître ?
R. — Avec zèle, ferveur et constance, désignés emblématiquement par la craie, la terrine et le charbon.

D. — Combien de temps servez-vous votre Maître ?
R. — Depuis le lundi jusqu'au samedi.

D. — Dans quel temps commence le fort de votre travail ?
R. — À midi plein et finit à minuit.

D. — Quelles sont les conditions de votre réception ?
R. — Une promesse authentique et des engagements inviolables.

D. — Avec qui avez-vous contracté toutes ces choses ?
R. — Avec le G. A. D. L. en présence de R. T. V. M. d'Orient et d'Occident et de tous les frères du Temple.

D. — Que vous en a-t-il couté pour vous faire apprenti Élu Coën ?
R. — Ma bonne volonté et une pièce d'or évaluée au-dessus des statuts généraux et particuliers de l'Ordre. [page 223]

D. — Avez-vous des bijoux dans votre Temple ?
R. — Oui, T. R. M. Il y en a trois, qui sont : l'équerre, le compas et la planche à tracer.

D. — De quelle utilité est l'équerre dans le Temple ?
R. — À perfectionner les travaux des apprentis particuliers.

D. – À quoi sert le compas?
R. – À diriger et limiter ceux des Compagnons.

D. — À quoi sert la planche à tracer ?
R. — Elle sert à décorer les Maitres particuliers, et à désigner la supériorité de leurs travaux dans la classe du Porche.

D. — Pourquoi trace-t-on une lune et un soleil dans le Temple ?
R. — Pour nous apprendre à connaitre parfaitement la faculté du feu élémentaire, et la lune pour nous apprendre également sa propriété dans l'acte de conception et végétation.

D. -- Quels sont les premiers éléments de l'Ordre des apprentis Élus Coëns ?
R. — Le tracé, l'opération et la parole.

D. — Comment êtes-vous parvenu dans le Temple ?
R. — En montant sept marches. [page 224]

D. — Connaissez-vous la vertu et la propriété de ces sept marches ?
R. — Non, T. R. M., mais on me fait espérer de me procurer cette connaissance pour l'exactitude de mes travaux, que les principaux Maîtres récompenseront après l'expiation, terme limité.

D. — Où se tient le R. M. ?
R. — À l'Orient.

D. — Où se tient le Ve Maître ?
R. — À l'Occident.

D. — Pourquoi se tiennent-ils dans ces parties ?
R. — Le R. M. se tient à l'Orient pour diriger toutes les actions et opérations spirituelles des Élus Coëns et le Ve Maitre se tient à l'Occident pour mettre les ouvriers au travail, conduire et diriger toutes leurs opérations matérielles, temporelles et spirituelles dans le Temple général.

D. — Pourquoi dénue-t-on un récipiendaire de tout métal lors de sa réception ?
R. — Pour faire allusion à la formation de tous les corps que le G. A. D. L. fit construire dans le Temple universel sans le secours d'opération matérielle.

D. — Pourquoi met-on le glaive à la main lors de la réception d'un candidat ?
R. — Pour faire allusion à celui que le G. A. fit [page 225] marcher contre les ennemis de sa sainte loi et contre ceux de ses élus.

D. — Pourquoi donne-t-on différents signes et mots aux L. des différentes classes de l'Ordre ?
R. — Pour distinguer les différents ouvriers et éviter par là qu'ils ne soient pas surpris et confondus parmi les profanes.

D. — À quel âge reçoit-on un apprenti dans l'Ordre ?
R. — À l'âge de vingt-et-un ans révolus.

D. — À quel âge reçoit-on un fils de Maître dans l'Ordre ?
R. — Depuis seize ou dix-sept ans ayant droit à cinq années de grâce en sa qualité de louveteau.

D. — Quelle est la qualité d'un apprenti Élu Coën ?
R. — D'être homme libre égal aux Rois et à tout homme lorsqu'il est vertueux.

D. — Qu'enseigne l'Ordre des apprentis Élu Coën à ses disciples ?
R. — À connaître parfaitement l'existence du G. A. de l'Univers, le principe de l'émanation spirituelle de l'homme et sa correspondance directe avec son Maître.

D. — Quelle est l'origine de l'Ordre que nous professons ?
R. — L'origine vient du Créateur et commence [page 226] depuis le premier temps sous Adam et de là jusqu'à nos jours,

D. — Comment cet ordre a-t-il pu se perpétuer jusqu'à nous ?
R. — Par la pure miséricorde du G. A., qui a suscité par son Esprit des sujets propres et convenables à manifester cet Ordre chez les hommes pour sa plus grande gloire et Justice.

D. — De quelle utilité était cet Ordre aux hommes du premier temps ?
R. — Il leur servait de base et de fondement spirituels pour opérer le cérémonial du culte de l'Éternel et les conserver par là dans la régularité de leurs premiers principes, vertus et puissances spirituelles divines.

D. — Quels sont les noms des sujets dont le G. A. s'est servi pour perpétuer cet Ordre jusqu'à nous ?
R. — Depuis Adam jusqu'à Noé ; de Noé à Melkisedec [sic], à Abraham, Moïse, Salomon, Zorobabel et le Christ.

D. Savez-vous lire et écrire dans l'ordre?
R. — Non, T. R. M.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Par ce qu'il m'est défendu et que je l'ai promis par mon serment.

D. — Quelle est la borne de l'Ordre des app. Élus Coëns ? [page 227]
R. — Il n'y en a aucune ; il se répand depuis les quatre régions célestes, sur les trois terrestres et de là chez toutes les nations du monde.

D. — Quels sont les différents mots, signes et attouchements conventionnels des Élus Maçons apocryphes ?

R. - Pour l'apprenti Jakin, le mot de passe, tubalkin; pour le compagnon Booz, le mot de passe, schibolet; pour le Maître Makbenac, le mot de passe, Giblim.

D. — Quel est le signe de l'apprenti apocryphe, et son attouchement ?
R. — Porter la main droite en équerre sur la gorge, feignant de se scier le col, ensuite laisser tomber ladite main sur le côté droit : l'attouchement est de prendre la main droite de celui à qui l'on veut donner l'attouchement avec sa main droite, ensuite appuyer le pouce desdites mains sur la première phalange de l'index et appuyer ledit pouce, en trois temps différents, sur ladite phalange.

D. — Quel est le signe et l'attouchement du compagnon apocryphe ?
R. — Porter la main droite en forme de griffe sur la partie du cœur comme pour vouloir se l'arracher ; pour l'attouchement, se prendre la main droite comme il est dit pour l'apprenti, et [page 228] appuyer le pouce sur la première phalange du doigt médius comme l'on a fait pour l'apprenti.

D. — Quel est l'attouchement du M. de cet Ordre et le signe ?
R. — L'attouchement se donne en se prenant la main droite réciproquement en forme de griffe comme voulant s'arracher toute la paume de la main ; leur signe est celui de porter la main droite ouverte en avant vers les yeux, comme voulant faire un signe d'horreur ou de répugnance.

D. — Quels sont les mots des différents grades apocryphes ?
R. — Pour le Maître Élu, Nekam ou Nekoum ; pour le Maître Ecossais, Neder, Bery, Jéova ; pour le Maître architecte, Jéova, Salomon, Accassia ; pour le Chevalier d'Orient, Zorobabel, Juilas, Binjamin ; pour le Chevalier du Soleil ou Commandeur, Tito, Zinsu, Ain, Salomon, Hiram ; pour la Rose-Croix, Inri, Jéova, Hei, Halmie.

D. — Quel rapport ont tous ces signes, attouchements, paroles et figures des Élus Maçons apocryphes avec ceux des Élus Coëns ?
R. — Il n'y en a aucun.

D. — Pourquoi les Maçons apocryphes se servent-ils de quelques-uns de nos signes et de nos emblèmes dans leurs assemblées ? [page 229]
R. — Comme ayant peu pénétré dans la Science et dans les Mystères profonds des Élus Coëns de l'Univers, ils se sont formé un Ordre maçonnique à l'exemple de la construction du Temple de Salomon dans lequel ils ont trouvé quelques-uns de nos emblèmes, dont ils ignorent la vertu, propriété, et perfection.

D. — Dans quel livre est écrit le nom de l'apprenti Élu Coën ?
R. — Dans le livre Immémorial qui n'a ni commencement ni fin.

Fin du catéchisme d'apprenti


 Catéchisme de compagnon élu coën

(pages 233-237)

D. — Êtes-vous compagnon Élu Coën ?
R. — Oui, T. R. M., je le suis.

D. — Comment avez-vous été reçu Compagnon ?
R. — En passant de la perpendiculaire au triangle.

D. — Pourquoi êtes-vous sorti de l'un pour passer à l'autre ?
R. — Je suis sorti de ce premier principe de ma propre volonté et je voyage sur le triangle matériel jusqu'à parfaite expiation de ma prévarication.

D. — Quelle est donc cette prévarication qui a pu vous assujettir à un si vil et pénible voyage ?
R. — L'horreur de mon crime sur la personne de l'innocent qui demande encore vengeance à l'Eternel de l'effusion de son sang. [page 234]

D. — Quelle est l'effusion de ce sang qui peut être offert au G. A. de l'Univers ?
R. — C'est un sang supérieur à tout celui de la nature humaine.

D. — Nommez-le ?
R. — Je ne le puis, ne m’étant point encore permis dans la circonstance présente jusqu'à ma parfaite réconciliation.

D. — Avez-vous vu votre Maître ?
R. — Non, Très Vénérable.

D. — Comment pouvez-vous le connaitre, si vous ne l'avez pas vu ?
R. — Il me suffit d'admirer toutes ses œuvres spirituelles et temporelles pour le connaître parfaitement dans toutes ses vertus et puissances spirituelles divines.

D. — Comment servez-vous votre Maître ?
R. — Par la peine de corps, d'âme et d'esprit.

D. — Combien de temps le servez-vous ?
R. — D'un soleil levé à l'autre.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Pour acquérir l’âge de perfection.

D. — Quel est le nombre d’âges de perfection ?
R. — Depuis le nombre de cinq, de six, jusqu’à celui de sept.

D. — Qu’explique le nombre quinaire ?
R. — Ma prévarication. [page 235]

D. —Qu'explique le nombre senaire ?
R. — Mon émancipation.
D. — Qu'explique le nombre septenaire ?
R. — Ma réconciliation.
D. — Êtes-vous réconcilié ?
R. — Non T. V., je ne puis l’être qu’au préalable je n’aie acquis l’âge promis.

D. — Où est situé le Temple des Compagnons ?
R. —Dans la partie du Midi.

D. — Pourquoi est-il fixé dans cette partie-là ?
R. — Parce que c’est le lieu que le G. A. D. L. a destiné aux Compagnons de prévarication qui ont eu le malheur de tomber en proie aux iniques instructions et opérations du démon.

D. — Quel est le signe de Compagnon ?
R. — La main droite en équerre relevée sur la partie du cœur.

D. — Quelle est la marche des Compagnons ?
R. — Elle est par trois pas triangulaires.

D. — Quelle est la batterie des Compagnons ?
R. — Cinq coups, trois précipités et deux lents.

D. — Comment voyagent les Compagnons ?
R. — De l’Ouest au Nord, et du Nord au Midi.

D. — Où se tiennent les Compagnons dans notre Temple ?
R. — Dans la partie du Midi.
D. — Pourquoi cela ? [page 236]
R. — Pour désigner la demeure affreuse des premiers prévaricateurs contre le culte du Créateur.

D. — Sur quoi travaillent les Compagnons ?
R. — Sur la parfaite connaissance de la matière temporelle.

D. — Quels sont les nombres principaux, des compagnons ?
R. — 2, 5, 6.

D. — Que désigne le nombre deux ?
R. — Le nombre de confusion figuré par les deux colonnes du Porche, qui indiquent l'action par celle du Septentrion et la contraction par celle du Midi.

D. — Que désigne le nombre cinq ?
R. — La dégradation du premier homme Élu par la puissance démoniaque ?

D. — Que désigne le nombre senaire ?
R. — L’origine de mon émanation corporelle figurée par les six circonférences de mon admission dans l’Ordre.

D. — Que doit observer un Compagnon dans le Temple.
R. — Travailler, obéir et garder le silence.
D. — Que désigne le signe de Compagnon ?
R. — L’orgueil et le forfait de son opération.

D. — En quoi connaissez-vous le forfait de la prévarication du Compagnon ? [page 237]
R. — Par sa privation spirituelle figurée par sa prison corporelle.

D. — Quel est l’attribut d’un Compagnon dans l’ordre ?
R. — Il n’en a point d’autre que celui que lui a procuré sa prévarication.

D. — À quoi se borne le grade de Compagnon ?
R. – À connaître la vertu du premier homme Élu, son ambition, sa chute et sa punition.

D. — Quel est l’âge du Compagnon ?
R. — Un temps fixe et limité.

Fin du catéchisme de compagnon élu coën


III. Catéchisme de maitre particulier élu coën

(pages 242-246)

D. — Êtes-vous Maître ?
R. — Oui, T. V. M., je le suis.

D. – À quoi connaitrai-je que vous êtes Maître ?
R. — Par ma marche, les circonstances de ma réception à la Maîtrise, et par mon travail aux cercles d’expiation.

D. Comment avez-vous été reçu Maître ?
R. — En passant du triangle aux cercles.

D. — Pourquoi travaille le Maître ?
R. — À la connaissance de la subdivision de la matière terrestre temporelle.

D. — Qu’enseigne cette subdivision ?
R. — La connaissance des trois principes spiritueux qui composent le corps général terrestre, le [page 242] céleste et ceux des corps particuliers permanents sur la surface de la terre.

D. — Comment avez-vous été conduit à la Maîtrise ?
R. — Comme un scélérat que l’on conduit au supplice, tristement vêtu, la corde au col, pieds nus ; dans cette position j’ai été admis à ma réception.

D. — Qui vous a assisté dans votre réception ?
R. — Un être Compagnon, qui m’a scellé son nom.

D. — Le reconnaîtriez-vous, si vous le voyiez ?
R. — Oui, Très Vénérable Maitre.

D. — Eh bien ! cherchez le Maitre particulier, il est parmi nous.

D. — Quel est le nombre des cercles d'expiation ?
R. — Ils sont au nombre de six.

D. — À quoi font allusion ces six cercles ?
R. — Aux six puissantes pensées que le G. A. emploie pour la construction de son Temple universel.

D. — Qu’avez-vous observé des six circonférences ?
R. — Quatre différentes branches mystérieuses, dont une de palmier, l’autre de cèdre, l’autre d’olivier, l’autre de saule.

D. — N’avez-vous rien observé de plus ? [page 243]
R. — J’ai observé une boule de terre, une mer d’airain et une urne enflammée, de même que des figures, des caractères, et des lumières innombrables.

D. — Que désignent les quatre branches mystérieuses ?
R. — La branche de palmier désigne la puissance du Dieu vivant ; celle de cèdre, la puissance du Dieu de vie, celle d'olivier la puissance de l'Esprit, et celle de saule, la puissance de la mort ou de la privation.

D. — Que désignent la boule de terre, la mer d'airain, l’urne enflammée, les figures, les caractères, et les lumières innombrables que vous avez vus ?
R. — La boule de terre désigne l’origine de ma forme corporelle, l’eau et l’urne enflammée les deux principaux éléments qui la soutiennent dans tout son individu, les figures et les caractères désignent la vertu supérieure des différents corps supérieurs au mien et le nombre de lumières désigne le nombre infini des agents spirituels qui actionnent dans le Temple universel.

D. — Par qui avez-vous été reçu Maître ?
R. — Par un Vénérable Maitre d’Occident et deux surveillants.

D. — Que désignent les trois personnes ? [page 244]
R. — Le V. M. désigne la pensée du Créateur ; le premier surveillant, son action, et le second surveillant, son opération.

D. — Comment voyagent les Maîtres particuliers ?
R. — De l’Ouest au Nord, au Sud, et de là à l’Orient à pas tremblants.

D. — Pourquoi les Maîtres particuliers voyagent-ils ainsi ?
R. — Pour faire allusion à ce que tout homme n’est ici-bas qu’erreur et ténèbres.

D. — Quels sont les attributs d’un Maître particulier ?
R. — Le cercle, l’équerre, et le compas.

D. — Que désignent ces trois choses ?
R. — Le cercle désigne les bornes des opérations des Maîtres particuliers dans l’Ordre ; l’équerre, la perfection de leurs opérations, et le compas, la route et la conduite qu’ils doivent tenir dans toutes leurs actions temporelles et spirituelles.

D. — Que désignent les trois colonnes du Temple ?
R. — Trois sortes de différentes branches mystérieuses d’acacia.

D. — Comment les distinguez-vous ?
R. — L’acacia franc, l’acacia enté, et l’acacia sauvage. [page 245]

D. — Que désignent ces trois sortes d’acacia ?
Ꭱ. — L’acacia franc désigne l’Élu spirituel ; l’enté, ses disciples, et le sauvage désigne les profanes, immondes, errants et vagabonds, scandaleux parmi les humains d’Équité.

D. — Quel est l’attouchement de reconnaissance d’un Maître particulier à l’autre ?
R. — Le cercle entre l’équerre et le compas.

D. — Que doit observer un Maître particulier ?
R. — Trois choses qui sont la charité, l’exemple et la pratique parfaite des devoirs de l’Ordre.

D. — Que doit-il faire ?
R. — Trois choses qui sont les recherches dans les connaissances des sciences prohibées par la loi divine, se préserver de l’ignorance crasse, et ne jamais abuser de sa vertu de puissance spirituelle et matérielle corporelle dans l’ordre.

D. — Quel est le nombre essentiel d’un Maître particulier ?
R. — Le nombre neuvaire.

D. — Que désigne ce nombre ?
R. — Trois choses qui sont la sujétion du maître particulier au travail de la matière comme être imparfait dans l’ordre, l’incertitude de ses opérations spirituelles, temporelles, et la réintégration des principes de son individu corporel.
D. — Que représente les trois chandeliers à [page 246] trois branches qui éclairent les maîtres particuliers dans leurs travaux ?
R. — Les trois différentes classes d’esprits qui dirigent et actionnent le Temple Général terrestre figuré par les trois grades de la classe du Porche.

D. — À quoi sert le Porche de notre Temple ?
R. — À ébaucher et perfectionner les ouvriers de l’ordre pour les employer à la réédification du culte du Créateur, ainsi qu’il fut figuré par celui du temple de Salomon.

Fin du catéchisme de maître particulier élu coën


 IV. Catéchisme de maitre élu coën

(pages 249-259)

D. — Êtes-vous Maître Élu Coën ?
R. — Oui T. R. Maître, je le suis et me fais gloire de l'être.

D. — À quoi connaitrais-je que vous êtes Élu ?
R. — Par la régularité de mon entrée au cercle de réconciliation, par mon opération et par la puissance de ma parole.

D. — A quoi travaillent les Maîtres Élus ?
R. — Au combat perpétuel des ennemis de la loi divine et de ceux des hommes ordinaires de la terre.

D. — Quel est l’attribut du Maitre Élu ?
R. — Le globe traversé, le poignard et l’équerre. [page 250]

D. — Que désigne le globe traversé, le poignard et l’équerre ?
R. — Le globe traversé désigne la douleur sensible qu’endura toute la nature, par les coups qui furent portés sur la personne de l’Élu chéri du créateur, le poignard désigne sa justice et l’équerre, la sublime perfection de sa vertu et de sa parole puissante, avec laquelle il a réconcilié la terre avec l’homme et le tout avec le grand architecte de l’univers.

D. — Qu'elle est la décoration du Maitre Élu ?
R. — La bande noire tracée par cinq réceptacles, un globe et une tête de mort surmontée de trois poignards.

D. — Que signifie cette décoration ?
R. — La bande noire signifie l’affreuse demeure des hommes de matière, dans laquelle le Maître parfait Élu a opéré la réconciliation des profanes mortels, les cinq réceptacles figurent les quatre opérations que l’Elu Divin a opérées dans les quatre principales régions, et le cinquième, celle qu’il a opérée en faveur de ses disciples, à la honte des démons. Le globe surmonté de trois branches figure la satisfaction que ressentirent les trois différentes nations de la terre après leur réconciliation, ainsi qu’il nous avait été figuré par Abraham, Isaac et Jacob, et, la tête surmontée de trois [page 251] poignards, figure la pensée, l’action et l'opération des ennemis des Élus choisis par la puissance divine, ainsi qu’il est bien figuré par les trois nations qui ont porté chacune leurs coups, sur la personne du Maître parfait.

D. — Comment nommez-vous ces trois nations ?
R. — L’hébreu, le Galiléen, je tairai la troisième.

D. — Dans quelles régions terrestres admettez-vous ces trois nations ?
R. — L'hébreu vers orient, le Galiléen vers midi et l'autre vers septentrion.

D. — Que représentent les deux colonnes brisées ?
R. — La dégradation de la puissance des deux êtres corporisés figurés par les deux colonnes du porche du Temple, dont l’une vers septentrion figure le corps masculin, et, celle vers le midi figure le corps féminin.

D. — Que représentent les deux chapiteaux détachés de ces deux colonnes et renversés indistinctement par terre ?
R. — Les chapiteaux détachés de chacune de ces colonnes font allusion à l’abandon et détachement, que l’Esprit, bon conducteur, a fait de l’homme, à cause de ses prévarications, et le laisse opérer indifféremment en erreur et ténèbres sur la surface de la terre. [page 252]

D. — Que représente le chandelier à neuf branches qui éclaire les Maîtres Élus dans l’ordre ?
R. — Les neufs différents agents spirituels qui opèrent et éclairent dans les trois régions matérielles, temporelles, figurées par les trois différents éléments universels.

D. — Quel âge avez-vous en qualité de Maitre Élu ?
R. — 3. 5. 6. 7. 4. et 8 ans.

D. —  À quoi fait allusion le nombre d’âge que vous dites avoir en qualité de Maître Élu ?
R. — Le nombre d’âge fait deux allusions, la première aux différentes opérations spirituelles divines que le Maître parfait Élu a opérées envers le Créateur, en faveur de la nature universelle ; la seconde, au nombre de temps, qu’il a mis à remplir tous ses devoirs d’homme Dieu et divin parmi les humains.

D. — Quels sont les nombres essentiels du Maitre Élu ?
R. — 4, 7, et 8.

D. —À quoi fait allusion le nombre quartenaire, le septenaire, et le huitenaire ?
R. — Le quaternaire à l’origine, et à la puissance l’Élu, le septenaire aux facultés puissantes spirituelles qu’il a reçues du Créateur dès son émancipation ; et le huitenaire à la double puissance que l’Élu chéri du Très-Haut eut avec lui [page 253] lorsqu’il vit opérée la réconciliation des humains. À cet exemple tout Maître Élu peut se procurer une pareille propriété et vertu.

D. – À quelle heure ouvre-t-on le travail des Maîtres Elus?
R. — À la neuvième heure du jour.
D. — Pourquoi cela ?
R. — Pour faire allusion à la neuvième heure des trois derniers jours où le réconciliateur finit toutes ses opérations spirituelles, temporelles en faveur des hommes de la terre.

D. — Que fit-il ensuite ?
R. — Il rendit les quatre paroles puissantes qu’il avait reçues du G. A. D. L. à sa destinée, après les avoir consacrées, pour la manifestation de la gloire et justice divine.

D. — Quelles sont ces quatre paroles ?
R. — Je les ignore encore mais elles nous sont figurées par Heli. Lama. Saba. Tanie.

D. — À quelle heure ferme-t-on le travail des Maîtres Élus ?
R. — À la troisième heure du jour,

D. — Pourquoi cela ?
R. — Pour faire allusion à la retraite que les disciples du Maître parfait Élu prirent avant la consommation de ses opérations. [page 254]

D. — Comment étiez-vous mis lors de votre admission au grade de Maître Élu ?
R. — D’une manière décente mais toutefois l’âme saisie de crainte.

D. — Qui vous a rassuré ?
R. — La perfection de mes opérations, la justice de mes actions, et la conduite régulière que j’ai tenue dans l’ordre et envers mes frères.

D. — Dans quelle attitude avez-vous reçu l’insigne faveur de Maitre Élu ?
R. — Dans un Temple régulièrement assemblé par la pensée, l’action et l’opération spirituelle divine, mon corps renversé dans trois circonférences formant un réceptacle parfait appuyé sur un double triangle équilatéral, et secondé par quatre cercles de correspondance d’opération pour ma réception.

D. — Que vous représentaient toutes les choses qui ont servi à votre réception de Maître Élu ?
R. — Le temple représente le lieu consacré aux opérations des Maîtres Élus ainsi que le Maître parfait l’a désigné lui-même à ses disciples par ses opérations faites sur le Temple général terrestre les trois cercles représentent les trois dons que le Maitre parfait avait donné à ses premiers disciples, qui sont l’admiration, l’entendement, et la [page 255] contemplation, les deux triangles liés ensemble désignent l’origine de mon corps intimement lié avec celui général terrestre comme ayant l’un et l’autre la même forme triangulaire ; le réceptacle, le lieu destiné sur lequel est opéré toutes choses en faveur de l’humanité et de l’universalité ainsi que toute chose spirituelle divine s’est opérée sur le corps du Maître parfait avant sa mort ; les quatre cercles de correspondance figurent les habitants spirituels des quatre différentes régions célestes qui ont assisté spirituellement à toutes les opérations temporelles, spirituelles que le Maître a faites pour rappeler l’homme à son premier principe de vertu d’autorité et de puissance spirituelle temporelle.

D. — Qui vous caractérise Maitre Élu ?
R. — Les six marques authentiques que j’ai reçues sur les différentes parties de mon corps.

D. — Nomme-les ?
R. — Celle de la tête, celle des deux mains, celle des pieds et celle de vers le cœur.

D. — Que représentent toutes ces marques ?
R. — Celle de la tête désigne au ciel que son tribut a satisfait à la justice du Créateur pour sa réconciliation, celle de la main gauche désigne celui que les habitants du Midi payent encore à la justice divine, celle de la main droite désigne [page 256] la tribut que les habitants de la Région terrestre septentrionale ont payé pour leur affiliation spirituelle, celle des pieds désignent les sceaux que le Créateur fit mettre sur la matière lors de son état d’indifférence, pour la rendre susceptible de retenir impression en faveur des différents corps qui devaient sortir d’elle selon la volonté du Créateur, et celle qui se fait sur la partie du cœur du Maître, elle désigne la puissance des différents agents spirituels que le Créateur avait marqué de son sceau invisible pour coopérer à des essences spiritueuses de la première matière d’où tous les corps matériels et temporels sont émanés. C’est de là que les premiers sages ont professé l’offrande du cœur et de l’âme au Créateur.

D. — Que représente les trois coups de poignard que le Maitre Élu donne sur les trois différentes parties de son corps et le quatrième sur la terre ?
R. — Ces trois différents coups désignent par celui que le Maître Élu donne sur la gorge, la renonciation qu'il fait de toute espèce de science et autre matière contraire à la loi divine, et à l'ordre permanent dans la partie d'Orient, celui qu'il donne sur la partie du cœur, désignant la partie du Midi explique le même sujet que le premier, le troisième qu'il donne sur le bas-ventre [page 257] du côté droit désignant la partie septentrionale, a le même rapport que les deux premiers, et le quatrième qu’il donne sur la terre désignant la partie d’occident a également la même signification que les trois premiers.

D. — Comment vous a-t-on figuré les quatre différentes renonciations ?
R. — Par quatre différents métaux.

D. — Nommez-les ?
R. — Le plomb, l’or, le fer et le cuivre.

D. — Que désignent les quatre métaux.
R. — Le plomb, la condensation et gravité de la matière, l’or la sublimité de ses essences spiritueuses, le fer la solidité de sa vertu, et de la malédiction que le Créateur mit réversible sur elle après la prévarication du premier homme Élu.
R. — En circonférence formée par neuf ou par vingt-sept par 27 pas en forme d’équerre parfait et le glaive a la main.

D. — Pourquoi voyagent-ils le glaive à la main ?
R. — Pour éloigner tout être clandestin ou profane de leur circonférence virtuelle et spirituelle, et pour être à même d’être toujours prêts à combattre contre les ennemis de la Religion chrétienne, ceux du Roi et ceux de l’ordre.

D. — Que doit observer un légitime Maître Élu ? [page 258]
R. - Trois choses, l’exactitude sur la discipline de l’Ordre, envers les frères de la classe inférieure du Porche, la régularité de leurs engagements dans l’Ordre et l’obéissance parfaite et humble envers les principaux Chefs de l’Ordre.

D. — Que doit faire un Maître Élu ?
R. — Trois choses : la première, se soustraire de toute société clandestine qui traite et enseigne des instructions apocryphes et contraires à la loi spirituelle divine, et à l’Ordre ; la seconde, tout lieu de profanation, et prostitution des choses spirituelles et de soi-même, et la troisième, de ne jamais se soustraire à l’Ordination que l’on a reçue, et observer scrupuleusement le régime de vivre dans l’Ordre selon qu’il nous a été ordonné par le Maître parfait.

D. — Que désigne l’équerre et le compas fortement liés ensemble ?
R. — Le compas et l’équerre désignent l’intime liaison de l’âme avec l’esprit figuré par la jonction de cette figure.

D. — Quel est le nom du Maître parfait Élu ?
R. — Hrlij en hébreu, ou héli en langue vulgaire.

D. — Que signifie ce nom ?
R. — Réceptacle de la Divinité, ou dédicace de ses propres œuvres.

D. — Quel est le nom du Maître Élu Temporel ? [page 259]
R. — Réaux en hébreu, et Roux en langue vulgaire.

D. — Que signifie ce nom ?
R. — Homme Dieu de la Terre, élevé au-dessus de tout sens spirituel temporel sur lequel la gloire et la justice du Créateur s’opère.

D. — Le premier homme Élu a-t-il toujours conservé l’auguste nom de Réaux ?
R. — Non, Très respectable Maître.

D. Pourquoi cela ?
R. — L'ambition arrêtée d’élever sa puissance au-dessus de Celui qui l’avait constitué en vertu et autorité, sur toute créature créée, l’a mis dans le cas de déroger à sa puissance, et, par ce moyen, il s’est rendu homme ordinaire d’homme invisible qu’il aurait été.

Fin du catéchisme d'élu


V. Catéchisme des Grands Maitres Coëns surnommés Grands Architectes

(pages 263-271)

D. — Êtes-vous Grand Maître Coën ?
R. — Oui, T. R. M., je le suis et me fais gloire de l'être jusqu'à la séparation de mon âme d’avec mon corps.

D. — Comment avez-vous été reçu Grand Maître Coën ?
R. — Au centre d'une éclatante lumière, assisté des quatre chefs régionnaires célestes, figurés par les quatre grands surveillants qui étaient placés chacun au centre des quatre cercles de correspondance du Temple particulier.

D. — À quel âge avez-vous été reçu G. M. Coën ?
R. — À l'âge de quatre-vingts, qui font allusion, [page 264] aux huit ans que j’ai consacrés en expiation pour mériter mon ordination.

D. — Comment avez-vous été ordonné et par qui avez-vous été opéré ?
R. — Par la pensée et la volonté de l’Éternel et par la puissance, la parole et l’intention de ses députés.

D. — De quelle utilité ont été les quatre chefs régionnaires en faveur de votre réception ?
R. — À écarter et dissiper par leurs feux spirituels, toute espèce d’être imparfait, qui aurait pu me souiller.

D. — À quoi s’occupent les G. M. Coëns ?
R. — À la purification des sens de la matière pour les rendre susceptibles de participer aux différentes opérations de l’esprit.

D. — À quoi travaillent les G. M. Coëns ?
R. — À construire des tabernacles nouveaux et réédifier les anciens à l’exemple des anciens Grands Maîtres pour les disposer et les rendre convenables à recevoir chez eux les différents mots de puissance qui gouvernent et actionnent les différentes opérations de tout être créé.

D. — Combien de sortes de tabernacles y a-t-il dans le Grand Temple Universel ?
R. — Quatre, et il ne peut y en avoir davantage.

D. — Nommez-les ? [page 265]
R. —  Deux matériels, figurés par le corps particulier de l’homme et de la femme, le troisième, celui que Moïse construisit temporellement, et le quatrième est celui spirituel temporel surnommé Soleil, que le G. A. D. L. a destiné pour contenir, dans lui, les noms et mots sacrés de réaction temporelle et spirituelle, distingué par la sagesse, flambeau de vie universelle temporelle.

D. — À quoi fait allusion l’arche que Moïse fit construire pour y reposer le tabernacle qu’il avait construit temporellement ?
R. — Cette arche n’est autre chose qu’une répétition de celle que Noé fit construire, dans laquelle il n’y avait que des tabernacles matériels, pour être témoin de la justice qui fut exercée sur les Enfants de Dieu devenus les enfants des hommes par l’alliance qu’ils avaient faite avec les filles de Caïn.

D. — À quoi faisait allusion, M. F., l’arche que Noé fit construire ?
R. — Elle prophétisait celle que Moïse a construite pour sortir Israël de la justice des démons, pour la soumettre à la conduite et la justice de l’Éternel, ce qui nous est figuré par les différents animaux qui étaient mis dans l’arche et confirmé par les différentes nations que l’arche de Moïse a sauvées de la colère du Créateur, qu'on peut [page 266] considérer par les animaux brutes faire allusion aux idolâtres et les animaux raisonnables aux enfants de Dieu.

D. — Qu’explique le nom de Noé?
R. — Sauvé des eaux.

D. — Et celui de Moïse ?
R. — Issu des eaux.

D. — À quoi fait allusion le tabernacle que Moïse fit mettre au centre de l’arche ?
R. — L'arche étant la vraie figure du corps général terrestre, par la même raison le tabernacle est celle qui désigne le lieu particulier où le Créateur communiquait avec sa première créature sans être confondu avec la terre.

D. — Par qui ce que vous dites à ce sujet a-t-il été confirmé ?
R. — Par Moïse, lorsqu’il entrait au tabernacle pour communiquer avec l’Éternel, recevoir ses ordres et les manifester pour la plus grande gloire de la divinité.

D. — Pourquoi Moïse se tenait-il toujours devant le tabernacle, lorsqu’il parlait à Israël ?
R. — Comme le tabernacle était le lieu consacré pour être le dépôt de toutes les vertus et puissances divines, spirituelles, temporelles, matérielles et corporelles, il se tenait ainsi pour recevoir toutes les intelligences nécessaires pour [page 267] faire retenir impression à Israël de ce qu’il voulait lui communiquer par ordre de l’Éternel.

D. — Combien de portes y avait-t-il à ce tabernacle ?
Ꭱ. — Quatre, qui font allusion à la quatriple essence divine, aux quatre puissances données à l’homme et aux quatre puissances régionnaires célestes.

D. —Quelles sont celles que les Grands Maîtres Coëns ont droit de frapper et de faire ouvrir ?
R. — Ils ont le droit de les frapper toutes les quatre, mais ils n’ont le pouvoir et la puissance que de faire ouvrir celle du Nord et fermer celle du Midi.

D. — Pourquoi les G. M. Coëns n’ont-ils pas la puissance de les faire ouvrir toutes les quatre, à l’exemple de Moïse, qui les ouvrait quand il voulait ?
R. — Parce que les G. M. Coëns de notre Ordre ne sont encore que des êtres temporels, et ils ne pourront avoir une pareille puissance que lorsqu’ils seront devenus, à l’exemple des premiers sages, hommes spirituels.

D. — Puisque le tabernacle de Moïse est une vraie figure du notre matériel dans quelle partie trouverons-nous la figure des portes susdites ?
R. — À la tête comme la partie la plus relevée [page 268] de notre corps archétype de la pensée désignant la porte d’Est, la puissance d’entendement donnée à l’ouïe désignant le porte du Nord, la contemplation donnée à la vue désignant la porte du Midi, et la parole désignant la porte d’Ouest donnée à la force de l’opération.

D. — À quoi font encore allusion les quatre portes ?
R. — Elles font allusion aux quatre principaux grands chefs opérant l’Univers, figurés encore par les quatre grandes cuves qui étaient placées aux quatre angles du temple de Salomon.

D. — À quoi font encore allusion ces quatre grandes cuves ?
R. — Aux quatre grands prêtres temporels qui ont opéré lé culte divin chez les humains, figurés par les quatre évangélistes qui ont porté les différentes opérations spirituelles aux quatre parties du monde.

D. — Quels sont les quatre principaux qui opèrent l’Univers ?
R. — Rhety, sous Adam ; Enoch, sous la postérité de Seth ; Melchisédech, sous la postérité d’Abraham, et le Christ, en faveur de tout être créé.

D. — Quels sont les quatre grands prêtres qui ont opéré le culte divin chez les humains ? [page 269]
R. — Zalmun, chez les Ismaélites ; Rharamoz chez les Egyptiens ; Aaron, chez les Israélites, et Paul, chez les Chrétiens.

D. — À quoi fait allusion le chandelier à sept branches de Moïse ?
R. — Aux sept puissances célestes, aux sept dons spirituels et aux sept opérations que l’Éternel manifesta pour la création de cet Univers, ce qui a été représenté par le chandelier à sept branches, qui fut mis dans le temple de Salomon et perpétué jusqu’à nous par celui qui subsiste chez les Romains ?

D. — Quelle est la puissance des G. M. Coëns ?
Ꭱ. — De peindre, tracer tous les emblèmes de l’Ordre, lorsqu’il lui sera ordonné d’offrir les parfums, de consacrer son semblable aux cercles des Maîtres Coëns et d’appliquer leur parole puissante aux quatre régions célestes et aux trois terrestres, et veiller soigneusement sur le cérémonial des opérations spirituelles temporelles.

D. — Quelle est la latification du G. M. Coën?
R. — Conducteur de la sainte arche et gardien des portes du tabernacle.

D. — Combien de temps les G. M. Coëns servent-ils leur puissant Maître ?
R. — Six jours pour les deux équinoxes. Douze jours avec les deux solstices, quatorze jours pour [page 270] la parfaite opération des deux équinoxes, quatorze jours pour celle des deux solstices, sept années pour la parfaite opération de réconciliation. 53 / 8

D. — Quelle est la faculté des G. M. Coëns ?
R. — D’opérer leur vertu et puissance, le jour du mercredi et samedi de chaque semaine, tous les mois de l’année et dans toutes les circonstances périlleuses où le cas les requiert d’opérer leurs travaux et d’imposer leurs mains en équerre sur toutes les choses qui sont convenables à leurs opérations ?

D. — Quelles sont les circonstances de la réception d’un G. M. Coën ?
R. — On les donne si le Grand Maitre l’exige.

D. — À quelle heure ouvre-t-on toutes les portes du tabernacle universel ?
R. — Quoique le temps, les jours, les mois et l’année soient limités, on les ouvre dans toutes les circonstances périlleuses de cette vie de larmes.

D. — Quel est le signe du G. M. Coën?
R. — On le donne s’il est ordonné.

D. — Quels sont les différents mots de puissance qui le consacre G. M. Coën ?
R. — On les donne également s’il est ordonné. 3. 4. 6. 7. 8. et 10 pour le puissant Maître.

D. — À quoi font allusion les noms et mots puissants qui consacrent les G. M. Coëns de notre Ordre. [page 271]
R. — À ceux que le Créateur donna à Moïse son G. M. Coën pour les rendre réversibles et consacrer son semblable aux opérations spirituelles divines.

D. — À quoi font allusion les tables de Moïse rompues et celles qu’il descendit aux Israélites ?
R. — Je l’ignore restant au pouvoir de celui qui est avant moi.

Fin du cathéchisme de G. M. Coën


VI.  Grands élus de Zorobabel soi-disant Chevaliers d'Orient

(pages 275-283)

D. — Êtes-vous sous l’élection de Zorobabel ?
R. — Oui, T. R. M., et l’intime alliance d’Assyrie, avec le reste infortuné d’Israël ne m’est pas ignorée.

D. — En quoi faites-vous consister cette alliance et à quoi fait-elle allusion ?
R. — Cette alliance consiste en liberté que l’Assyrie a donnée aux tribus d’Israël après l’expiration de leur captivité, ce qui fait encore allusion à celle que l’Éternel fuira avec tout être créé après l’expiation du temps et leur parfaite réconciliation.

D. — Par qui ces choses sont-elles représentées ?
R. — Par la convention que Zorobabel fit avec Cyrus et par le fruit de leurs opérations qui [page 276] détermina le Roi à prêter toute sorte de secours aux tribus d’Israël à qui il venait de donner la liberté en dépit de tous ceux qui s’y étaient opposés.

D. — Et par qui nous sont-elles confirmées ?
R. — Par le Christ et par ses opérations, dont Zorobabel est le type et ses opérations le type de toute rédemption ; et les opposants d’Assyrie contre la liberté d’Israël sont le type des iniques opérations. des hébreux lorsqu’ls s’opposèrent à celles du Rédempteur.

D. — Quel est le nombre des tribus qui étaient en captivité en Babylone ?
R. — Juda-Binjamin et une portion de celle de Lévi.

D. — Êtes-vous de quelqu’une de ces tribus ?
R. — Non, T. R. M., je suis de celle qui a toujours joui de sa liberté.

D. — Comment la nommez-vous ?
R. — Éphrahim, le dernier des hébreux et le premier des Élus.

D. — Comment avez-vous pénétré et conçu les opérations et la convention puissante que Zorobabel avait contractée avec Cyrus pour mettre Israël en liberté, puisque vous n’étiez point de la captivité ?
R. — Par l’intime rapport et l’intime liaison de correspondance qu’il y a de toutes les opérations [page 277] spirituelles et temporelles de Zorobabel avec les nôtres qui font que rien n’'échappe à notre correspondance.

D. – À quel âge Zorobabel fut-il s’assujettir en captivité ?
Ꭱ. — Depuis l’âge de sept ans jusqu’à celui de soixante-dix accomplis, qui terminaient la captivité.

D. — À quel âge avez-vous été reçu G. Elu de Zorobabel, parmi Israël, et qu’elle est votre âge temporel ?
R. — Mon âge temporel est soixante-dix ans et celui de mon élection spirituel est de sept ans.

D. — À quoi font allusion les 77 ans dont vous jouissez dans ce bas monde ?
R. – À l’Esprit doublement puissant, régnant dans ce bas monde figuré par le double caractère septenaire et représenté par l’âge parfait de Zorobabel et par son règne spirituel.

D. — Quel est le devoir de votre élection ?
R. — De combattre mes passions matérielles pour les rendre spirituelles, vaincre les ennemis de la vérité et ceux de la liberté à l’exemple de Zorobabel qui a combattu et vaincu.

D. — Dans quel endroit ce sage et pacifique Zorobabel a-t-il combattu et vaincu ?
R. — Au passage du redoutable pont du fleuve Starbuzarnaï, qui signifie passage de confusion [page 278] ainsi que le dénombrement de ce nom nous le représente tel que je l’explique.
S 1, tar 2, bu 3, zar 4, naï 5.

D. — Quelles sont les différentes opérations que Zorobabel a opérées en faveur d’Israël, lors de sa captivité ?
R. — Sept particulières, et 70 annuelles ; celles annuelles consistaient à rappeler les esclaves de leur premier crime à leur juste punition, à leur expiation et à leur parfaite réconciliation, et les sept particulières prévenaient les mêmes esclaves de leur future liberté, des différentes époques qui étaient survenues par le passé à Israël, celles présentes, et toutes celles qui doivent lui survenir à l'avenir.

D. — Dans quel endroit Zorobabel a-t-il le plus manifesté les 7 opérations particulières ?
R. — À la rupture des six arceaux qui formaient le pont du dit fleuve et laissa subsister la septième sans l’avoir endommagé.

D. — Pourquoi Zorobabel brisa-t-il les dits arceaux et quels sont les instruments dont il s’est servi pour cette opération ?
R. — Je les ignore puisque les délivrés n’en ont eu aucune connaissance.

D. — Pourquoi cela ?
R. — Parce que leur temple matériel n’était point réédifié et qu’il n’'avait point encore offert holocauste au Créateur.

D. — Mais, mon frère, comment se peut-il faire que Zorobabel ait pu détruire un si beau et magnifique pont sans le secours d’outils composés de métaux, et à quoi fait allusion cette opération et le septième arceau qu’il a laissé dans toute sa perfection ?
R. — Cet événement T. R. M. ne doit point nous surprendre. À l’exemple de la construction du temple de Salomon qui fut construit sans le secours d’outils composés de métaux, Salomon avait à sa disposition les ouvriers inconnus qui ont taillé les pierres dans les carrières, pourquoi ne voudrions-nous pas que Zorobabel eût en son pouvoir ceux de destruction matérielle.

D. — Vous ne parlez pas du type du septième arceau ?
R. — Le septième arceau laissé dans toute la perfection fait allusion à celle de l’existence parfaite de l’esprit, que rien dans l’univers entier n’existe et ne subsiste que par lui et que tout être de forme dans cet univers ne sont que des êtres apparents, qui doivent être aussi promptement dissipés qu’ils ont été conçus dans l’imagination de l’esprit, dont l’arceau délaissé est l’image de la parfaite existence. [page 277]

D. — Avez-vous travaillé à la reconstruction du Temple de Salomon?
R. — Non, T. R. M.

D. — Pourquoi cela?
R. — Par la force des opposants survenus contre cette réédification prophétisée par la multitude de ceux qui s’opposèrent à notre passage du fleuve et à notre liberté.

D. — Qu’expliquent toutes choses ?
R. — Que la réédification de ce temple n’était que la figure de celle de notre temple matériel que l’esprit devait réédifier, n’étant point à la puissance de l’homme de faire une pareille réédification.

D. — D’où vient le nom d’Israël que vous portez au préjudice de celui d’hébreu, puisque vous êtes enfants d’hébreu ?
R. — Le nom d’Israël provient de l’unique opération matérielle que Jacob fit en luttant contre l’esprit. Ayant succombé dans cette opération, il fut marqué à la jambe gauche, et son nom de Jacob fut changé en celui d’Israël qui veut dire, fort contre Dieu, ayant péché contre l’esprit.

D. — Que nous représente ce changement de nom personnel.
R. — Ce changement de nom prophétisait le changement de la loi divine que l’Éternel faisait [page 281] sortir des hébreux pour la passer aux ennemis d’Israël chez lesquels elle réside encore.

D. — Par qui cet événement avait-il été prédit ?
R. — Par Moïse, lorsqu’il brisa les premières tables de la loi divine qu’il avait reçue du Créateur en faveur des hébreux.

D. — Les hébreux n’ont donc point reçu aucune loi divine par Moïse ?
R. — Oui, T. R. M., ils en ont reçu une de lui, mais qui n’était pas tout à fait comme la première qu’il devait lui donner.

D. — Comment mon frère, distinguez-vous que la loi que Moïse a donnée aux hébreux n’est pas la même que la première ?
R. — Parce que la pensée et la main de l’homme n’avait pas été exercée dans la première comme il a été fait dans la seconde.

D. — Que nous explique cet événement ?
R. — Qu’Israël resterait purement sous la loi cérémoniale et conventionnelle, sans pouvoir opérer le culte divin, la véritable loi étant sortie de leurs mains.

D. — À quoi fait allusion le voile que Moïse mit sur sa face lorsqu’il donna la seconde loi à Israël ?
R. — Ce voile fait allusion au voile que l’esprit prend lorsqu’il veut se communiquer à celui qui le réclame sous un voile corporel. [page 282]

D. — Ce voile ne fait-il pas une autre allusion ?
R. — Oui T. R. M. le voile confirme la loi voilée qu’Israël a reçue de Moïse, par le peu de confiance qu’il avait de la puissance de l’Éternel et de celle de leur conducteur.

D. — Que nous expliquent les hébreux errants et la loi qui leur a été ravie ?
R. — Les hébreux errants sont le type de l’erreur des premiers convertis, et la loi ravie est celui qui surviendra chez tous les hommes du monde qui seront pris au dépourvu du culte de la divinité, et seront errants spirituels, ainsi qu’Israël l’'est dans le temporel.

D. — Quel est le nombre de puissance des Élus de Zorobabel ?
R. — 3, 7, et 8, qui font allusion à la puissance spirituelle terrestre, à celle spirituelle temporelle et à celle de double puissance spirituelle divine.

D. — Quel est le genre d’opérations des Élus de Zorobabel ?
R. — L’eau, la terre, et le feu.

D. — À quelle heure ouvrent-ils leurs travaux ?
R. — Tous les sept mois au septième jour du premier quartier de la lune, qui est depuis le septième jour du premier quartier de la lune de mars jusqu’au septième jour du premier quartier [page283] de la lune d’octobre, temps où Israël a reçu la seconde loi, et sortit des villes d’Égypte.

D. — Par qui avez-vous été consacré Élu de Zorobabel ?
R. — Par la double puissance et par celle de Zoroal et de Zoroael, ses deux associés spirituels.

D. — Expliquez-nous, mon frère, les noms des trois personnes qui vous ont consacré à cette auguste dignité ?
R. Zorobabel dit ennemi de la confusion, Zoroal ennemi de la matière, Zoroael protecteur des mineurs comme ami de la sagesse.

D. — Quel est votre rang ?
R. — Ami de Dieu, protecteur de la vertu, et professeur de la vérité.

Fin du catéchisme des chefs d'orient