III. Catéchisme de maitre particulier élu coën

(pages 242-246)

D. — Êtes-vous Maître ?
R. — Oui, T. V. M., je le suis.

D. – À quoi connaitrai-je que vous êtes Maître ?
R. — Par ma marche, les circonstances de ma réception à la Maîtrise, et par mon travail aux cercles d’expiation.

D. Comment avez-vous été reçu Maître ?
R. — En passant du triangle aux cercles.

D. — Pourquoi travaille le Maître ?
R. — À la connaissance de la subdivision de la matière terrestre temporelle.

D. — Qu’enseigne cette subdivision ?
R. — La connaissance des trois principes spiritueux qui composent le corps général terrestre, le [page 242] céleste et ceux des corps particuliers permanents sur la surface de la terre.

D. — Comment avez-vous été conduit à la Maîtrise ?
R. — Comme un scélérat que l’on conduit au supplice, tristement vêtu, la corde au col, pieds nus ; dans cette position j’ai été admis à ma réception.

D. — Qui vous a assisté dans votre réception ?
R. — Un être Compagnon, qui m’a scellé son nom.

D. — Le reconnaîtriez-vous, si vous le voyiez ?
R. — Oui, Très Vénérable Maitre.

D. — Eh bien ! cherchez le Maitre particulier, il est parmi nous.

D. — Quel est le nombre des cercles d'expiation ?
R. — Ils sont au nombre de six.

D. — À quoi font allusion ces six cercles ?
R. — Aux six puissantes pensées que le G. A. emploie pour la construction de son Temple universel.

D. — Qu’avez-vous observé des six circonférences ?
R. — Quatre différentes branches mystérieuses, dont une de palmier, l’autre de cèdre, l’autre d’olivier, l’autre de saule.

D. — N’avez-vous rien observé de plus ? [page 243]
R. — J’ai observé une boule de terre, une mer d’airain et une urne enflammée, de même que des figures, des caractères, et des lumières innombrables.

D. — Que désignent les quatre branches mystérieuses ?
R. — La branche de palmier désigne la puissance du Dieu vivant ; celle de cèdre, la puissance du Dieu de vie, celle d'olivier la puissance de l'Esprit, et celle de saule, la puissance de la mort ou de la privation.

D. — Que désignent la boule de terre, la mer d'airain, l’urne enflammée, les figures, les caractères, et les lumières innombrables que vous avez vus ?
R. — La boule de terre désigne l’origine de ma forme corporelle, l’eau et l’urne enflammée les deux principaux éléments qui la soutiennent dans tout son individu, les figures et les caractères désignent la vertu supérieure des différents corps supérieurs au mien et le nombre de lumières désigne le nombre infini des agents spirituels qui actionnent dans le Temple universel.

D. — Par qui avez-vous été reçu Maître ?
R. — Par un Vénérable Maitre d’Occident et deux surveillants.

D. — Que désignent les trois personnes ? [page 244]
R. — Le V. M. désigne la pensée du Créateur ; le premier surveillant, son action, et le second surveillant, son opération.

D. — Comment voyagent les Maîtres particuliers ?
R. — De l’Ouest au Nord, au Sud, et de là à l’Orient à pas tremblants.

D. — Pourquoi les Maîtres particuliers voyagent-ils ainsi ?
R. — Pour faire allusion à ce que tout homme n’est ici-bas qu’erreur et ténèbres.

D. — Quels sont les attributs d’un Maître particulier ?
R. — Le cercle, l’équerre, et le compas.

D. — Que désignent ces trois choses ?
R. — Le cercle désigne les bornes des opérations des Maîtres particuliers dans l’Ordre ; l’équerre, la perfection de leurs opérations, et le compas, la route et la conduite qu’ils doivent tenir dans toutes leurs actions temporelles et spirituelles.

D. — Que désignent les trois colonnes du Temple ?
R. — Trois sortes de différentes branches mystérieuses d’acacia.

D. — Comment les distinguez-vous ?
R. — L’acacia franc, l’acacia enté, et l’acacia sauvage. [page 245]

D. — Que désignent ces trois sortes d’acacia ?
Ꭱ. — L’acacia franc désigne l’Élu spirituel ; l’enté, ses disciples, et le sauvage désigne les profanes, immondes, errants et vagabonds, scandaleux parmi les humains d’Équité.

D. — Quel est l’attouchement de reconnaissance d’un Maître particulier à l’autre ?
R. — Le cercle entre l’équerre et le compas.

D. — Que doit observer un Maître particulier ?
R. — Trois choses qui sont la charité, l’exemple et la pratique parfaite des devoirs de l’Ordre.

D. — Que doit-il faire ?
R. — Trois choses qui sont les recherches dans les connaissances des sciences prohibées par la loi divine, se préserver de l’ignorance crasse, et ne jamais abuser de sa vertu de puissance spirituelle et matérielle corporelle dans l’ordre.

D. — Quel est le nombre essentiel d’un Maître particulier ?
R. — Le nombre neuvaire.

D. — Que désigne ce nombre ?
R. — Trois choses qui sont la sujétion du maître particulier au travail de la matière comme être imparfait dans l’ordre, l’incertitude de ses opérations spirituelles, temporelles, et la réintégration des principes de son individu corporel.
D. — Que représente les trois chandeliers à [page 246] trois branches qui éclairent les maîtres particuliers dans leurs travaux ?
R. — Les trois différentes classes d’esprits qui dirigent et actionnent le Temple Général terrestre figuré par les trois grades de la classe du Porche.

D. — À quoi sert le Porche de notre Temple ?
R. — À ébaucher et perfectionner les ouvriers de l’ordre pour les employer à la réédification du culte du Créateur, ainsi qu’il fut figuré par celui du temple de Salomon.

Fin du catéchisme de maître particulier élu coën