Années 1808-1809

Année 1808
- Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes ;
- Vie du prince Potemkin

Année 1809
- Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes ;
- Journal général de la littérature de France ;
- Œuvres choisies, littéraires, historiques et militaires du maréchal Prince de Ligne
- Mercure de France, 18 mars : Œuvres Posthumes De M. De Saint-Martin.

 Année 1808

Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes composés, traduits ou publiés en français et en latin, avec les noms des Auteurs, Traducteurs et Éditeurs. Accompagnés de Notes historiques et critiques ; Par Antoine-Alexandre Barbier, bibliothécaire de Sa Majesté l’Empereur et Roi et de son Conseil d’État.

Tome quatrième Paris, imprimerie bibliographique, rue Gît le Cœur M. DCCCVIII

Article Saint-Martin, page 368

Saint-Martin (Louis-Claude de); mort à Aunay, près Paris. Eclair. 8350. — Ecce homo. 8349. — Erreurs. 1800. — Esprit des choses. 9591. — L'homme de désir. 8632. — Lettre à un ami. 9972. — Nouvel homme. 8879. — Tableau des rapports. 6748. — Trad. de l'aurore de Jacob Bêhme. 9221. — Le crocodile, ou la guerre du bien et du mal, arrivé sous le règne de Louis XV, poème epico-magique en 102 chants. 1800, in-8°. — Le ministère de l'homme esprit. Paris, Migneret, an XI-1802, in-8°. V. le Philosophe inconnu, table des pseud.

Vie du prince Potemkin

Vie du prince Potemkin, feld-maréchal au service de Russie sous le règne de Catherine II, rédigée d'après les meilleurs ouvrages allemands et français qui ont paru sur la Russie à cette époque - Par Jeanne Éléonore de Cérenville,

Édition: 2 - Paris, à la librairie stéréotype, chez H. Nicolle, rue des Petits Augustins, n° 15 - De l’imprimerie des frères Mame, rue du Pot de Fer, n° 14 - 1808

Extrait, page 102, note

Le prince Repnin était un homme de beaucoup d'esprit et d'un courage distingué. Cependant plus guerrier que politique, il apporta dans sa négociation à Varsovie trop de hauteur; ce qu'il essaya aussi à Teschen, mais sans succès. Il fut toujours opposé à Potemkin, et l'on crut même qu'il aurait l'avantage dans leur concurrence, à l'époque dont nous parlons. Néanmoins Potemkin l'emporta, et Repnin ne fut pas même feld-maréchal sous le règne de Catherine II. Il reçut ce grade de Paul I^er en 1797. Repnin mourut quelques années après. Il était à la fin de sa vie d'une dévotion outrée, et donnait dans les visions du martinisme.

Année 1809

Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes: composés, traduits ou publiés en français et en latin, avec les noms des auteurs, traducteurs et éditeurs; accompagné de notes historiques et critiques - Par Antoine-Alexandre Barbier, bibliothécaire de sa majesté l’Empereur et Roi et de son Conseil d’État

Tome troisième - Paris. Imprimerie Bibliographique, rue Gît le Coeur - M. DCCC. IX. (1809)

Google livre : Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes

Page 135

9972. Lettre à un ami, ou Considérations politiques, philosophiques et religieuses sur la Révolution française (par Louis-Claude DE SAINT-MARTIN). Paris, an III, in-8].

Journal général de la littérature de France

Indicateur bibliographique et raisonné des Livres nouveaux en tous genres, Cartes géographiques, Gravures et Œuvres de Musique qui paraissent en France, classés par ordre de matières, avec une notice des séances académiques et des prix qui y ont été proposés les nouvelles découvertes et inventions, la nécrologie des Écrivains et Artistes célèbres de la France, des Nouvelles littéraires et bibliographiques, etc.

Année 1809 - À Paris, chez Treuttel et Würtz, rue de Lille, ancien hôtel Lauraguais, n° 17, derrière les Théatins. - À Strasbourg, même maison de Commerce, rue des Serruriers, n° 3

Œuvres posthumes - Pages 239-240

III^e Classe. Instruction, Philosophie, Théosophie

Théosophie

Œuvres posthumes de M. de Saint-Martin. 2 vol. gr. In-8°. Tours, Letourny, et Paris chez Treuttel et Würtz. Prix 9 fr. — 11 fr. 50 C. 1807.

Ces œuvres posthumes ne sont encore connues que du petit nombre des amis de M. de Saint-Martin, et des partisans de sa doctrine. L’éditeur ne s’en est pas fait connaître, mais ceux qui se rappellent les deux ouvrages des Erreurs et de la Vérité, et le Tableau des rapports qui existent entre Dieu, l’homme et l’univers, reconnaîtront aisément dans ce recueil l’esprit et le style de M. de Saint-Martin. Les morceaux qu’on publie ici ont été tirés d’un grand nombre de manuscrits trouvés après sa mort, et dont l’authenticité n’a pas besoin de preuves. Le reste de ces manuscrits sera peut-être publié par la suite. Voici en attendant l’aperçu de ces deux volumes.

Tome I^er 1) Portrait historique de M. de Saint-Martin, fait par lui-même; 2) pensée sur la mort ; 3) recherches sur la doctrine des Théosophes, par un des amis de l'auteur ; 4) des trois époques du traitement de l’âme ; 5) la fable de l’oiseau libre ; 6) sentences chinoises ; 7) de la soie ; 8) pensées tirées d’un manuscrit de M. de Saint-Martin ; g) autres pensées extraites du même auteur ; 10) stances sur l’origine et la destination de l’homme ; 11) le cimetière d’Amboise ; 12) la source de nos connaissances ; 13) quel est le premier ouvrage de l’homme ? 14) quel est l’état de l’homme ici bas ? 15) l’homme matériel, animal et spirituel ; 16) où l’âme raisonnable de l’homme réside-t-elle ? 17) du gouvernement naturel et du gouvernement politique, écrit en 1778 ; 18) sur le gouvernement divin ou le théocratisme ; 19) du nouveau règne complet universel ; du nouveau règne local et national, et du nouveau règne individuel.

Tome II^e. 1) Question proposée par l’académie de Berlin, sur la meilleure manière de rappeler à la raison les nations tant sauvages que policées, qui [240] sont livrées à l’erreur ou aux superstitions ; 2) les voies de la sagesse ; 3) lois temporelles de la justice divine ; 4) traité des bénédictions ; 5) rapports spirituels et temporels de l’arc-en-ciel ; 6) de la poésie prophétique, épique et lyrique ; 7) Phanor, poème sur la poésie ; 8) vers à Racine, le fils ( ?) ; 9) stances.

Sous le titre de fragments littéraires on a réuni les morceaux suivants :

1) Voltaire ; 2) Rousseau de Genève ; 3) littérature du dernier siècle ; 4) parallèle de Rousseau et de Buffon ; 5) différence de Voltaire à Racine en fait de style en général ; 7) poètes pauvres, poètes riches ; 8) passions dans les pièces dramatiques ; 9) Mansour Hagiani, Visir le Maraldi ; 10) littérature allemande ; 11) la folle journée ; 12) sur l’histoire en générale et sur les devoirs des historiens.

Le volume est terminé par les trois articles suivants : 1) fragments d’un traité sur l’admiration 2) traité de la prière, et 3) prières tirées d’un manuscrit de M. de Saint-Martin.

Philosophie - Page 371

Œuvres posthumes de Saint-Martin. 2 vol. in 8°. VIII. 239

Œuvres choisies, littéraires, historiques et militaires du maréchal Prince de Ligne

Œuvres choisies, littéraires, historiques et militaires du maréchal prince de Ligne [Charles Joseph]

Contenant des Mémoires sur la Pologne, les Juifs les Bohémiens, etc. ; — les Armées Françaises Russes et Autrichiennes ;— des Fantaisies Militaires ; — le Portrait de Catherine II ; — les Portraits et les Caractères des grands Généraux de la Guerre de trente ans ; — des Pièces inédites sur le Comte et Bacha de Bonneval ;

Un Choix de Pensées et Maximes ; — des Mélanges de Morale, de Littérature ; — des Portraits, Lettres et Bons Mots ; —des Anecdotes sur la Cour de France, la Reine Marie-Antoinette, le Duc d’Orléans, et beaucoup d’autres Personnages célèbres dans le monde politique et littéraire des XVIII^e et XIX^e Siècles : Précédées de quelques Détails Biographiques sur le Prince de Ligne et publiés par un de ses amis.

Chez J. J. Paschoud, Imprimeur et Libraire ; Et à Paris, chez F. Buisson ; Libraire, Rue Gilles Cœur, n° 10. 1809

Tome premier. Portrait de feu sa majesté l’impératrice de toutes les Russies. Extrait, page 203

… Ses ouvrages frivoles, ses comédies, par exemple, avaient un but moral, comme la critique des voyageurs, des gens à la mode, des modes, des sectes, et surtout des martinistes qu’elle croyait dangereux.

Tome second. XVIII. Sur les Illuminés. Pages 169-171

Quand je pense aux sots et aux fripons qui se disent illuminés, qui ne sont pas même éclairés, je crois qu’on leur fait trop d’honneur de leur croire tant de grandes vues. Qu’on se moque d’eux ; qu’on fasse voir le prestige si aisé des apparitions et silhouettes promenées au milieu des fumigations. Quand je lis que M. Barruel assure que Voltaire m’aimait et m’écrivait pour prêcher son irréligion dans la Belgique, ainsi que le duc de Bragance en Portugal ; quand j’entends que Voltaire donnait le vilain nom que l’on sait, à la religion, qu’il donnait seulement (encore avait-il tort) à la superstition, je lève les épaules. S’il y a quelques soupçons à avoir sur un horrible complot formé de longue main, ce serait la vengeance des Templiers, et leurs serments de l’exercer sur le pape, la maison de Bourbon, et tous les souverains, exposés dans la brochure de la mort de Jacques Molay, leur dernier grand maître. Je n’ai rien vu ni lu qui ait le sens commun dans tous les sectaires qui ne se -comprennent pas eux-mêmes, et qui ne prêchent que dans les pays où il y a moins de lumières. On ne nomme presque jamais un Illuminé, Martiniste, etc., français, anglais, italien. Je parie que Robespierre et les autres bourreaux n’avaient jamais entendu parler de Rosecroix [sic], et que les exagérés d’Ermenonville étaient plutôt faits pour conduire aux Petites Maisons qu’à la Grève.

Il faut dire ceux qui vous disent : Nous,  cherchons le sublime bien ; nous sommes dévots, nous voulons nous élever vers le ciel, nous rapprocher de l’Être suprême : il vous en dispense. Restez au même éloignement ; servez-le bien ; abaissez-vous devant lui ; croyez et lisez l’Évangile.

Mercure de France, Volume 35, Mars 1809, p.469-508

Œuvres Posthumes De M. De Saint-Martin.

Deux forts volumes in-8°. Avec cette épigraphe
J'ai désire de faire du bien, mais je n'ai pas désiré de faire du bruit, parce que j'ai senti que le bruit ne faisait pas de bien, comme le bien ne faisait pas de bruit.
Saint-Martin, 740 pensée.
A. Tours, chez Letourmy, imprimeur-libraire, rue Colbert, n° 2. — 1807.

 Voir sur le site : Mercure de France, volume 35 - Mars 1809