1978.Bulletin Societe archeologique1978 - Maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin

Bulletin trimestriel de la Société archéologique de Touraine

T. XXXVIII – Année 1978

Société archéologique de Touraine

Musée de l’Hôtel Goüin
25, rue du Commerce
Tours

MCMLXXIX

La maison natale à Amboise du philosophe Louis-Claude de Saint-Martin par M. Bernard GIRARD, page 791-802

Amboise, petite cité tourangelle fière de ses richesses architecturales, n’oublie pas les fils qui l’ont illustrée : Charles VIII, l’helléniste François et même ce brave Léonard PERRAUD, le théosophe Louis-Claude de Saint-Martin, et même ce brave Léonard Perrault, ami de la duchesse de Choiseul. Mais leur demeure natale existe-t-elle toujours ? Les appartements de Charlotte de Savoie et bien d’autres habitations sont tombés sous la pioche des démolisseurs, anéantissant ainsi de précieux souvenirs que les historiens regrettent vivement. Par un heureux hasard, la maison où vint au monde le Philosophe inconnu a résisté aux injures du temps et des hommes. Voici en quelles circonstances ce vieux logis vient d'être localisé.

UNE DÉCOUVERTE INATTENDUE

 Tout commença aux Archives communales d’Amboise, alors que j’examinais les nombreux dossiers concernant le collège Charles-Guinot. Dans un acte de vente de 1835, relatif à la conciergerie, je relevai le nom de Claude-François de Saint-Martin désigné en qualité de vendeur de l’immeuble à un certain M. Morès  [1]. Peu de temps après, je lus, dans l’excellent ouvrage de Dom Oury, La Touraine au fil des siècles, le chapitre consacré au Philosophe inconnu, fils de Claude-François. J’y retins ce passage :

« Au cœur du vieil Amboise, à l’ombre du château, s’élève la massive et paysanne église Notre-Dame-en-Grève et Saint-Florentin, (...). C’est dans cette bonne grosse église rustique que fut baptisé, le 19 janvier 1743, un curieux [page 792] petit chrétien, né de la veille sur la place du Grand-Marché [2]. Il se nommait Louis-Claude de Saint-Martin [3]. »

Vous comprendrez mon étonnement en prenant connaissance de ces lignes quand on croit savoir que le théosophe a vu le jour dans un logis de la rue Rabelais [4]. Empressé, je consultai le fameux Portrait historique et philosophique de Saint-Martin dans lequel, à mon avis, le bénédictin de Solesmes avait puisé les éléments de son travail ([5]). Effectivement, Louis-Claude y confirme les écrits de Dom Oury et nous rappelle même sa visite faite à M. et Mme Morès devenus, à la suite de son père, propriétaires de la future conciergerie [6].

Comment l’immeuble de la rue Rabelais pouvait-il alors se parer de la plaque de marbre portant cette inscription :

1978_Girard_00.jpgLouis Claude
de SAINT-MARTIN
« Le Philosophe inconnu »
Est né dans cette Maison, le 18 Janvier 1743,
Il est mort à Aulnay, près de Sceaux
le 13 Octobre 1803 [7]
Les Amis de Saint-Martin
1946

L'éminent historien Robert Amadou, à qui revient l’honneur d'avoir publié le Portrait, me fournit les explications que j’attendais :

« Hosanna, et bravo, m’écrit-il ! Car je crois bien, après avoir lu votre lettre du 24 octobre, que nous y sommes. Je veux dire à la maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin. La maison de la rue Rabelais n’est en effet tenue pour telle [page 794] que sur la foi du témoignage d’un vieux compagnon, [8] (...) c’est pourquoi une plaque, (...) fut apposée sur la maison après la guerre. Mais je n’ai jamais trouvé confirmation documentaire de cette « tradition. » (...) Donc, (...) votre localisation est juste [9]. »

[page 793. Elle ne comporte que cette photo.]

1978 Girard 01

Vue à vol d’oiseau de l’école primaire supérieure d’Amboise
Mis en perspective et dessiné à Amboise le 15 septembre 1888 par J. Oury
(Collection particulière) (Ph. Arsicaud, Tours)

Le 13 janvier 1978, j’accueillais Robert Amadou à Amboise. M. Roger Lecotté, Président du Cercle Ambacia, qui m’avait permis de prendre contact avec l’historien, se joignit à nous. Inutile de dire avec quel intérêt et quelle émotion les participants à ce pèlerinage du souvenir parcoururent les différentes pièces de la vraie maison natale du Philosophe inconnu [10].

Cet immeuble du XVIe siècle a subi au cours des temps certaines modifications. [11] À l’angle sud-ouest se dresse la tour d’escalier dont la partie haute est en colombage. Un petit pavillon, comprenant notamment une antichambre voûtée au rez-de-chaussée, a été construit au XVIIIe siècle contre la façade du levant. L’intérieur du logis, aménagé pour les besoins de l’enseignement, ne mérite pas d’être décrit.

Peu d’historiens ont parlé de cette demeure. [12] Le regretté chanoine Bossebœuf n’avait toutefois pas oublié d’y consacrer quelques lignes :

« À l'extrémité, sur la place du Grand-Marché (sic) s’élève une maison de style François Ier qui est devenue le collège ou école supérieure et dont les lucarnes sont rehaussées de jolies arabesques. [13] »

La démolition de ces lucarnes, effectuée il y a une vingtaine d’années, fut péniblement ressentie par de nombreux esthètes amboisiens. Il est vrai qu’elles seraient du plus bel effet vues au travers des arbres de la place où le futur théosophe aimait à jouer. [page 795]

UNE FAMILLE TOURANGELLE : LES SAINT-MARTIN D’AMBOISE

Jusqu’à maintenant, le plus ancien propriétaire connu de la maison du philosophe est son propre père, Claude-François de Saint-Martin. [14] Né le 15 novembre 1717, il était le petit-fils de Jean de Saint-Martin, sieur de Borie et du Buisson, premier brigadier des Gardes du Corps du Roi, et d’Anne Le Franc, fille de François Le Franc, seigneur de Chanteloup. [15] Anobli par Louis XIV en 1672, Jean de Saint-Martin occupait une place assez importante au sein de la société amboisienne. Cette position sociale permit à Claude-François d’être élu maire d’Amboise de 1754 à 1756. Puis, grâce au duc de Choiseul, qui avait le privilège de nommer le premier magistrat de la cité royale parmi les trois sujets désignés par l’assemblée des notables, il fut rétabli dans ses hautes fonctions municipales de 1769 à 1776.

M. de Saint-Martin était un homme courtois et dévoué pour ses administrés comme le prouve ce passage d’une de ses rares lettres conservées dans les archives publiques :

« J’oublie aisément mes peines passées, écrit-il, pour me livrer au plaisir de travailler avec vous à rétablir un bon ordre, à soulager les misérables, et à rendre la justice. [16] »

Ami du puissant ministre de Louis XV, il fut reçu à Chanteloup avec les honneurs dus à son rang. Son nom figura, sans aucun doute, sur l’une des plaques que le duc avait fait apposer dans le salon de marbre de la pagode.

De son union, contractée le 9 mai 1739, Claude-François avait eu quatre enfants, dont Louise-Françoise [17] et le futur Philosophe inconnu. [18] [page 796]

Être sensible et réfléchi, Louis-Claude passe paisiblement sa jeunesse en l’hôtel familial où un précepteur, l’abbé Devérelle, lui enseigne les rudiments de la grammaire et de l’arithmétique avant son entrée au collège de Pontlevoy.

M. de Saint-Martin dirige ensuite son fils vers les sciences juridiques. Le jeune homme étudie le droit et devient vite Avocat du Roi au Siège présidial de Tours. Ne sachant jamais qui gagne ou perd un procès, Louis-Claude quitte la robe pour l’épée. Protégé du duc de Choiseul, il obtient un brevet de lieutenant au régiment de Foix. Mais cette carrière ne lui convient guère plus que la précédente. Dès lors, il part à la recherche de ses « grands objets. » De Bordeaux à Paris, de Lyon à Strasbourg, il suivra « la route instructive et lumineuse de la simplicité des êtres » dans l’espoir de les mieux comprendre.

Le 10 janvier 1767, suivant un acte passé en l’étude de Me Bellin, notaire à Amboise, Claude-François de Saint-Martin vend sa maison du Grand-Marché à Nicolas Morès, ancien lieutenant-colonel d’'infanterie. [19] Le père du théosophe s’installe dans une maison située au pied du château, entre le quai de la Loire et la rue des Minimes. C’est là qu’il décède, le 11 janvier 1793, entouré de sa famille et de ses amis.

À part des voyages rapides en Touraine, le Philosophe inconnu ne retrouve vraiment le berceau de ses ancêtres qu’au moment de la Révolution.

« Il m’est arrivé de dire quelquefois que je croyais peu à nos pénates, nous dit-il. Mais c’etoit une distraction, ayant ecrit sur cela des idées différentes dans mon traité de l’admiration. Mais en outre j’ay eprouvé le contraire en allant voir Mr et Me Morès anglois de nation, et qui occupent la maison où je suis né dans le grand-marché à Amboise. J’y ay éprouvé une sensation douce et attendrissante en revoyant les lieux où j’ay passé mon enfance, et qui sont marqués par mille circonstances intéressantes de mon bas âge. [20] »

Les événements qui secouent la France obligent Louis-Claude à passer toute l’année 1794 dans sa ville natale.

« Au commencement de prayrial l’an 2 de la République, [21] note le théosophe dans ses Mémoires, je suis venu loger dans un petit appartement chez la citoyenne de Marne place du Grand-Marché à Amboise. Du jardin de cette maison je voyois tout auprès de moi la maison où j’ay passé mon enfance. J’y voyois la chambre où je suis né, celle que j’y ay habitée avec mon frère jusqu’à son âge de huit ans où il a terminé sa carrière, [22] celle où mon grand-père est mort [23] ; au delà de ce jardin est la colline où reposent les cendres de mon père. Quoique mes occupations me portent à force dans les régions de l’autre monde, cependant [page 797] je n’ay pas vu tous ces objets avec indifférence, et ces tableaux ne sont point inutiles à la sagesse. [24] »

« Le 27 floréal de l’an 2e [25] j’ay été nommé par le district d’Amboise, commissaire pour la confection du catalogue des livres nationaux, opération qui me fournit l’occasion d’être utile à la République selon le peu de moyens qui sont en moi. [26] »

1978 Girard 02

Louis-Claude de Saint-Martin
Gravure de Gusman.
Collection du Musée de l’Hôtel de ville d’Amboise.

Parfois, le philosophe abandonne un moment son travail pour aller au hameau de Chandon chez ses cousins Tournyer [27] ou dans la gentilhommière qu’il vient d’hériter de sa famille. [28] En s’y rendant, son profond amour filial le conduit souvent au cimetière. Voyageur solitaire sur le coteau, c’est au cours d’une de ses promenades méditatives qu’il écrit ces vers :

« Sur ce tertre voisin du lieu qui m’a vu naître,
J’errois seul. Nos tombeaux, pour ce site champêtre,
M’inspiroient un attrait doux et religieux.
Sage Burlamaqui, c’est non loin de ces lieux,
Que tu sanctifias l’aurore de mon âge » [29]

[page 798]

Celui que Joseph de Maistre appelait « le plus instruit, le plus sage, le plus élégant des théosophes modernes » ne repose pas au sein de cette terre tourangelle. Louis-Claude de Saint-Martin mourut à Châtenay-Malabry, le 14 octobre 1803, chez son ami le sénateur Lenoir-Laroche. [30]

DU XIXe SIÈCLE À NOS JOURS

Parmi les propriétaires qui se succédèrent dans la maison natale du Philosophe inconnu, M. Etienne-Jean-Baptiste Lorin de La Croix retient mon attention par ses attaches tourangelles.

L’acte de 1835 nous apprend qu’il l’avait achetée

« de dame Marie-Louise-Angélique-Catherine Robert, veuve de M. Guillaume Campbell d’Ackembreck, demeurant au Cateau, département du Nord, au nom et comme fondée de procuration de M. Jean-Baptiste-Edouard-Charles-Guillaume Campbell, propriétaire, demeurant à Condé, de demoiselle Marie-Agnès-Pauline Campbell, fille majeure, demeurant à Paris, de M. Michel Langlois, propriétaire, et de dame Marie-Thérèse-Julie Campbell d’Ackembreck, son épouse, demeurant commune de Nazelles, ces derniers ayant en outre stipulé au nom et comme se faisant fort de Madame Isabelle-Aimée-Victoire Campbell d’Ackembreck, épouse non commune en biens de M. Charles-Henri-François Démaillé, demeurant à Julienne près Saumur, suivant le contrat d’acquêts fait par le dit sieur Lorin de La Croix devant Me Bourreau et son collègue, notaires à Amboise, le vingt-six avril mil huit cent sept. Cette maison avait été acquise de dame Isabelle Cameron de Locheil, veuve et donataire mutuelle de M. Nicolas Morès, ancien lieutenant-colonel d’infanterie, suivant acte de Me Bourreau, notaire à Amboise, du deux floréal an onze. [31] »

La famille Lorin de La Croix était établie en Touraine depuis le XIIIe siècle. Seigneurs de Bray, de Vau et de Bois-Pateau, les Lorin résidaient à La Croix dès le règne d’Henri IV.

Fils d’un Conseiller du Roi et d’une demoiselle Cormier de La Picardière, Etienne-Jean-Baptiste, qui s’était uni, en 1784, à une aimable jeune fille de Tours, Madeleine-Adélaïde Sochon, succédait à son père, avant la Révolution, comme lieutenant général de notre province. [32]

M. Lorin ne dut vraisemblablement jamais habiter en son logis amboisien. Au cours de l’année 1808, une commission municipale, instituée en vue de rechercher un local propre à établir « l’école d’enseignement secondaire [page 799] de la ville », le choisit. En 1809, la commune sous-loue à M. Barrois, directeur de collège, la maison des Saint-Martin où il « exerce provisoirement. [33] » Cependant, la municipalité envisage l’acquisition de l’immeuble et un acte de vente est même rédigé le 11 septembre 1810. [34] Pour des raisons inconnues, il ne fut pas signé par les deux parties. M. de La Croix vendit sa propriété, le 24 mars 1816, à Pierre Barbes-Descroisettes, maître de pension, et à son épouse, née Jeanne Chateigner. [35]

1978 Girard 03

AMBOISE. — Place du Commerce.
L’ancienne place du Grand-Marché
À droite, la demeure de la famille de Saint-Martin
Carte postale du début du XXe siècle (Collection particulière). (Ph. Arsicaud, Tours)

Peu de faits importants méritent d’être signalés à cette époque. Seul, un petit document nous rappelle qu’il était formellement interdit aux enseignants du pensionnat d’appartenir à une congrégation religieuse illégale. [36] [page 800] Les époux Barbes-Descroisettes cédèrent leur bien, selon un acte passé par-devant Me Bourreau, le 27 mai 1835, à M. Julien-Casimir Cosnard, prêtre, demeurant à Amboise. [37]

En ce temps, la maison comprenait

« une antichambre voûtée, une chambre à cheminée, un cabinet ensuite, deux autres cabinets, une chambre réfectoire, une cuisine, deux chambres servant pour les classes, chambres hautes, greniers, grande cour ; un petit cabinet dans la cour ; un grand jardin au sud-est joignant la cour. Le tout se tenant joint du nord la place du Commerce, du levant M. Meunier-Trouvé, du couchant une ruelle, du midi les jardins de plusieurs. »

L’abbé Cosnard prit en main la direction du collège jusqu’au jour où des difficultés financières apparurent. En août 1867, le vénérable ecclésiastique, malgré ses qualités d’administrateur reconnues durant plusieurs années, décide d’aliéner son établissement à la ville. Les pourparlers qui s’engagent alors sont parfois troublés par des écrits comme celui-ci dont la teneur donne un exemple des craintes qu’éprouvait un citoyen sous le second Empire :

« Lussault ce 4 octobre 1867.

Monsieur le Maire,

Je regrette de ne pouvoir prendre part à la délibération du conseil municipal sur le projet d’acquisition des bâtiments du collège ; mais je désire ne pas avoir du moins, par mon silence, la responsabilité d’un acte que je crois très préjudiciable aux intérêts de la ville. Des besoins plus urgents et plus populaires ne méritent-ils pas d’abord toute notre sollicitude ? Voici plus de quinze ans que la population ouvrière attend une salle d’asile ; celle qui existe est insalubre et contraire aux règlements. Elle compromet la santé des enfants et peut leur causer des infirmités pour toute leur vie. Si un fléau, une inondation, une épidémie nous frappait, quelle ressource aurions-nous pour assister une population aux abois ?

Telles sont les réflexions que je crois devoir vous soumettre, (...).

Votre dévoué serviteur E. Cartier. [38] »

La proposition de la municipalité l’emporta sur les objections de cet administré qui, cependant, n’était nullement favorable à l’obscurantisme.

Le 16 avril 1868, la ville d’Amboise devint propriétaire du collège. [39]

LE LOGIS NATAL DU PHILOSOPHE INCONNU
16, place Richelieu (1978)

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1978 Girard 05

 1978 Girard 06

Sous l’impulsion du maire Charles Guinot, il fut agrandi. On installa la conciergerie au rez-de-chaussée de l’ancien logis des Saint-Martin et des chambres destinées aux enseignants furent créées au premier étage. M. Louis Roy, l’un des directeurs, nous rapporte cette amusante anecdote :

« Si vous visitez ces chambres, vous serez frappés de leur exiguïté. Examinez-les attentivement et vous vous rendrez compte qu’aucune des fenêtres donnant sur la place ne s’ouvre ! Le signataire de ces lignes en ayant un jour fait la remarque à l’architecte Gallard reçut cette réponse stupéfiante qui donne une idée de la confiance qu’inspiraient alors les professeurs du Collège : « Si les fenêtres s’ouvraient, vous sortiriez la nuit, en sautant sur la place du Commerce ». C’est dire que, en 1882, on était encore hanté par le « collège-caserne » de Napoléon Ier. [40] »

Le développement important d’Amboise dans la seconde moitié de notre siècle et la politique de l’enseignement ne permettaient plus de réunir tous les élèves dans les bâtiments anciens. À partir de septembre 1968, le lycée fut transféré dans de nouveaux locaux.

Près de huit ans plus tard, la demeure du Philosophe inconnu était mise à la disposition du ministère de l’Éducation nationale pour l’installation des bureaux de l’Inspection primaire et d’une antenne du Centre d’Information et d’Orientation de Tours. Au cours de l’inauguration de cette dernière, le 2 mai 1977, M. Michel Debré prit la parole afin d’exprimer ses remerciements aux personnalités présentes. Il rappela également l’effort entrepris par la municipalité dans la remise en état du vieux logis :

« Sans vouloir diminuer notre mérite, je m’étais promis de ne pas laisser dégrader ce pavillon, (...) et comment le sauvegarder d’une manière plus digne qu’en le consacrant à cette activité complémentaire de l’Éducation qu’est l’information et l’orientation ? [41] »

Comme M. Debré, successeur de Claude-François de Saint-Martin, le théosophe d’Amboise serait ravi, sans nul doute, de la nouvelle destination de sa maison natale.