1843.nolhac1843-1844 – Soirées de Rothaval

Jean-Baptiste-Marie Nolhac

Soirées de Rothaval, petit hameau dans le département du Rhône, ou Réflexions sur les intempérances philosophiques de M. le comte Joseph de Maistre dans ses Soirées de St-Pétersbourg

Ouvrage dans lequel les assertions du célèbre auteur sont comparées ou opposées a ses propres assertions, et aux opinions de plusieurs écrivains qui appartiennent à diverses écoles.

« Je ne sais pourquoi, a dit Confucius, la voie de la sagesse est peu fréquentée. Les hommes éclairés l'outrepassent souvent : les ignorants n'y parviennent pas. » (Extrait de l'Invariable milieu, l'un des quatre livres moraux auxquels les Chinois donnent le nom de Ssk-Chou) les Quatre-livres).

Lyon
Imprimerie typographique et lithographique de
Louis Perrin
6,rue d'Amboise - Quartier des Célestins
1843

Tome I (1843) - Extraits, pages 270-275
Tome II (1843) - Extraits, pages
Tome III (1844) - Extraits, pages 12-13 ; 26-28 ; 35 ; 81-82 ; 90-91 ; 101-102 ; 110 ; 133 ; 176


Tome I (1843)  - Extrait, pages 270-275

1843.Nolhac t1... dans le onzième Entretien, qui nous occupera à son tour, il appelle de tous ses vœux une ère nouvelle « où des opinions qui nous paraissent aujourd'hui bizarres ou insensées [page 271]seront des axiomes dont il ne sera pas permis de douter, » enfin, une POSTÉRITÉ ILLUMINÉE. Or, rien, je pense, n'est plus en opposition avec tout savoir véritable, et même avec les dispositions requises pour l'acquérir, que l'illuminisme et les élans d'une imagination déréglée.

M. de Maistre était-il donc illuminé ? ou plutôt, l'avait-il été ? et tenait-il encore par quelques points à cette secte ? La réponse que l'on peut faire à cette question dépend de la discussion du dixième et du onzième Entretien des Soirées de St-Pétersbourg. En attendant que notre critique s'étende sur eux, il est bon de transcrire quelques-unes des déclamations de St-Martin, chef d'une secte d'illuminés, afin qu'on puisse les comparer aux boutades du célèbre écrivain contre la science et les savants :

« Donnez un oiseau à un enfant : il le mettra en pièces, pour savoir ce qu'il y a de caché dans son corps.....
« Hommes enfants ! vous vous occupez de ces soins curieux à l'égard de la nature, comme si vous étiez chargés de recommencer la création...
« Étudiez pourquoi les choses existent, et non pas comment elles existent..... note 1 [page 272]
« Quand vous prîtes la lyre pour la première fois, et qu'une main savante se chargea de vous enseigner à en tirer des sons, vous apprit-on à fabriquer cette lyre en démontant devant vous toutes les pièces, pour vous exercer ensuite à les rassembler ?....
« Mortels ! la lyre harmonieuse de la nature est devant vous : tâchez d'en tirer des sons, et ne consumez pas vos jours à en décomposer la structure.
« Que faites-vous, doctes ignorants ! quand vous nous peignez les lois de la formation du monde ?
« C'est avec la mort que vous composez la vie ; vous prenez toute votre physique dans les cimetières. [page 273]
« De quoi vos cabinets de science sont-ils remplis ? de squelettes et de cadavres, dont vous avez soin de bien conserver la forme et les couleurs, mais dont le principe et la vie sont séparés.
« Votre pensée ne vous dit-elle pas qu'il y a une physique meilleure que celle-là, et que c'est celle où on ne s'occupe que des principes, et d'où les corps morts sont éloignés ?
« Laissez là tous les moyens mécaniques que les hommes plus curieux que sages ont ramassés parmi les débris de la science : le Seigneur seul enseigne à ses élus les moyens qui sont nécessaires à son œuvre.
« Écroulez-vous, échafaudages des sciences abusives ! réduisez-vous en poussière !! vous ne pouvez tenir contre le moindre principe lumineux. » (Extrait de l'Homme de désir, par Saint-Martin, articles VII, XXXIII, LXXXVIII, pages 12, 13, 56, 146.)

Quand maintenant nous verrons, dans les Entretiens dixième et onzième, M. de Maistre s'élever contre toutes les sciences modernes et appeler un siècle illuminé, nous serons peut-être en état d'assigner une origine à sa mauvaise humeur. [page 274]

Les lignes qu'on va lire ont trop de rapports avec celles que je viens de transcrire, pour que l'on s'étonne du rapprochement que je présente à mon lecteur :

1839 ste foi« Le Verbe de Dieu a illuminé toutes les sciences dont il est la source, et il a dévoilé à l'homme les mystères du corps humain ; il a aplani devant les médecins les voies de la science, et cependant ils sont peu avancés encore.
« C'est que, jusqu'ici, ils n'ont étudié que des cadavres ; ils ont demandé à la mort les secrets de la vie, et ont cherché dans les ténèbres du tombeau la lumière dont ils avaient besoin.
Mais les cadavres n'ont plus ni voix, ni regard ; la mort ne répond point et ne peut découvrir les secrets de la vie, et dans le tombeau il n'y a point de lumière pour conduire la main et pour guider le regard.
« Et les hommes de la science n'ont vu dans le corps qu’un cadavre ; ils n'ont point distingué la vie de la mort, et ils n'ont point mis de différence entre le lit du malade et le tombeau qui l'attend. [page 275]
« Et ils se sont faits les disciples de la mort, ils se sont épris de passion pour elle ; elle est devenue leur livre, leur maître et leur Dieu ; et leur œil n'a plus vu autre chose que la mort, et leur main n'a plus touché autre chose, et leur esprit n'a plus compris, et leur cœur n'a plus aimé autre chose qu'elle.
« Et de cet enthousiasme pour la mort sont venues des doctrines de mort ; et la mort a régné dans le monde, malgré la rédemption (2) : elle s'est assise au chevet du lit du malade, le guettant comme une proie, le réclamant comme une victime..... » (Le Livre des peuples et des rois, tome 1, page 73 [.). Paris, 1839.

[L’auteur de ce livre est Charles Sainte-Foi (1805-1861), dont le vrai nom est Éloi Jourdain. Écrivain et catholique journaliste, il a écrit plusieurs ouvrages de piété.
Ces extraits publiés ci-dessus se trouvent aux § XXVI, Aux médecins et aux prêtres, pages 160-161]

Notes du tome I

(1) St-Martin recommande donc la recherche des causes finales, à l'exclusion de l'étude qui a pour objet la manière dont les choses existent ; tandis que Bacon, promoteur de l'étude des choses matérielles recommande d'étudier avant tout comment les choses existent, et s'élève contre la recherche des causes finales avec une intempérance de paroles qui a fourni contre lui des armes à M. de Maistre. Cependant, avant d'étudier pourquoi les choses existent, ne faut-il pas avoir étudié comment elles existent ? Et si l'on veut obtenir quelque certitude dans la première de ces recherches, n'est-ce pas une condition essentielle d'avoir préliminairement passé par la seconde ?

(2) Est-ce que la rédemption devait nous affranchir de la mort corporelle ?

bouton Tome I - 1843 – Nolhac - Soirées de Rothaval, p.270


 Tome II (1843) - Extraits, pages 12-13 ; 26-28 ; 35 ; 81-82 ; 90-91 ; 101-102 ; 110 ; 133 ; 176

1843.Nolhac t2Extrait, pages 12-13

Que ne consacrait-il du moins toute cette soirée à ses élans spirituels, et aux reproches qu'il adresse à notre siècle à qui, dit-il, il faut « une astronomie mécanique, une chimie mécanique, une pesanteur mécanique, une morale mécanique, une parole mécanique, des remèdes mécaniques, pour guérir des maladies mécaniques (1) ?

(1) Page 256. — Je prie mon lecteur de se rappeler les traits que j'ai transcrits ci-dessus dans l'Appendice du chapitre VIII, et qui appartiennent à l'Homme de désir de Saint-Martin.

bouton jaune  Extrait, pages 12-13

Extrait, pages 26-28

Un auteur, parlant du mysticisme de Mme Guyon, et de certaines propositions que l'on rencontre dans quelques-uns de ses ouvrages (1), ne craint pas de dire que ce mysticisme semble être de la même famille que celui des piétistes d'Allemagne, des godwinistes en Angleterre...; il le lie aux folies de Swedenborg, au déisme des martinistes, aux rêveries des béguards du quatorzième siècle ; il le regarde enfin comme une dépendance ou une dérivation des erreurs des gnostiques des premiers âges de l'Eglise; et nous avons vu qu'il aurait pu [page 27] lui assigner une origine plus ancienne, d'où seraient sorties tant d'extravagances qui, depuis la naissance du christianisme, sont venues se mêler à la vérité pour en affaiblir l’éclat (2).

Il est à remarquer que M. de Maistre , qui loue beaucoup Mme Guyon, professe en même temps une grande admiration pour l'illuminé Saint-Martin (2) ; et il est certain aussi que les premiers hérétiques qui prirent le nom de gnostiques (du mot γνωσις, connaissance, intuition mentale), parce qu'ils se vantaient d'avoir des connaissances et des lumières extraordinaires, étaient, pour la plupart, pythagoriciens (3). Or, cette philosophie [page 28] revit dans les Soirées de St-Pétersbourg dont le dixième et le onzième Entretien surtout semblent n'avoir d'autre but que celui de reproduire les doctrines mystiques de l'Orient ; c'est elle qui a fourni à M. de Maistre l'idée de représenter les astres mus, comme le corps humain, par des intelligences qui leur seraient unies ; c'est elle qui lui a inspiré le mépris qu'il affecte pour les méthodes, et ces théories sur les nombres, qui, par leur vague et leur obscurité, échapperont à notre analyse.

(1) Voir l'Histoire générale de l’Église pendant le dix huitième siècle , par M. l'abbé Guillon , liv. I, p. 58.

(2) Remarquons que Saint-Martin était parent de Madame Guyon. Après être sortie de la Bastille (on aurait mieux fait de la mettre dans une maison de santé), cette dame se retira dans la Touraine « que Saint-Martin , un rêveur de sa famille, devait habiter plus tard, puis à Blois, où elle vécut pieuse, isolée, guérie de son goût pour l'apostolat, et sans paroles amères contre ses ennemis ; elle y mourut en 1717. » (Revue de Paris, du 23 février 184..; art. sur Madame Guyon , par M. Auguste Desplaces.)

(3) Voir, dans le Dictionnaire des hérésies, ou Mémoires pour servir à l'histoire des égarements de l'esprit humain les articles : Gnostiques , Valentin , Basilide, Béguards ; et dans le tome I du même ouvrage, Discours préliminaire, pages 135 et suiv., le chap. VI qui traite des hérésies et des sectes qui s'élevèrent pendant la durée du deuxième siècle du christianisme.

bouton jaune  Extrait, pages 26-28

Extrait, page 35

Toutes les propositions condamnées dans le livre des Maximes des Saints , par le pape Innocent XII, tendent, dit-il, à faire prévaloir le sentiment religieux sur les motifs intéressés. « Cette préférence porte nécessairement un grand préjudice à l'autorité sacerdotale : elle met l'homme en communication directe avec la Divinité, et lui rend superflue l'intervention des intermédiaires. Elle doit nuire, par là même, à l'influence de ceux qui sont les organes des demandes qu'il adresse au Ciel pour obtenir des faveurs ou pour échapper à des peines (1)

(1) Voilà pourquoi les disciples de Saint-Martin, qui suivaient les conséquences de leurs principes , n'usaient pas du ministère des prêtres.

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Extrait, pages 81-82

Une autre disposition de l'esprit, qui tient à celle dont je viens de parler, que M. Joseph de Maistre a contribué à développer parmi nous, qu'il avait puisée dans les écrits de Saint-Martin et que nous retrouvons dans les productions de plusieurs écrivains de nos jours, est une profonde antipathie pour les méthodes qui conduisent au savoir. Des hommes exaltés ont rêvé qu'il existait une méthode simple et générale à l'aide de laquelle toutes les difficultés qui rendent pénible l'accès des connaissances qu'il nous est donné d'acquérir , et qui rendent si petit le nombre de ceux qui y [page 82] parviennent, devaient disparaître. Nous avons vu, dans le chapitre huitième, l'espèce d'imprécation que Saint-Martin lançait contre les studieux observateurs de la nature : « Que faites-vous, doctes ignorants ? leur disait-il ...... Laissez là tous les moyens mécaniques que les hommes plus curieux que sages ont ramassés parmi les débris de la science. Le Seigneur seul enseigne à ses élus les moyens qui sont nécessaires à son œuvre. » [Homme de désir, chant 33]

bouton jaune  Extrait, pages 81-82

Extrait, pages 90-91

On donne ce même nom au disciple vertueux de St-Martin qui ne professe pas seulement le christianisme, mais qui ne travaille [page 91] qu'à s'élever aux plus sublimes hauteurs de cette loi divine. Vous m'avouerez, Messieurs, qu'il n'est jamais arrivé aux hommes de tomber dans une plus grande confusion d'idées. Je vous confesse même que je ne puis entendre de sang-froid, dans le monde, des étourdis de l'un et de l'autre sexe crier à l'illuminisme, au moindre mot qui passe leur intelligence.

bouton jaune  Extrait, pages 90-91

Extrait, pages 101-102

Le comte, qui est M. de Maistre, reprend la parole, et donne quelques renseignements sur les illuminés :

« Ces hommes, dit-il, parmi lesquels j'ai eu des amis, m'ont souvent édifié; souvent ils m'ont amusé, et souvent aussi... Mais je ne veux point me rappeler certaines choses ; je cherche au contraire à ne voir que les côtés favorables (1). Je vous ai dit plus d'une fois que cette [page 102] secte peut être utile dans les pays séparés de l’Église, parce qu'elle maintient le sentiment religieux, accoutume l'esprit au dogme, le soustrait à l'action délétère de la réforme qui n'a plus de bornes, et le prépare pour la réunion... Je n'ai trouvé chez eux que bonté, douceur et piété même, j'entends à leur manière. (pages 337 et 338 des Considérations...)

(1). Ne chercher à voir jamais que les côtés favorables , est sans doute une inspiration de la charité. Mais ne chercher à voir que ces côtés quand il s'agit de certains hommes, et ne voir que les côtés défavorables lorsqu'il est question d'autres hommes, c'est se montrer homme de parti.-Ainsi, quand M. Joseph de Maistre disait des solitaires de Port-Royal : « De la part de ces docteurs rebelles, tout me dé« plait, et même ce qu'ils ont écrit de bon , » il ne cherchait sans doute pas à ne voir que les côtés favorables. C'est tout autre chose lorsqu'il s'agit des disciples de Saint-Martin, de ces hommes qui , sans être de ces fougueux sectaires qui ne rêvent que des ruines , n'ont pas moins été appelés des fanatiques du déisme. Pour nous , nous nous bornerons à dire , en nous servant des propres expressions de M. Joseph de Maistre : « Tout est vrai et tout est faux au gré de « l'esprit de parti; il prouve ce qu'il veut , et il se moque « de tout...... » (De l’Église gallicane , liv.1, chap. ix.)

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Extrait, page 110

Mais si nous n'avons pas oublié les plaintes que, par l'intermédiaire du sénateur, il a formées contre l'autorité qui a placé des barrières sur la route des découvertes, et qui impose des entraves à la pensée ; si nous nous rappelons les éloges qu'il a donnés lui-même aux vertueux disciples de Saint-Martin dont le christianisme n'était sans doute point celui qu'on nous présente sous le nom de catholicisme, puisqu'ils ne reconnaissaient pas le ministère des prêtres, nous serons forcés de conclure que la pensée de M. de Lamennais est le complément de celle de M. de Maistre, et que les rêveries de l'un et de l'autre sortent de la même source que celles des illuminés.

bouton jaune Extrait, page 110

Extrait, page 133

Pour savoir, il ne sera plus besoin d'apprendre, car alors « toute la science changera de face : l'esprit, longtemps détrôné et oublié, reprendra sa place... Déjà même la force des choses a contraint quelques savants de l'école matérielle à faire des concessions qui les rapprochent de l'esprit... ; tandis que, de tous côtés, une foule d’élus s'écrient de concert : Venez, Seigneur , venez (1) ! »

(1) Pages 318, 319, 320 du tome II [Soirées de St-Pétersbourg]. On peut comparer ce trait d'une âme passionnée avec plusieurs pages du livre qui a pour titre : l'Homme de désir, par Saint-Martin.

bouton jaune Extrait, page 133

Extrait, pages 176

Il faut cependant avouer, après avoir assuré l'orthodoxie, que l'histoire nous montre l'homme persuadé dans tous les temps de cette effrayante vérité : qu'il vivait sous la main d'une puissance irritée, et que cette puissance ne pouvait être apaisée que par des sacrifices (1).

(1) Tome II, pages 371 et 372. M. de Maistre est ici en opposition avec un auteur de sa prédilection, qui a écrit ces belles paroles :
« Je craindrai Dieu avec mesure, mais je l'aimerai sans mesure : je puis trop craindre, et je ne puis pas trop aimer. » (Saint-Martin , dans l'Homme de désir, p. 194.) O crainte divine ! tu es sans doute un précieux trésor : et tu n'es cependant que le commencement de la sagesse.

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Tome III - 1844

1844.Nolhac t3Nouvelles Soirées de Rothaval, petit hameau dans le département du Rhône, ou Réflexions sur les intempérances philosophiques de M. le comte Joseph de Maistre dans ses "Soirées de S. Pétersbourg"...

Jean-Baptiste-Marie Nolhac  (1770-1878).

Tome 3
Lyon
1844

Extrait, pages 13-14

Il est bien aisé de dire : Il a plu au Saint-Esprit et à nous. Le quaker dit aussi qu'il a l'esprit, et les puritains de Cromwel le disaient de même (1)

(1) Aux quakers et aux puritains , M. de Maistre eût pu ajouter les illuminés disciples de Saint-Martin ; personne n'avait été plus que lui à portée de connaître les prétentions de ces sectaires à posséder l'esprit.

bouton jaune   Extrait, pages 13-14

Extrait, pages 88-89

L'aigle du Piémont semble avoir déclaré une guerre à outrance au grand homme pour lequel l'Europe catholique avait voulu exprimer son admiration en l'appelant l’aigle de Meaux. Tous les deux aiment à s'élever vers ces hautes régions où le génie seul peut atteindre, et à considérer de là plusieurs de ces grandes questions qui sont un sujet de litige parmi les hommes : mais nous[page 89] avons vu l'un n'être bientôt plus maître de sa course, aller se perdre dans le vague, et prendre pour de l'inspiration ces rêveries sans ordre, ces idées extravagantes qui ont fait un instant la célébrité de Saint-Martin et de sa nombreuse école.

bouton jaune   Extrait, pages 88-89