1853 – Le Soleil mystique 

1853 soleil mystiqueJournal de la maçonnerie universelle
Sciences, littérature, voyages.
Paris - A. Goubaud et Compagnie, rue Richelieu, 92
1853

Une fête maçonnique et chapitrale – Extrait, page 162

… Nos premiers pères ne se nourrissaient que des fruits de la terre : une longue existence, une force surnaturelle, une intelligence supérieure, furent leur partage.

Anathème à celui qui, le premier, chercha dans le sang et la chair une nourriture détestable ! ce furent tes fils, Cham ! maudit de ton père, qui, les premiers, plongèrent le couteau dans les entrailles palpitantes d'un être qui avait eu vie, et la race humaine s'abâtardit, juste vengeance que le ciel accorda aux cris de la nature opprimée... Il n'entrera pas dans la Jérusalem céleste, disent Swedenborg et Saint-Martin, celui qui est souillé de sang !... Christ est venu abolir la loi du sang comme celle de l'esclavage ; toutes deux seront abolies. [...]

Origine de tous les rites maç connus [page 163]

[...] Nous avons encore le rite persan ou philosophique ; de H. D. M. Kilwinning; des Ecossais philosophiques d’York; des écossais fidèles ou de la vieille bru; de Zinnendorf; égyptien de Cagliostro; martiniste ou des élus coëns; des éons, dits de Zoroastre; des FF. de la rose-croix ; de royal arche ; de la Palestine; des chevaliers scandinaves; des chevaliers du désert; des chevaliers de la Cité sainte; ordre du Christ.

bouton jaune Une fête maçonnique et chapitrale

Le tuileur universel - Extrait, pages 182-183

Le F.de Saint-Martin fut l'un des plus célèbres réformateurs français ; il composa un nouveau rite.

Ses doctrines sont fondées sur celles de Martines Pascalis; elles enseignent les principes et la pratique du martinisme ; il divisa son rite en dix grades, dont sept forment le premier temple, et trois le second ; il [183] a aussi suivi les opinions de Swedenborg, et même modelé, ses instructions sur celles des élus Coëns, c’est-à-dire qu’elles traitent de la création de l'homme, de sa désobéissance, de sa punition, de sa régénération et de sa réintégration dans son innocence et dans les biens perdus par le péché originel ; son but est le perfectionnement de l'homme afin qu'il puisse s'approcher du souverain être dont il est émané.

Lorsque l'adepte par ces nouveaux ordres a recouvré ses droits primitifs, il se rapproche de son créateur, il peut connaître les secrets de la nature, ceux des sciences occultes et de la théologie mystique.

Les cérémonies sont entièrement tirées de la Bible.

Martines Pascalis est un Allemand, né vers 1700, d'une famille pauvre mais noble : à l'âge de seize ans il savait le grec et le latin; il alla en Turquie, en Arabie et à Damas, il s'instruisit dans les mystères du Temple, il établit un ordre particulier de R.R.+.+.

Le rite de Saint-Martin a produit la L.des Philalèthes à Paris, qui avait douze grades, et dont toute la science reposait sur la chimie et sur les sciences occultes. Cette L. avait une bibliothèque riche en monuments maç.et littéraires.

La France, en 5800 [sic pour 1800], était partagée dans les croyances maç.suivantes :

Le rite écossais philosophique et celui d'H.R.M.
Le chap.primordial des R.R.+.+.d'Arras, et chap.de son ressort.
La Cité Sainte ou la stricte observance, dont les rentres se trouvaient à Lyon, à Bordeaux et à Strasbourg.
Les Philalèthes ou chercheurs de la vérité.
Le régime primitif.
Le rite d'Adonhiram.
Le rite de Saint-Jean d'Écosse, établi à Marseille.
Le régime hermétique, qui avait son centre à Montpellier.
Les sublimes élus de la vérité, dont le centre était à Rennes.
Le rite de Saint-Martin.
Le rite des Élus Coëns.
Le rite des trois grades symboliques, et enfin de la nouvelle réforme adoptée par le G.O.

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Extrait, page 213

… Dans le maître d'Israël, on donne le mot benchorim, qui signifie fils de nobles ; les prêtres coëns étaient les anciens maîtres d'Israël, et se regardaient comme nobles et privilégiés.

… Dans le chev. de la Palestine, rite de saint Martin, on commémore Godefroy de Bouillon, ce prince, chef célèbre des croisés, qui fut chanté par le Tasse dans sa Jérusalem.

bouton jaune Extrait, page 213