MM. de Hund et Alten-Groteau. – Les Templiers. Extrait, pages 351-362

La famille de Hund et Alten-Grotkau est une des plus anciennes de la Silésie. Dès 1480, les chroniques mentionnent un burgrave de Glatz du nom de Hund et Alten-Grotkau, qu'on trouve encore dans des chartes remontant à l'an 1300. A l'époque de la guerre de Trente ans, on voit un Wenceslas de Hund et Alten-Grotkau remplir les fonctions de président du tribunal de Liegnitz. Les effroyables ravages causés par cette guerre, et la peste qui en fut la suite, le forcèrent à déserter la demeure qu'il occupait à Liegnitz et à chercher un refuge à Fraustadt. Pendant cette émigration, il perdit femme et enfants, et quand il put enfin rentrer à Liegnitz, il trouva toutes les portes et fenêtres de sa maison condamnées extérieurement à l'aide de planches que l'autorité locale y avait fait clouer d'office, afin que des malfaiteurs ne pussent pas s'y établir en attendant le retour du propriétaire. Ses terres, ses fermes, étaient complètement dévastées et ruinées ; les champs étaient depuis longtemps restés sans culture. Au moment où il croyait pouvoir se mettre à l'œuvre pour effacer peu à peu les traces de tant de désastres, la Silésie devint encore une fois le théâtre de toutes les horreurs qui accompagnèrent cette guerre terrible entre toutes ; et il dut s'estimer heureux de pouvoir, en fuyant précipitamment en Pologne, échapper aux maraudeurs qui infestaient toutes les routes, où ils détroussaient et égorgeaient sans [page 352] pitié tous ceux qui leur tombaient entre les mains. Il mourut de misère en 1637 ; mais son fils aîné, à force de courage, d'intelligence et de travail, parvint à rétablir la fortune paternelle consistant en terres immenses qui, après être restées plus de vingt ans incultes, furent enfin rendues à l'agriculture. Ce fils aîné mourut à l'âge de 33 ans, sans avoir été marié; mais ses trois frères cadets fondèrent trois nouvelles branches dans la famille ; et c'est à l'aînée de ces lignes qu'appartenait l'individu dont nous avons à nous occuper ici.

Charles Gotthelf de Hund, né en 1722, se trouvait encore mineur quand il perdit son père. Sa mère et son tuteur ne négligèrent aucune précaution pour conserver ce dernier représentant de la race. Afin de lui donner une constitution plus robuste, on le laissa téter jusqu'à l'âge de neuf ans, et plus tard encore sa mère, quand elle rencontrait quelque part une nourrice vigoureuse et saine, lui faisait donner le sein par cette femme. En 1737, on l'envoya suivre les cours de l'université de Leipzig, et deux ans plus tard on le fit voyager sous la tutelle d'un certain colonel de Schœnberg. Il paraît qu'il s'amouracha de la fille de son Mentor, et que la mort prématurée de cette jeune personne influa puissamment sur sa destinée, car il prit dès lors la résolution de ne jamais se marier. En 1741, il arriva à Paris, où, par suite de ses relations intimes avec une grande dame, il se décida à embrasser le catholicisme; mais il tint cette conversion secrète pendant longtemps encore. En 1742, il vint à Francfort assister au couronnement de l'Empereur Charles VI, et l'Électeur de Cologne le nomma l'un de ses chambellans. Les mémoires [page 353] du temps le qualifient ordinairement de baron ; mais c'est là un titre auquel il n'avait aucun droit. A Francfort il se fit recevoir, le 20 mars 1742, dans la loge maçonnique de cette ville ; loge qui appartenait au système de Clermont, et où il ne devait pas tarder à jouer un rôle si important. Expliquons ici tout de suite que le rite maçonnique désigné sous le nom de Système de Clermont tire cette dénomination de l'hôtel de Clermont, situé dans les quartiers perdus de Paris, par delà la place Saint-Michel, hôtel qui fut habité pendant quelque temps par les Stuarts après leur expulsion d'Angleterre. Le rite maçonnique particulier inventé à l'hôtel de Clermont avait à l'origine pour but de favoriser la réussite de certaines intrigues jacobites et jésuitiques: Puis, quand tout espoir de réussite dut être considéré comme irrémissiblement perdu; quand l'Église, dont les chefs rompirent ouvertement en visière au jésuitisme pendant une bonne partie du XVIIIe siècle, eut interdit aux ecclésiastiques l'accès de toute loge maçonnique, celles du système de Clermont, qui avaient la prétention de n'être que la continuation de l'ordre du Temple, ne furent plus hantées que par des fripons ou des dupes.

C'est à cette dernière catégorie qu'appartenait notre M. de Hund, qu'il ne fut pas difficile d'amorcer en flattant sa vanité et en nourrissant l'humeur inquiète qu'il ressentait de voir que, dans le monde des affaires pratiques, on n'appréciait pas suffisamment en lui l'homme appelé, à ce qu'il croyait, par la nature de son esprit et de son caractère, à jouer un rôle important. Dès 1743, il s'était fait recevoir templier; il [page 354] avait été présenté alors au Prétendant, et à Maëstricht on l'avait nommé grand maître de l'Ordre pour la province de Basse-Allemagne. Hund fit aussi embrasser le Système de Clermont à Henri Marschall, grand maître de l'Ordre pour la province de la Haute-Saxe (1), et il organisa alors entre les diverses loges une confédération, qu'on désigna sous la dénomination de loges de la stricte obéissance, non pas parce qu'on y observait plus rigoureusement qu'ailleurs les véritables règles de l'Ordre, mais parce que leurs membres devaient prêter serment d'aveugle soumission envers des chefs qui demeuraient inconnus (2), et qui, suivant toute apparence, appartenaient à la société de Jésus. Hund fonda un grand nombre de loges de cette espèce, et réussit même à y rattacher la loge mère des Trois Boules du Monde. Dès leur fondation, les loges saxonnes avaient témoigné quelque sympathie pour le Système français, mais seulement pour certaines de ses pratiques et sous la réserve d'en éliminer tout ce qui pouvait être contraire à l'esprit national. La première loge saxonne, celle des Trois Aigles Blancs, avait été fondée à Dresde en 1738 par le comte Rutowski, dont l'admission dans l'Ordre datait de 1735; et le secrétaire de la légation française à Dresde, d'Escombes, y avait aussi pris une très grande part. La qualité de grand maître, prise par Hund, fut également reconnue par les loges fondées à Wittemberg et Leipzig. Hund et Marschall imprimèrent les mêmes [page 355] tendances aux autres loges successivement fondées à Dresde, à Leipzig, à Altembourg (3), à Sachsenfeld (4) et à Naumbourg (5). Les membres en étaient peu nombreux, mais appartenant en général aux classes élevées et influentes.

C'était là, entre les mains de Hund, un badinage à peu près inoffensif. Il s'y livrait sans avoir de but arrêté, et ne se préoccupait guère que de noms et de formes ; d'ailleurs, les meneurs secrets n'avaient pas alors grand chose à espérer de l'Allemagne pour les vues particulières qui leur servaient de mobiles. Mais l'existence de ces associations mystérieuses fournit à bon nombre d'aventuriers et de fripons l'occasion d'exploiter fructueusement la crédulité et la sottise de ceux des frères qui avaient de la fortune. Sous ce rapport, on peut citer notamment le Système Rosaïque, propagé de 1755 à 1761 en Allemagne et en Suède par un certain Rosa, ancien surintendant dans le pays d'Anhalt ; système dont les fidèles avaient la prétention de s'occuper d'alchimie, de théosophie, de cosmosophie et de mécanique. Puis, la loge des Architectes Africains, fondée à Berlin en 1756 par Kippen, et qui s'occupait de l'histoire des sociétés [page 356] secrètes, mais qui ne subsista que jusqu'en 1787 (6) ; la fameuse loge des Illuminés ; la loge des nouveaux Rose-croix, à laquelle appartenaient, dit-on, Schrepfer et Wœllner ; la loge des Frères Asiatiques, créée en 1780 en Autriche, ayant de nombreuses affinités avec les précédentes, qui fut plus particulièrement le théâtre d'une foule de fraudes et impostures, et qui eut pour principaux représentants à Stockholm le baron Ecker d'Eckhofen et le secrétaire de la cour Bohemann (7) ; la loge des Frères de la Croix, fondée en 1777 en Silésie, au sein de laquelle régnait un mysticisme basé sur une piété beaucoup plus sincère et plus ardente, mais qui fut fermée bientôt après. Un mysticisme encore plus profond prévalait dans la loge des Martinistes, ainsi dénommée soit d'après Louis Claude de Saint-Martin (né en 1743, mort en 1803), soit d'après son maître Martinez Pasquali (8). En France, les ramifications de l'Ordre ne furent pas moins nombreuses ; on peut citer par exemple la Maçonnerie Égyptienne, fondée par Cagliostro, la loge des Élu-Cohens, la Maçonnerie hermétique, la loge des Philalètes, etc. Mais ce fut précisément de France que toute cette confusion s'introduisit en Allemagne, à la suite des armées françaises, pendant la guerre de Sept ans. Une réaction salutaire ne tarda pas d'ailleurs à s'y [page 357] manifester contre ces tendances. Hund, qui, dans l'Ordre, se faisait appeler Eques ab ense, cédant aux suggestions d'un intrigant appelé Becker ou Leucht, et qui n'était autre qu'un comptable forcé d'émigrer à la suite de déficits beaucoup trop considérables trouvés dans sa caisse, mais qui prenait le nom de Johnson a Fuhnen, et prétendait avoir été envoyé en Allemagne par les chefs suprêmes d'Écosse, avec le titre de grand prieur, à l'effet d'y réformer la franc-maçonnerie ; Hund, disons-nous, cédant aux suggestions de cet intrigant, s'était laissé aller à convoquer, en 1764, à Altenberg près Kahla, un congrès où se réunirent un grand nombre d'initiés. On y exécuta des tours de passe-passe et des impostures de tous les genres. Johnson prétendit qu'il était poursuivi par le roi de Prusse, lequel voulait à toute force le faire arrêter en plein congrès. Pour faire échouer les perfides desseins de ce sournois de Frédéric II, Johnson plaça en vedette à tous les abords du local des réunions, divers frères de l'ordre des Templiers, tout bardés de fer et en grand costume, tandis que d'autres parcouraient en patrouilles les environs. Le dénouement très prosaïque de la farce, c'est qu'un beau jour notre homme délogea sans tambours ni trompettes, mais en emportant la caisse avec lui (9). Cette aventure excita parmi les membres du congrès de vraies défiances contre Hund, qui se vit bientôt l'objet de vives attaques, et qu'on mit en demeure d'avoir à faire enfin connaître les secrets supérieurs dont il se disait dépositaire. Il affirma alors sur son honneur et [page 358] sur son épée qu'il avait réellement été nommé à Maestricht grand maître de la septième province (10), et que jusque dans ces derniers temps il avait constamment correspondu avec un chef suprême inconnu, à Old-Aberdeen. La majorité voulut bien se contenter de cette déclaration; mais une minorité factieuse, ayant à sa tête le chirurgien-major Ellermann, et dont fit partie Zinnendorf, prétendit que cette déclaration ne lui apprenait en définitive rien de plus que ce que chacun savait déjà depuis longtemps; et Ellermann fonda alors, en 1766, avec les dissidents qui adoptèrent les formes du rite suédois, un système très sévère, quoiqu'on lui ait donné le nom de loge de l'Observance relâchée ; système d'après lequel fonctionnent encore de nos jours un grand nombre de loges maçonniques en Prusse et dans le Mecklembourg. A leur tour, les frères de la stricte Observance ne tardèrent pas à entreprendre, eux aussi, une réforme de leur loge, dans une assemblée générale tenue à Kohlo, où Hund réussit encore à se faire accepter en qualité de grand maître de la Basse-Allemagne, rien qu'en affirmant sur son honneur et son épée que telle était réellement sa qualité, mais où l'on élut le duc Charles de Brunswick (mort en 1780) pour grand maître, en même temps que les pouvoirs de Hund étaient restreints à la haute et à la basse [page 359] Saxe. Cela n'empêcha pas un aventurier du nom de Gugumos, qui se faisait appeler Eques a cygno triumphante, et qui se donnait pour un ancien envoyé du Saint-Siège dans l'île de Chypre, de grouper encore autour de lui un grand nombre de fidèles ; et à la suite de ce schisme, il fallut convoquer encore à Wiesbaden un congrès dans lequel on parvint à le démasquer. Schubart (11), Eques a struthione, qui avait su fort habilement mettre à profit les relations que lui avait values sa participation aux intrigues et aux menées de ces diverses loges et associations pour faire son chemin dans le monde, qui d'ailleurs était vraiment passionné pour le progrès et tout ce qui peut contribuer au bonheur de l'humanité, Schubart reconnut les jongleries du Système, et déposa le tablier et la truelle, insignes du maçon, dans la loge des Trois Boules du monde. Les assemblées tenues à Brunswick (1775) et à Wolfenbuttel (1778) jetèrent encore plus de lumière sur ces jongleries. L'affaire Schrepfer, dont nous parlerons ci-après, ouvrit les yeux à un grand nombre de dupes. Le grand aumônier Stark, de Darmstadt, Eques ab aquila fulva, se mit à combattre le système de Clermont dès qu'il eut échoué dans ses efforts pour faire adopter le Système clérical qu'il avait inventé. Tout cela détermina le [page 360] duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick (12), qui avait succédé en 1783 à son père en qualité de grand maître, à convoquer la même année une assemblée générale de l'Ordre à Wilhemsbad, où on renonça à continuer l'œuvre des Templiers, et où on fonda le Système de Wilhemsbad ou Rectifié, que suivent encore aujourd'hui bon nombre de loges allemandes.

Cette réforme, consistant à expulser de l'Ordre l'esprit de fanatisme, ne fut peut-être pas peu favorisée par cette circonstance que, pendant ce temps-là, Hund était mort, et que le nouveau grand maître, Vernez, élu à Turin, ne réussit point à faire reconnaître son autorité en Allemagne.

Hund avait été nommé en 1753 chambellan de l'Électeur de Saxe, et en 1755 administrateur du cercle de Budissin; il obtint aussi du gouvernement russe la croix de Sainte-Anne. A l'époque de la guerre de Sept ans, il s'était prononcé de la manière la plus énergique contre la Prusse et en faveur de l'Autriche ; aussi lui fallait-il toujours se faire escorter par quelques hussards autrichiens, et dut-il bien souvent se réfugier en Bohême. Avant de se laisser surprendre à Hochkirch, le feld-maréchal Daun avait établi son quartier général à Kittlitz, domaine appartenant à Hund. En 1762, il fut nommé conseiller intime, et, au rétablissement de la paix générale, il fut chargé d'aller apaiser quelques troubles qui avaient éclaté parmi les tisserands de Lauban, puis en même temps de mettre un terme aux désordres dont le couvent de [page 361] cette ville était le théâtre; mission dont il s'acquitta, dit-on, avec autant de prudence que d'habileté. Dès la guerre de Sept ans, il avait constamment eu auprès de lui pour confesseur un capucin du couvent de Romburg. Peu de temps après le rétablissement de la paix, il donna sa démission des fonctions d'administrateur du cercle de Budissin, et se déclara alors publiquement catholique romain ; religion à laquelle il appartenait en secret depuis plus de vingt ans. Il paraît que cette révélation inattendue ne lui nuisit pas d'abord dans l'Ordre des francs-maçons, car à cette époque-là on y faisait preuve à cet égard de bien plus de tolérance et d'indifférence que ce ne fut le cas plus tard.

On ne l'accuse pas d'avoir été un libertin vulgaire; mais on convient qu'il avait beaucoup de passions et d'habitudes ruineuses. Ses menées maçonniques ne lui coûtèrent pas moins de 500,000 thalers, sans compter les frais considérables qu'entraînaient pour lui des habitudes de large hospitalité, dont trop de gens réclamaient incessamment le bénéfice. Il dépensait aussi beaucoup en chevaux. Il en avait de fort beaux, les faisait peindre, et plaçait dans ses écuries leurs portraits surmontés de leurs noms. Il reconstruisit entièrement diverses églises dans ses domaines, profitant toujours de la circonstance pour y introduire divers détails symboliques relatifs à la franc-maçonnerie, et pour en conserver le souvenir au moyen de plaques gravées, enfouies en terre lors de la pose de la première pierre. Il fut victime d'une foule d'escroqueries ; et, comme il n'était pas marié, il régnait dans sa maison le désordre le plus complet. On comprend dès lors qu'il ait été réduit à [page 362] vendre ses terres les unes après les autres. Il avait fini par vendre la dernière au comte de Rœder de Kœnigsbruck moyennant une rente viagère.

En 1776, malgré son état de souffrance, il s'était encore rendu à Meiningen pour certaines affaires relatives à la franc-maçonnerie. Il dut, en arrivant, se mettre au lit, et ne s'en releva plus. Quoique mourant, il faisait monter chez lui toutes les bandes de musiciens ambulants qui passaient par là, et leur faisait exécuter leur répertoire dans sa chambre. Il rendit l'âme le 8 novembre 1776, après avoir reçu les derniers sacrements de son église. Son corps fut transporté à Melrichstadt, petite ville située à environ six lieues de Meiningen, et dépendant alors de l'évêché de Wurtzbourg. On l'y enterra en grand costume de templier, devant le maître-autel, dans l'église paroissiale (13). Sa succession fut déclarée en état de faillite, et la vente de ses effets mobiliers ne produisit pas de quoi payer les frais de ses funérailles. En entrant dans le monde, il était propriétaire des terres de Mœnau, Kittlitz, Rauden, Metzdorf, Beerwalde. Ober-Gebelzig, Klein-Fœrstchen, Jerchwitz, Lieska et Nieder-Gebelzig. Il en avait mangé le fonds et le tréfonds en menées maçonniques et à jouer le rôle de grand maître de l'ordre des Templiers.

Notes

(1) Le diplôme lui en avait été donné par lord Darnley, grand maître de la province d’Angleterre.
(2) Le chef suprême était qualifié de Eques a penna rubra.
(3) La loge d'Archimède aux Trois Tables à dessiner, fondée en 1742 par Marschall. Elle s'est maintenue comme loge isolée, et plus tard contribua beaucoup à la purification de l'ordre.
(4) La loge des Trois Roses, fondée en 1743 par le loyal comte Solms-Sachsenfeld, que sa bienfaisance et sa probité avaient rendu si populaire dans l'Erzgebirge, et qui, né en 1708, mourut en 1789.
(5) La loge des Trois Marteaux, fondée d'abord par Marschall, puis fermée, et rétablie en 1754 par Hund.
(6) Consultez : Révélations sur l'ordre des Architectes africains (en allemand, Constantinople [Berlin], 1806).
(7) Consultez : Les Frères de Saint Jean l’Evangéliste d'Asie (en allemand, Berlin, 1830).
(8) Voyez Varnhagen von Ense, Mémoires et Mélanges (en allemand, Berlin, 1843).
(9) Arrêté à Magdebourg, il fut mit en prison pour d'autres escroqueries, et mourut sous les verrous en 1775.
(10) Le système de Clermont comprenait neuf provinces, qui étaient d'abord l'Aragon , l'Auvergne, le Languedoc, le Léon, la Bourgogne , la Bretagne, la Basse-Allemagne (comprenant aussi la Pologne, la Livonie et la Courlande), l'Italie et la Grèce, mais qui plus tard furent la Basse-Allemagne, l'Auvergne . le Languedoc, l'Italie, la Grèce, l'Autriche, la Lombardie, la Russie et la Suède.
(11) Jean-Chrétien Schubart, né à Zeitz en 1734, fut d'abord tisserand, puis expéditionnaire. Il devint ensuite le secrétaire de divers généraux prussiens et de plusieurs grands propriétaires. Après avoir rendu de nombreux services à l'agriculture, aussi bien par des ouvrages théoriques que par l'exemple d'une culture rationnelle, il fut anobli sous le nom d'Edler de Kleefeld, et mourut conseiller intime du duc de Saxe-Cobourg en 1787.
(12) L'illustre général mort le 10 novembre 1806 des blessures qu'il avait reçues sur le champ de bataille d'Auerstaedt.
(13) Voyez l’Anti-Saint-Nicaise, par Kessler (Leipzig, 1786). Ce Kessler avait d'abord été arpenteur, et c'est en cette qualité qu'il avait connu Hund. Il se fit ensuite herrnhute; puis, renonçant à sa vocation mystique, il s'engagea dans un corps franc levé en Silésie pour le compte de l'Autriche, et dans lequel il obtint les épaulettes de lieutenant. Les hasards de la guerre le mirent en rapport avec un homonyme d'origine noble, qui, n'ayant pas d'héritiers, l'adopta et lui transmit en mourant ses biens et ses armes.

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