1895 papus martines1895 – Papus L'illuminisme en France (1767-1774) Martines de Pasqually

SA VIE SES PRATIQUES MAGIQUES
SON ŒUVRE SES DISCIPLES,
SUIVIS DES CATÉCHISMES DES ÉLUS COËNS

D'après des documents entièrement inédits

PAR PAPUS
Docteur en médecine, docteur en kabbale,
Président du suprême Conseil de l'ordre Martiniste

PARIS
CHAMUEL, ÉDITEUR
79, rue du Faubourg Poissonnière, 79
(Près la rue Lafayette)


Table des matières

INTRODUCTION
VIE DE MARTINES DE PASQUALLY..
PRATIQUES MAGIQUES.
   - Doctrines de Martines de Pasqually.....
L’ŒUVRE DE RÉALISATION DE MARTINES.
CONCLUSION.
   Les Critiques et Martines..

APPENDICE. Les Catéchismes des Élus-Coëns.

I. Apprentif.
II. Compagnon.
III. Maître particulier.
IV. Maître-Élu.
V. Grand-Maître.
VI. Grand-Élu et Zorobabel.


Introduction, pages 1-17

WillermozJusqu'à présent, on ne possédait aucun document sérieux permettant d'élucider la vie d'un des hommes qui ont le plus contribué au développement et à la propagande de l'illuminisme en France, Martines de Pasqually l'initiateur de Claude de Saint-Martin dit le Philosophe inconnu et le fondateur du rite des élus coëns.
Représentant de la tradition martiniste, nous avons été mis à même, grâce à notre loge de Lyon, d'étudier des archives miraculeusement sauvées et qui permettent de jeter une lumière décisive sur l'histoire de l'illuminisme en France au XVIIIe siècle et sur les rapports des loges avec la stricte observance du baron de Hundt. [page 2]
Ces archives proviennent d'un homme à peine connu des auteurs spéciaux, J.-B. Willermoz, placé à la tête du mouvement ésotérique à Lyon et qui a joué un rôle des plus importants dans l'histoire du martinisme.
Parmi les documents précieux que renferment ces archives nous avons surtout étudié :

1. La correspondance de Martines de Pasqually avec Willermoz (1767-1774).
2. La correspondance de Louis-Claude de Saint-Martin avec Willermoz, correspondance d'initié à initié, composée de quarante-huit lettres (1771-1790.)
3° La correspondance de quelques autres initiés comme l'abbé Fournier (dix lettres, 1778-1787), plus les catéchismes, les communications écrites et les rituels des élus coëns et des chevaliers bienfaisants de la cité sainte.

On comprend combien ce classement demande de soins pour être soigneusement fait et pour permettre d'établir enfin une histoire véritable de l'illuminisme en France.
Aussi avons-nous décidé de diviser la besogne en trois parties formant chacune un ouvrage distinct du reste. Nous consacrerons donc une étude spéciale.

1. A Martines de Pasqually ; [page 3]
2. A Louis-Claude de Saint-Martin ;
3. A Willermoz et à ses documents provenant en grande partie du convent de Wilhelmsbad.

C'est l'étude consacrée à Martines de Pasqually que nous livrons aujourd'hui au public. Ce travail fut commencé par nous à Lyon, sur place, en juillet dernier (1893) et poursuivi jusqu'à ce jour (16 octobre) sans interruption.
Pour indiquer aux lecteurs le caractère de nos recherches nous allons aborder successivement les points suivants :

1. État des lettres de Martines de Pasqually (style orthographe, matières traitées.)
2. Recherches concernant l'authenticité de ces documents. Histoire des archives.
3. Méthode que nous avons suivie pour la publication de ces documents, vie, doctrine, œuvre de Martines. Éclaircissements personnels.
4. Réfutation des erreurs inévitables commises par les historiens, faute de documents certains.

Les lettres de Martines à Willermoz, déduction faite des feuillets accessoires et des copies sont au nombre de vingt-huit ainsi échelonnés :

2 lettres in-f° de 4 pages, 19 juin 1767, 19 Septembre 1767.
1 lettre in-f° de 4 pages, 20 juin 1768. [page 4]
6 lettres in-4° de 4 pages, 2 septembre 1768.
6 lettres in-f° de 4 pages, 11 septembre 1768.
6 lettres in-4° de 3 pages, 18 septembre 1768.
6 lettres in-4° de 3 pages, 27 septembre 1768.
6 lettres in-4° de 4 pages, 2 octobre 1768.
6 lettres in-4° de 3 pages, 25 septembre 1768.
5 lettres in-f° de 4 pages, 23 janvier 1769.
5 lettres in-4° de 4 pages, 19 février 1769.
5 lettres in-4° de 5 pages, 3 mai 1769.
5 lettres in-4° de 4 pages, 8 avril 1769.
5 lettres in-4° de 3 pages, 29 août 1769.
6 lettres in-f° de 4 pages, 20 janvier 1770.
6 lettres in-4° de 4 pages, 16 février 1770.
6 lettres in-f° de 4 pages, 13 mars 1770.
6 lettres in-4° de 4 pages, 7 avril 1770.
6 lettres in-4° de 8 pages, 11 juillet 1770.
6 lettres in-4° de 3 pages, 16 décembre 1770.
3 lettres in-4° de 3 pages, 27 août 1771.
3 lettres in-4° de 3 pages, 1er novembre 1771.
3 lettres in-4° de 3 pages, 26 novembre 1771.
2 lettres in- 4° de 2 pages, 13 janvier 1772.
2 lettres in- 4° de 2 pages, 17 avril 1772.
1 lettre in-4° de 4 pages, 12 octobre 1773.
2 lettres in-4° de 3 pages, 24 avril 1774.
2 lettres in-4° de 4 pages, 3 août 1774.

 

Toutes ces lettres sont parfaitement conservées. [page 5]
Le style de ces lettres est relativement clair surtout quand on songe qu'elles ont été écrites par un étranger. Les idées exposées sont le plus souvent très élevées principalement chaque fois que le maitre aborde la doctrine.
L'orthographe est toutefois des plus bizarres et nous avons dû faire de véritables traductions des extraits que nous citons dans le cours de ce travail ; ce fut là une des parties les plus ardues de notre tâche. Sans cette précaution il eut été impossible au lecteur de suivre la pensée de Martines. Nous donnons de suite comme exemple le simple extrait suivant de la lettre du 19 septembre 1767.

« Retard doit être attribué à une maladie ases considérable qui ma tenu prets d'un mois et demy or détat de pouvoir suporté ma tette sur mais epolles a quause d'une fluction affreuse que jeus au bout de l'oreille droite, jeus de plus une gripe considérable, le tout me tomba sur la poitrine, joignés à tout ses maux un point de cotté et une bonne fièvre, Je me demande si d'un seul de tous ses maux il n'y aurai pas asé pour me faire repentir de quelque faute que j'aurai pu commettre contre le Grand Maitre, suposé que je ne m'en fut point aperçu. »

Ainsi qu'on le verra par la suite, chaque lettre aborde les sujets les plus divers en insistant [page 6] particulièrement sur divers points : l'initiation de Willermoz à la pratique et la constitution de la société de Martines.

1895 papus martines signatureTous les auteurs qui ont parlé du fondateur du Martinisme écrivent son nom : Martinez de Pasqualis.
Or toutes les lettres adressées à de Willermoz sont signées : Don MARTINES DE PASQUALLY.
Une lettre du 1er novembre 1771 est signée : DEPASQUALLY DE LA TOUR.

Et c'est à ce nom que Martines a fait envoyer sa correspondance à Paris :

« Depasqually de la Tour, aux Trois-Rois, rue Montorgueil, près la Comédie italienne. » (Lettre de Paris du 27 avril 1771.)

Aussi les lettres écrites rapidement sont-elles signées : D. P. D. L. T. Abréviation de la signature précédente. (Lettre de Bordeaux du 26 novembre 1771.)
1895 papus martines griffeCependant les actes officiels sont signés généralement de Don Martines de Pasqually, grand [page 7] souverain, et cette signature est suivie de la griffe ésotérique de Martines. Cette griffe remplace assez souvent la signature. (Lettre de Port-au-Prince du 24 avril 1774.)
Enfin, dans la lettre du 17 avril 1772 annonçant l'initiation de Saint-Martin, la griffe et un autre signe qui l'accompagne sont marqués deux fois.

 

Quelle déduction peut-on tirer de cette signature ?

Nous n'insisterons actuellement que sur un seul point.
Remarquez le mot Don, écrit avec un N et non avec un M. Nous pouvons admettre que, quelque mépris qu'ait eu Martines pour l'orthographe, il savait du moins écrire correctement son nom. Or un Portugais se fait un scrupule d'écrire toujours DOM devant son nom, et ceux qui connaissent les préjugés locaux savent que jamais il ne tiendrait à être confondu avec un Espagnol en écrivant don.
Jusqu'à preuve du contraire, nous persisterons donc à ne pas considérer Martines comme Portugais.


[De l'authenticité des lettres]

Cela nous conduit à vérifier le caractère d'authenticité des lettres du maître. [page 8]

Les documents que nous possédions avaient certes le caractère le plus complet d'authenticité. Mais il se trouve toujours des esprits chagrins à qui les preuves historiques et morales ne suffisent pas et qui désirent une de ces preuves par le fait, irréfutables en leur brutalité. Sans nous arrêter donc à la concordance des dates, à l'exactitude des détails évoqués, notamment en ce qui concerne Saint-Martin, nous fîmes notre possible pour découvrir un acte officiel corroborant les indications contenues dans les lettres que nous possédions. À cet effet, deux actes étaient pour nous de la plus haute importance. D'abord l'acte de mariage de Martines, qui nous aurait indiqué l'âge exact et la véritable patrie du maître; puis l'acte de naissance de son fils.

Nous écrivîmes à Bordeaux, et nous devons publiquement rendre hommage à la courtoisie avec laquelle M. Duval, archiviste de la ville, voulut bien se mettre à notre entière disposition. Nous avons d'abord demandé à M. Duval de faire exécuter quelques recherches concernant l'acte de mariage. Voici la lettre qu'il nous envoya à ce sujet : [page 9]

« Bordeaux, le 4 juillet 1893.
» Monsieur,
» Conformément à votre demande, j'ai fait faire des recherches concernant l'acte de mariage de Martines de Pasquallis, passé à Bordeaux du 2 au 10 septembre 1767, d'après vos notes.
» Les répertoires pour toutes les paroisses de la ville des actes pour les catholiques, les protestants et les israélites ont été parcourus de 1750 à 1780 et n'ont fourni aucun renseignement, soit au nom de Martines, soit au nom de Pasquallis.
» Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée.
» DUVAL,
» Archiviste de la ville, »

De ce côté mes efforts semblaient donc devoir demeurer infructueux. Mais Martinez annonce dans une de ses lettres la naissance et le baptême de son fils. Nous revînmes donc à la charge, fournissant à M. Duval le plus de notes possible, et le 21 juillet nous recevions la lettre suivante, qui confirme d'une façon absolue l'authenticité des documents que nous possédons. [page 10]

« Bordeaux, 31 juillet 1893.
» Monsieur,
» J'ai fait reprendre les recherches relatives à l'acte de mariage de don Martines de Pasquallis ; elles n'ont pas donné de meilleur résultat que celles faites lors de votre première lettre. Il est donc à peu près sûr que ce mariage n'a pas eu lieu à Bordeaux.
» J'ai été plus heureux pour l'acte de baptême que vous demandez et dont je vous envoie ci-après la copie littérale, en en respectant l'orthographe.
» Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération,
» DUVAL,
» Archiviste de la Ville »

1768 bapteme fils pasqually

« En 1768, le 20 juin a été baptisé : messire Jean Jaques Philipe Joacin Anselme de la Tour de la Case, fils légitime de sire Jaques Delivon Joacin Latour de la Case don Martinets de Pasqually et de dame Marguerite Angelique de Colas, de St Michel; Parrain : François Vissières; marraine : Catherine Roussillon. Le père a signé.
» Signé au registre : don Martines [page 11] Depasqually père; Arnaud Caprain; Canihac; Léris, vicaire.
» En marge est écrit : Baptême de messire Jean Jaques Philipe Joacim Anselme de Pasqually. »
(Archives municipales de Bordeaux, série GG, registres paroissiaux, n° 240, paroisse Ste Croix, article 980.)


Les Archives

Maintenant que nous sommes assuré de la valeur réelle des lettres de Martines, résumons de notre mieux l'histoire des archives depuis Willermoz jusqu'à nos jours.

Après le convent de Wilhelmsbad où le Martinisme avait joué un rôle si important, une alliance avait été conclue entre les Martinistes et les représentants de la Stricte observance. Les archives destinées à la création du rite réformé avaient été confiées au directeur de la Province d'Auvergne, le T. P. Mtre, J.-B. Willermoz, négociant lyonnais. Ceci se passait vers 1782. Les négociations se poursuivirent pendant les années suivantes et, en 1789, les prodromes de la Révolution arrêtèrent brusquement le travail en cours.

Laissons la parole à Willermoz dans une lettre écrite en 1810 au Prince de Hesse; [page 12]

« J'ignorais ce qui se passait dans les diverses contrées de la France ; car il n'était plus possible de correspondre nulle part. Mais deux ou trois jours avant le commencement du siège qui menaçait la ville de Lyon, effrayé des dangers que couraient les Archives provinciales dont le dépôt m'était confié dans la maison de l'Ordre, située hors de la ville, je m'y transportai le plus secrètement possible avec un seul servant d'armes courageux ; je vidais les armoires ; j'entassais à la hâte ce qu'elles contenaient, dans des malles et je fus assez heureux pour le faire entrer dans la ville le même jour; car, dès le lendemain, il n'était plus temps, le pont de communication de la ville à la maison d'Ordre ayant été rompu, et trois jours après cette maison, et tout ce que je n'avais pu enlever fut brûlé et réduit en cendres. Une bombe tombée sur la maison, en ville où je venais de prendre un asile, mit en poussière une de ces malles remplie des registres, procès-verbaux et documents de tout genre. Après le siège, je me vis obligé, par de nouveaux dangers plus pressants qui me forcèrent de fuir et de me cacher, de réduire au plus petit volume possible ces archives, afin de pouvoir emporter avec moi ce que je n'avais pu enterrer ou déposer en main sûre. J'ai été arrêté et emprisonné trois fois et à la [page 13] troisième, le jour même où je fus condamné à la mort pour le lendemain, la chute de l'atroce tyran de la France, Robespierre, me rendit à la liberté. »
(Lett. au Prince de Hesse., p. 7 du mss.)

Cette préoccupation constante du salut des archives au milieu des plus pressants dangers n'est-elle pas admirable et ne mérite-t-elle pas la vive reconnaissance de tous les sincères amis de la Vérité ?
Quelques années après, Willermoz mourait et léguait le précieux dépôt à son neveu, qu'il avait initié lui-même et nommé G.M. Profès. À la mort de celui-ci, sa femme confia les papiers à un ami sûr et profondément dévoué à ces idées, M. Cavarnier.
Au milieu des succès matériels et des labeurs quotidiens, cet homme de bien trouva le temps de poursuivre ses études et fût amené progressivement à approfondir l'occultisme dont il devint un fervent adepte, travaillant seul et sans confier ses recherches à aucune société.
Mais sentant la lourdeur de la responsabilité qui pesait sur lui, si les archives se perdaient, Cavarnier eut sans doute une seconde le désir intense de sauver le dépôt sacré et nous savons [page 14] tous la puissance avec laquelle le désir se propage en l'invisible.

Un jour, passant devant une petite boutique de librairie, Cavarnier est attiré, comme malgré lui, vers ce magasin. Il entre, cause à la personne qu'il trouve là et constate, (peut-être sans étonnement car les intuitifs sont sujets à cet ordre de faits), qu'il se trouve devant le représentant du Martinisme à Lyon, M. Elie Steel et qu'il a été conduit chez les successeurs directs de ceux dont il possède les archives.
Que dire après cela. Averti de ce qui se passait notre ami Vitte n'hésita pas à me mander à Lyon où, pendant une semaine, je compulsai et copiai les principaux documents. J'eus le plaisir de me rendre auprès de Cavarnier, et je trouvais en lui l'homme de cœur, dignement choisi par nos maitres pour être le gardien de leur spiritualité.
C'est ainsi que j'ai pu reconstituer une grande partie de ce livre et de l'œuvre de Martines et que j'ai réussi à éclaircir certains points de la vie de Saint-Martin, obscurs pour son meilleur biographiste, M. Matter.

En tout cela mon mérite est nul ; car je ne suis que l'humble instrument choisi par nos maîtres pour mettre au jour ce qu'ils ont sauvé à travers tant de péripéties. Ma seule ambition est d'être un [page 15] commentateur fidèle et un interprète éclairé des documents dont ils ont bien voulu me confier la publication. Si cependant mes efforts trahissent ma bonne volonté, je ferai du moins tout mon possible pour qu'un autre puisse être plus heureux que moi en fournissant à mes lecteurs la plupart des originaux dans toute leur intégrité. J'espère ainsi répondre de mon mieux à la grande faveur dont j'ai eu l'honneur d'être l'objet. Ce sera là ma seule récompense comme c'est là ma seule ambition.


[Quelle méthode de pubication ?]

Pour justifier ce but, quelle méthode de publication fallait-il adopter ?

Fallait-il publier sans commentaires les lettres de Martines ? C'était laisser au lecteur le soin d'un méticuleux travail demandant trop de temps. De plus si le caractère de Saint-Martin se prête davantage à une telle méthode de publication, la multiplicité des sujets abordés par Martines dans ses lettres rendait un tel moyen impossible à réaliser pratiquement.
Voilà pourquoi nous avons analysé chaque lettre à un triple point de vue.

1. Au point de vue de la vie matérielle, des affaires et des voyages de Martines. [page 16]
2. Au point de vue de la doctrine du maître et de ses pratiques magiques.
3. Au point de vue de la réalisation pratique et de la Société des élus cohens.

Telle est la raison d'être de chacun des trois chapitres de cet ouvrage.
De plus nous avons fait précéder chacune de ces divisions d'une sorte d'avant-propos résumant nos idées personnelles touchant la doctrine martiniste (chap. 2) et le caractère des sociétés secrètes d'après l'enseignement de l'ésotérisme.

Nous ne parlons pas du travail que nous a demandé l'élucidation des pratiques magiques du fondateur du Martinisme, non plus que des recherches qu'exige l'étude de la situation du Martinisme au sein des sociétés secrètes de cette époque ; ceux de nos lecteurs qui nous font le grand honneur de suivre nos travaux étant à même de nous rendre justice à cet égard. Quant à nos adversaires qui ne voient dans nos œuvres que des compilations plus ou moins heureuses et qui nous décorent du titre de « vulgarisateur de l'occultisme », nous ne chercherons pas à les convaincre et nous espérons simplement qu'ils estimeront assez ce travail pour le piller à l'occasion... sans citation de source suivant leur louable habitude. [page 17]

Les récompenses inespérées que nous prodigue l'invisible et le calme d'une conscience certaine d'avoir fait son devoir, sont des biens qu'aucune perfidie ne peut atteindre et constituent la source véritable du bonheur pour l'homme incarné.
Les initiés à la haute doctrine du Martinisme nous comprendront quand nous leur rappellerons que notre premier devoir est de rester inconnus pour ceux que nous sauvons de l'ignorance ou de l'égoïsme et supérieurs à toutes les injustices et à toutes les vilenies du monde profane.

PAPUS

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