1842 maconnerie t11825 - Reghellini - La Maçonnerie

Nous présentons deux ouvrages de Marcello Reghellini (1763 ?-1855) de Sobio sur la Maçonnerie :

- Esprit du dogme de la franche-maçonnerie : recherches sur son origine et celle de ses différents rites, compris celui du carbonarisme (Bruxelles, 1825)

- La maçonnerie: considérée comme le résultat des religions égyptienne, juive et chrétienne (Bruxelles, 1829, 3 tomes).

Cet ouvrage sera édité à l'identique en France en 1842.

Nous publions les extraits trouvés dans ces livres à partir des mots-clés suivants : Saint-Martin, St.-Martin, Pascalis, Coëns. Plusieurs remarques sont ici nécessaires. 

En ce qui concerne Louis-Claude de Saint-Martin : rappelons une fois de plus que Saint-Martin n'a pas fondé d'ordre ni de rite, et que le rite décrit ci-dessous dit rite de Saint-Martin n'a rien à voir avoir le Philosophe inconnu.

Les informations données sur Martines de Pasqually, sont totalement inventées :

« Martines Pascalis est un Allemand , né vers 1700 d'une famille pauvre mais noble. A l'âge de seize ans il savait le grec et le latin : il fut en Turquie, en Arabie, et à Damas il s'instruisit dans les mystères du Temple; il établit un ordre particulier de R.·..R.·..ⴕ.·..ⴕ.·.» [Esprit du dogme, p.186].

« Martines Pascalis, allemand, de famille pauvre mais honnête, apporta à Paris le Rite des Elus Coëns : il naquit vers l'année 1700. A l'âge de seize ans, il savait le latin et le grec ; il voyagea en Turquie, en Arabie, en Palestine ; il chercha à s'instruire dans les mystères du Temple, qui d'après ce qu'il en rapporta en Europe devaient s'être conservés dans ces contrées lointaines. Il établit entre autres ordres un ordre particulier de Roses †.·..·.. Ses instructions sont celles des Grands-Prêtres Juifs ; elles roulent sur la création de l'homme, sur sa désobéissance, sur sa punition, sa régénération, et sur sa réintégration dans l'innocence qu'il avait perdue par le péché originel. Son but était le perfectionnement de l'homme, afin qu'il pût approcher du Souverain Architecte des Mondes dont il est émané.» [La maçonnerie: considérée comme le résultat des religions égyptienne, juive et chrétienne, tome deuxième, p.216]

En ce qui concerne les élus coëns, l'auteur les voit comme des prêtres hébreux, mais sans citer le terme consacré  cohen. En l'état actuel de la recherche historique, on ignore si Martines connaissait le latin et le grec, comme le dit l'auteur, tout comme on doute largement d'un voyage de Martines en Turquie, en Arabie et en Palestine. Son ordre n'était pas un ordre de roses-croix, mais la plus grand initiation que l'élu coën recevait était celle de Réau-Croix, sachant que le terme Réau est défini dans le Traité sur la réintégration de cette manière :

« Réaux, qui signifie homme-Dieu très fort en sagesse, vertu et puissance, trois choses très saintes et innées avec certitude dans l'homme, et qui font en lui, la pensée, l'image et la ressemblance du Créateur » [§27]