Année 1828
Boulard – Catalogue des livres
Damiron - Essai sur l’histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle
Abbé Grégoire - Histoire des sectes religieuses - Chapitre XIX. Théosophes, boehmistes, martinistes, mesméristes, magnétistes
Lycée armoricain (Le) – T 12 - Article : J. J. Rousseau
Nodier − Examen critique des dictionnaires de la langue française - Article martiniste
Beauvais - Dictionnaire historique : Article Saint-Martin
Chalmel - Histoire de Touraine : Article Saint-Martin
Féletz – Mélanges de philosophie : Les soirées de Saint-Pétersbourg
Page créée le 18 septembre 2020 - Mise à jour le 19 mai 2023
Boulard – Catalogue des livres
Catalogue des livres de la bibliothèque de feu Mr Antoine Marie H. Boulard
Notaire honoraire à Paris, ancien Maire du XIe Arrondissement, ancien Député au Corps législatif, Membre de la Société royale d’Agriculture, de plusieurs autres sociétés savantes et littéraires, chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’Honneur
Première partie, contenant la théologie, la jurisprudence et les sciences et arts ; rédigée par L. F. Gaudefroy et J. A Bleuet, anciens libraires.
La vente se fera le lundi 19 mai 1828, et jours suivants, à six heures très précises de relevée, en sa demeure, rue des Petits Augustins, n° 21
Les adjudications seront faites par Me Commendeur, commissaire-priseur, rue Saint-André des Arts, n° 61. Paris. Chez : L. F. A. Gaudefroy, quai des Augustins, n° 41. J. A Bleuet, rue Mâcon Saint André des Arts, n° 14. 1828, http://books.google.fr/books?id=C44IAAAAQAAJ
Livres de Saint-Martin - Extrait, pages 305-306
3596. Œuv. du Philosophe inconnu (L. C. Mis de Saint- Martin). savoir:
- Le Crocodile. Paris, I799, in-8. bas. porf. fil.
- Des erreurs et de la vérité, et suite. Edimb. 1775, in-8. v. éc. fil., et Salmonopolis, 1784, in-8. br. Suite des erreurs et de la vérité ou Développement du livre des hommes rappelés au principe universel de la science est un texte de Charles de Suze paru en 1784 en réponse au livre de Louis-Claude de Saint-Martin Des Erreurs et de la vérité, paru en 1775. Wikipédia
- De l'esprit des choses. Paris, 1800, 2 vol. in-8. dem.-rel.
- Le ministère de l'homme esprit. Ibid., 1802, in-8,. bas. porf. fil.
- L'homme de désir. Lyon, 1790, in-8. v. m. —Le nouv. homme. Paris, 1792, in-8. v. porf. fil.
- Tableau des rapports qui existent entre Dieu, l'homme [306] et l'univers. Edimbourg, 1783, 2 tom. I vol. in-8. bas. porf. fil.
- Les trois principes de l'essence divine, trad. de l'allem, de Behme. Paris, 1803, 2 vol. in-8. br.
- L'aurore naissante, trad. de l'allem. du même. Ibid. 1800, 2 vol. in-8. br. v. Voj. le n°. 2773.
- Œuv. posthumes. Tours, 1807, 4 vol. in-8. br.
3597. Des erreurs et de la vérité, (par L. C. Mis de Saint- Martin). Edimbourg, 1775, in-8. bas. m.
La note des ouvrages composés ou trad. par L. Cl. de Saint-Martin, écrite de sa main, est collée sur le plat intérieur en tête du volume.
Damiron - Essai sur l’histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle
Essai sur l’histoire de la philosophie en France au dix-neuvième siècle
Par M. Philibert Damiron (1794-1862),
élève de l’ancienne École normale, Professeur de philosophie de l’Académie de Paris.
Seconde édition, revue et augmentée
Tome premier
Paris,
Schubart et Heideloff, libraires,
Quai Malaquais, n° 1.
Leipzig, Ponthieu, Michelsen et Cie
1828
La première édition ne comportait pas d’article sur Saint-Martin. Philibert Damiron publie cet article dans la deuxième édition et en explique les raisons. Une troisième édition a été publiée en 1834 à Paris et une autre en 1835 à Bruxelles (5e édition)
Article : SAINT-MARTIN, (Le Philosophe inconnu) - Né en 1743, et mort en 1803.
Féletz – Mélanges de philosophie
Mélanges de philosophie, d’histoire et de littérature
Par M. Ch.-M. de Féletz, de l’Académie française
Tome premier – Philosophie. Paris. Grimbert, libraire, successeur de Maradan, rue de Savoie, n° 14. 1828
Les soirées de Saint-Pétersbourg, extrait, pages 58-59
Les soirées de Saint-Pétersbourg, ou Entretiens sur le gouvernement temporel de la Providence, suivi d’un Traité sur les sacrifices ; par M. le comte Joseph de Maistre.
M. de Maistre envisage ces hautes et antiques questions sous des rapports souvent très neufs et très ingénieux ; il montre dans ces importantes discussions une grande fécondité d'idées tantôt nobles et élevées, tantôt spirituelles et piquantes; il y répand surtout une grande abondance de sentiments tendres et religieux qui pénètrent les âmes, les touchent, les émeuvent, et entraînent peut-être encore plus les esprits, que les raisonnements de l'auteur, quoique quelques-uns soient très solides, et les autres très spécieux. Mais il y a dans tout cela quelque chose d'exalté dont il est permis de se défiler, quelque chose d'exagéré qui se fait remarquer même dans les meilleurs endroits et les plus belles pages, même dans la célèbre page du bourreau, qui a fait tant de bruit et méritait d'en faire. L'auteur dit lui-même quelque part que l'exagération est le mensonge des honnêtes gens, et il est certainement un fort honnête homme. Il ne dissimule point son penchant pour l'illuminisme, qui est le plus haut point de l'exagération et de l'exaltation.
Le plus grave des interlocuteurs dans ces Entretiens, le sénateur, fait, en effet, une pompeuse apologie de l'illuminisme, porté au plus haut degré que l'on puisse imaginer, tel que les vues de l'avenir, les révélations. Le comte, qui est M. de Maistre lui-même, combat à la vérité le sénateur, mais faiblement, et en homme qui veut être vaincu par l'apologiste de cette étrange doctrine, à laquelle d'ailleurs il fait, même en la combattant, d'étranges concessions ; lui-même il loue les écrivains les plus décriés par [59] ces extravagantes chimères, et puise des arguments dans le galimatias de Saint-Martin , et les rêveries de madame Guyon qu'il affectionne particulièrement ; et je suis persuadé qu'un des plus puissants motifs de sa prédilection pour Fénelon, fait pour être aimé à tant d'autres titres et plus justes et plus glorieux, est le penchant qui l'entraîna à des idées mystiques qui troublèrent ses plus belles années. Et n'est-ce pas une chose digne de remarque, et une des preuves trop multipliées de l'inconséquence des hommes et des esprits même les plus distingués, que M. le comte de Maistre, qui a composé trois gros volumes pour prouver l'infaillibilité au pape, et gourmander l'église gallicane qui ne reconnaît point cette infaillibilité, montre tant d'attrait et de goût pour des livres condamnés par le pape ?
Les soirées de Saint-Pétersbourg, extrait
Abbé Grégoire - Histoire des sectes religieuses
Histoire des sectes religieuses qui sont nées, se sont modifiées, se sont éteintes dans les différentes contrées du globe, depuis le commencement du siècle dernier jusqu’à l’époque actuelle.
Par M. Henri Grégoire (1750-1831), Ancien évêque de Blois
Nouvelle édition, corrigée et considérablement augmentée. - Tome deuxième - Paris. Baudouin frères, éditeurs. Rue de Vaugirard, n° 17. - 1828
(Cf. l’article de Wikipédia sur l’Abbé Grégoire)
Cet article a été publié dans la 1ère édition de cet ouvrage en 1810, tome 1er, p. 411 à 431. Il a également été publié dans Les cahiers de Saint-Martin, Volume IV, Bélisane, Nice 1983, p. 48-59 avec une introduction de Mme Nicole Jacques-Chaquin.
Nous publions l’ensemble du chapitre 19. Ce dernier est plus développé que le seul extrait que l’on trouve dans Les Cahiers. La 1ère édition de l’Histoire des sectes religieuses a été saisi en 1810, par ordre du Ministre de la Police Générale, a été rendu à l'Auteur dans le mois de juin 1814.
Nous avons comparé les deux versions et indiquons dans le texte par l’intermédiaire des signes { } les variantes et différences de la 1ère édition.
Nous avons corrigés certains mots comme « extravagans », « protestans » ou « talens », en rajoutant le « t ».
Le texte étant longtemps, nous avons placé différents paragraphes par le signe § et les titres sont de notre cru.
Le nombre de notes étant important et n’ajoutant rien au texte lui-même nous avons préféré réunir l’ensemble des notes à la fin du texte.
Chapitre XIX. Théosophes, boehmistes, martinistes, mesméristes, magnétistes,
Le Lycée armoricain – T 12
Le Lycée armoricain, Douzième volume
À Nantes,
Imprimerie et lithographie de Mellinet-Malassis,
membre de la Société académique de Nantes,
correspondant de la Société polymatique du Morbihan
1828 -
12° volume.
An 1828.
67° livraison,
Le Lycée armoricain, Douzième volume
Article : J. J. Rousseau – Extrait, page 22
Rousseau a fait de la métaphysique, une science rigoureusement exacte, parce qu’il a donné l’exemple de réduire en principes les notions philosophiques. La philosophie de Dugald-Stewart, pour celui qui l’examine avec attention, n’est autre chose que la profession de foi du Vicaire Savoyard, réduite en axiomes. C’est dans ce court écrit qu’on découvre les preuves les moins équivoques de la belle âme de Rousseau. Là se trouve établi sur ses vraies hases, ce spiritualisme qui est lui-même le principe de toutes choses, et que l’irréflexion et la légèreté, calomnient sans l’apercevoir. Ce sont ces pages sublimes, qui ont fait, avec raison, l’admiration de tous les gens éclairés ; ce sont-elles qui ont valu à Rousseau la qualification assez singulière de prophète de l’ordre moral, que lui donna le théosophe français Saint-Martin.
Nodier − Examen critique des dictionnaires de la langue française
Examen critique des dictionnaires de la langue française
ou Recherches grammaticales et littéraires sur l'orthographe, l'acception, la définition, et l'étymologie des mots [faisant suite au dictionnaire de P.C.V. Boiste]
Par Charles Nodier
Paris
Delangle Frères
M DCCC XXVIII
Examen critique des dictionnaires de la langue française
Article martiniste, pages 258-259
MARTINISME. Secte, christianisme épuré.
Catineau.
Commerce avec les âmes, les anges; et connaissance des mystères de la nature. Boiste. — Je prie les lecteurs de nos Dictionnaires de ne rien croire de tout cela. Les martinistes n'ont aucun commerce avec les âmes; il est présumable qu'ils n'en ont guère plus avec les anges, et on doute qu'ils connaissent à fond les mystères de la nature. Leur système n'est point un christianisme épuré; il n'a pas même eu l'honneur de faire secte, et si les lexicographes devaient en parler, [259] il faudrait qu'ils se bornassent à dire ce qui est vrai : c'est-à-dire que saint Martin était un fou, et qu'un martiniste serait un charlatan, dans le cas où il y aurait encore un martiniste.
Article Vertus, pages 409-410
VERTUS. Cinquième chœur des anges. — Et [410] ajoutez : dans les litanies. Il n'y a que Swedenborg et saint Martin qui puissent répondre du reste.