Article Saint-Martin, p. 1809-1812 – Supplément

SAINT-MARTIN (Louis-Claude de) dit le Philosophe inconnu, parce que tel est le nom sous lequel il a publié tous ses ouvrages, est un des écrivains les plus célèbres du dernier siècle et un des représentants les plus brillants du mysticisme, non seulement en France, mais en Europe. Il naquit à Amboise le 18 janvier 1743, d'une famille noble, mais pauvre et obscure. Il était d'une constitution si délicate qu'il a pu dire : « On ne m'a donné de corps qu'un projet. » Elevé au collège de Pontlevoi, il faisait ses délices des auteurs mystiques, particulièrement de l'Art de se connaître soi-même d'Abadie. A l'école de droit, probablement celle d'Orléans, où il passa ensuite, il préférait le droit naturel au droit positif, et c'est dans les œuvres de Burlamaqui qu'il se plut à l'étudier. Dans l'espérance qu'il succéderait un jour à son grand-oncle Poucher dans la charge de conseiller d'Etat, son père exigea de lui qu'il entrât dans la magistrature et le fit nommer avocat du roi au siège présidial de Tours; mais au bout de six mois il quitta ces fonctions pour lesquelles il n'avait pas plus d'aptitude que de goût. Supposant que l'épée lui convenait mieux que la robe, son père ancien soldat aux gardes, sollicita pour lui et obtint un brevet d'officier au régiment de Foix. Saint-Martin, avec la même docilité qu'il avait montrée jusqu'alors et dont il ne se départit jamais, alla rejoindre son corps qui tenait garnison à Bordeaux. Bordeaux fut pour lui le chemin de Damas. C'est là qu'il rencontra Martinez Pasqualis, son premier précepteur spirituel, c'est-à-dire son premier maître dans la science du mysticisme. Il lui fut présenté par quelques camarades de régiment déjà initiés à sa doctrine et auditeurs assidus de ses prédications. Martinez Pasqualis, qui mêlait à ses enseignements spéculatifs des pratiques théurgiques, ne répondit pas complètement, ou du moins pas longtemps, a l'idée qu'il se faisait d'une science vraiment spirituelle, mais il se laissa pénétrer de son esprit, et dès ce moment il avait trouvé la voie dans laquelle il devait persévérer jusqu'à sa mort.

Cependant ce ne fut que cinq ans plus tard, en 1771, que Saint-Martin quitta le service pour se vouer tout entier à sa nouvelle tâche, ou, comme il a coutume de s'exprimer, pour s'occuper uniquement de ses objets. Il ne croyait pas qu'il fut nécessaire pour cela de fuir le monde. Au contraire, il y cherchait, comme il dit, « quelques petits poulets à qui il pût donner la becquée spirituelle. » Sa conversation ne fut pas moins utile à son apostolat que ses livres. Vive, pénétrante, pleine de saillies, elle était très recherchée dans les plus élégants salons de Paris; car c'est à Paris qu'il s'établit d'abord lorsqu'il renonça à la vie de garnison. Il vécut dans la familiarité de la duchesse de Bourbon, de la maréchale de Noailles, de la marquise de Coislin, du duc de Richelieu, du duc de Bouillon du duc de Lauzun, du prince de Galitzin, de lord Hereford, du cardinal de Bernis. Il connut le chevalier de Boufflers, le duc d'Orléans devenu plus tard Philippe-Egalité, Bailly, Lalande, Bernardin de Saint-Pierre. Mais c'est principalement sur les femmes, plus accessibles au mysticisme [1810] que les hommes, que son ascendant s'exerça.

Ne pouvant tenir en place ni garder pour lu les pensées dont son âme était obsédée, Saint-Martin parcourut l'Angleterre l'Italie, la Suisse [SM n’est jamais allé en Suisse] s'arrêtant principalement à Gênes, à Rome, à Londres, répandant partout où il le pouvait, mais surtout dans les hautes régions de l'aristocratie, la semence spirituelle, ou bien recueillant lui-même les doctrines les mieux appropriées à l'état de son esprit. Il visita aussi, dans les mêmes vues, plusieurs grandes villes de France, entr’autres Versailles, Lyon, Toulouse, Strasbourg. C'est à Strasbourg qu'il il rencontra en 1788 Charlotte de Bœcklin, qui l'initia à la connaissance des œuvres de Jacob Boehm et lui inspira, quand il avait 50 ans et elle 48, un attachement passionné où le mysticisme se mêla de la façon la plus étrange à la tendresse humaine. C’est cette femme et non la duchesse de Bourbon, qu'il appelle dans plusieurs de ses écrits, « ma B. ma chérissime B ». Il eut pourtant le courage de se séparer d'elle pour aller soigner son vieux père, malade à Amboise.

Malgré ses fréquentes absences et le petit nombre de lecteurs que trouvaient ses ouvrages, son nom était si célèbre et si respecté en France, au moment où éclata la Révolution, que l'Assemblée Constituante, en 1791, le présenta, avec Sieyès, Condorcet, Bernardin de Saint-Pierre et Berquin, comme un des hommes parmi lesquels devait être choisi le précepteur du jeune dauphin. Devenu libre par la mort de son père, au commencement de 1793, il résidait tantôt à Paris, tantôt à Petit-Bourg, près de son amie la duchesse de Bourbon. Un décret de la Convention, en date du 27 germinal an II, ayant interdit aux nobles le séjour de la capitale, Saint-Martin retourna à Amboise où, malgré les gages qu'il avait donnés à la Révolution, il fut arrêté comme suspect et se trouvait à la veille de comparaître devant le Tribunal révolutionnaire quand la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne vinrent le sauver. Peu de temps après, à la fin de 1794, il était nommé par son district élève des Ecoles normales, récemment créées par la Convention. Il venait d'atteindre sa cinquante-deuxième année. C'était un peu tard pour s'asseoir sur les bancs de l'école; mais se croyant appelé par la Providence elle-même à la défense de la vérité, il accepta la tâche que lui confiaient ses concitoyens. Son dévouement lui porta bonheur. Dans une discussion, restée célèbre, qu'il soutint contre Garat, nommé professeur d'analyse de l'entendement humain, il porta les premiers coups au triste système de la sensation transformée.

En quittant les Écoles normales, qui ne vécurent pas plus de trois mois, Saint-Martin se laissa tenter un instant par une chaire d'histoire à l'Ecole centrale de Tours; mais en y réfléchissant il n'eut pas de peine à se convaincre que ce genre d'enseignement n'était pas fait pour lui. La politique où, grâce à son récent succès, il aurait pu se faire une place, lui convenait encore moins. Il se renferma donc tout entier dans les travaux de la pensée, consacrant ses dernières années à publier ses ouvrages les plus importants Lettre à un ami sur la Révolution française (Paris, an III, 80 pages in-8°), bientôt suivie de l'Eclair sur l'Association humaine (publié par M. Schauer, avec le Traité des nombres, in-8°, Paris, 1861); De l'Esprit des choses (2 vol. in-8°, Paris, an VIII); le Ministère de l'homme esprit (in-8, Paris, an XI). En même temps, il prend part à deux concours de l'Académie des sciences morales et politiques, tout en raillant les académies dans son étrange poème du Crocodile (in-8°, Paris, an VII) et en se présentant devant elles dans l'attitude d'un juge plutôt que d'un justiciable. C'est aussi à cette époque qu'il a traduit en français plusieurs écrits de Bœhm, quoiqu'il soit douteux qu'il les ait jamais compris L'aurore naissante ou la à racine de la philosophie, in-8°, Paris, 1800 ; Les vrais principes de l’essence divine, 2 vol. in-8°, Paris, 1802 ; De la triple vie de l'homme, in-8°, Paris, 1809 ; Quarante questions sur l'âme, in-8°, Paris, 1807.

Saint-Martin mourut le 23 octobre 1803, à Aunay, dans la maison de campagne de son ami, le sénateur Lenoir-Laroche. La veille de sa mort il dissertait avec de Rossel, un autre de ses amis, sur la vertu des nombres, qui lui avait fourni le sujet d'une de ses publications. Ne se faisant pas illusion sur l'influence qu'il avait exercée de son vivant, il disait « Ce n'est point à l'audience que les défenseurs officieux reçoivent le salaire des causes qu'ils plaident, c'est hors de l'audience et après qu'elle est finie. »

Ce qu'il y a de plus original dans les œuvres de Saint-Martin, c'est lui-même, c'est-à-dire l'empreinte qu'il y a laissée de son caractère, de son genre d'esprit, de ses sentiments, de sa vie. Cependant sa doctrine, quoique empruntée en grande partie aux maitres qu'il s'est donnés successivement, n'est pas dépourvue d'intérêt et de valeur. Elle nous présente le mysticisme sous une forme particulière, à la fois métaphysique et sentimentale, traditionnelle et indépendante on pourrait presque dire révolutionnaire, qui a fait de Saint-Martin un chef de secte. Il faut pour l'embrasser tout entière et l'exposer avec ordre, y distinguer trois parties une partie philosophique, une partie politique et une partie religieuse.

La partie philosophique de la doctrine de Saint-Martin, répandue confusément dans presque tous ses ouvrages, ne se montre nulle part avec autant de clarté que dans sa discussion avec Garat et dans la lettre qu'il a adressée à ce philosophe (Séances des Ecoles normales, tome III, p. 61-159). Il y soutient, contre l'école de la sensation transformée et la grande majorité des philosophes du XVIIIe siècle, l'existence d'un sens moral, supérieur, non seulement à la sensation, mais à la raison même ; l'existence de la pensée comme faculté distincte de la parole et l'existence de la parole comme faculté primitive, originale, que l'homme n'a pas inventée ; enfin l'incompatibilité de la matière et de la pensée et, par suite, la distinction de l'âme et du corps. Par le sens moral il entend le sentiment du divin autant que le sentiment du bien, ce qui fait de l'homme un être sensible, non un être sensitif. C'est au sens moral que la raison emprunte ses principes; c'est lui qui les rend vivants ; elle n'a que le pouvoir de les développer et de les appliquer. Et quant à la théorie de Saint-Martin sur le langage, elle diffère à la fois de celle de Condillac et de celle de Bonald. Tout en niant que la parole soit une pure convention, elle se refuse à voir en elle une révélation surnaturelle. Elle la considère comme une propriété naturelle à l'homme ou comme un langage natif, dont nous trouvons en nous le secret sans l'avoir appris, et dont nous sommes forcés de nous servir par cela seul que nous sommes des êtres pensants. Il en résulte qu'elle a suivi la même marche et a revêtu successivement les mêmes caractères que la pensée elle-même.

Ayant montré que la pensée ne se confond ni avec la sensation ni avec le langage, et qu'il y a en nous une faculté supérieure à la pensée ou à la raison, à savoir le sens moral, Saint-Martin se sert de la première pour démontrer l'existence de l'âme et du second pour démontrer l'existence de Dieu. L'existence de l'âme résulte de ce fait que la matière ne se prête pas à l'unité de la pensée [1811] et l'existence de Dieu est établie par ce sentiment inné d'amour et d'admiration qui fait le fond de notre sens moral et qui n'est satisfait que lorsqu'il s'adresse à Dieu. La première, la véritable révélation est donc celle que nous trouvons en nous-mêmes. Les Ecritures ne sont qu'une traduction éloquente de cette révélation intérieure; c'est à ce titre qu'elles méritent notre respect et que nous devons les méditer sans cesse ; mais la traduction ne peut remplacer le texte. Cette opinion nous explique la liberté que prend Saint-Martin avec les Livres Saints et la critique plus que hardie dont il use à l'égard des églises établies, surtout de l'Eglise catholique, mais il ne faut pas oublier que pour lui le surnaturel est dans la nature même : la création tout entière, à commencer par l'homme, est à ses yeux un miracle perpétuel.

La politique de Saint-Martin, d'accord avec son mysticisme philosophique, découle tout entière de la croyance que la Providence règne dans l'histoire aussi bien que dans la nature, que les peuples sont ses ministres, et que les gouvernements sont les ministres du peuple. « L'histoire des nations, dit-il (Lettre sur la Révolution française, p. 65 et 66), est une sorte de tissu vivant et mobile où se tamise, sans interruption, l'irréfragable et éternelle justice. » La souveraineté du peuple est donc une pure chimère; en fait, elle n'a jamais existé, car le peuple en corps n'a pas de volonté. Mais la souveraineté des individus n'existe pas davantage ; car la souveraineté est un attribut de Dieu, non de l'homme. Seulement l'homme trouve dans sa liberté le pouvoir de résister à la volonté divine, et c'est parce qu'il lui a résisté, qu'il a commis tant de crimes et traversé tant de malheurs. Pour tirer la société des uns et des autres, il n'a fallu rien moins qu'une intervention extraordinaire de la Providence. Saint-Martin en reconnaît tous les caractères dans la révolution française. Elle lui apparaît tantôt comme un sermon en action, destiné à édifier le genre humain, tantôt comme une miniature du jugement dernier, tantôt comme une leçon qu’on nous donne pour nous apprendre à mieux dire notre Pater que nous ne le faisons communément (Œuvres posthumes, tome 1er, p. 405-406). La Lettre sur la Révolution française, dans laquelle il expose ses idées sur ce grand événement, a certainement inspiré à Joseph de Maistre ses Considérations sur la France. Tous les deux pensent que Dieu, en déchaînant la révolution, a eu pour dessein de réveiller l'homme d'un sommeil de mort qui étouffait ses plus nobles facultés, et de régénérer la société par la destruction des abus contenus dans son sein. Mais la façon dont ils entendent cette régénération n'est pas la même. De Maistre la fait consister dans le rétablissement de la papauté, telle qu'elle a existé au moyen âge, et d'une royauté qui lui est entièrement soumise. Saint-Martin, au contraire, la voit dans la destruction du pouvoir royal, et non seulement de la papauté, mais de toute Eglise organisée, constituée.

A tous les gouvernements qui ont existé jusqu'à présent, doit succéder ce qu'il appelle une « théocratie naturelle et spirituelle ». C'est un ordre de choses dans lequel Dieu suscitera les hommes qui gouverneront la société et qui, ne tenant leur pouvoir que de lui, seront véritablement des commissaires divins. On les reconnaîtra facilement à la supériorité de leurs facultés et de leurs lumières, à leur horreur pour l'anarchie, à leur passion pour l'ordre, à leur foi en eux-mêmes et à leur ascendant sur les autres. C'est, à vrai dire, la dictature, mais une dictature mystique, qui s'établira par la persuasion, non par la force, et qui n'apparaîtra que dans des circonstances exceptionnelles. Dans les temps ordinaires, les assemblées électives suffiront.

Quant aux Eglises que nous voyons encore debout, à commencer par l'Eglise catholique, elles disparaîtront pour faire place à un christianisme purement spirituel, appelons-le par son nom, à un christianisme mystique, qui n'aura ni temples, ni sacerdoce, ni culte extérieur, et dont voici les principaux dogmes, empruntés à une tradition également spirituelle. En les résumant, nous ferons connaître la partie religieuse de la doctrine de Saint-Martin.

Ce n'est pas hors de nous, mais en nous, qu'il faut chercher la vérité sur la nature divine. « L'homme est comme une lampe sacrée suspendue au milieu des ténèbres du temps. » Tel que nous le voyons en nous, comme l'éternel modèle dont nous ne sommes qu'un exemplaire, Dieu est un esprit, une intelligence vivante qui a la conscience d'elle-même. Des trois attributs sans lesquels il nous est impossible de le concevoir : la puissance, l'intelligence et l'amour, il n'y en a pas un qui soit plus ancien ou plus récent que les autres. Par conséquent, Dieu, de toute éternité, se possède tout entier, sans diminution ni accroissement.

Dieu ne pouvant renfermer son amour infini dans le sanctuaire impénétrable de son unité, a produit d'autres êtres, a mis au jour l'œuvre de la création, qui, semblable à une succession de miroirs ou d'images, lui renvoie à l'infini les traits de sa propre essence. C'est ainsi que Saint-Martin s'efforce de concilier l'idée de la création avec celle de l'unité de substance.

Dans l'œuvre de la création, comparable à une sorte de projection de l'essence divine, on distingue quatre degrés 1° l'âme de l'homme; 2° l'intelligence de l'homme ou l'esprit; 3° la nature ou l'esprit de l'univers 4° les éléments ou la matière.

Dieu se réfléchit immédiatement dans l'homme, puisque l'âme de l'homme est un désir de Dieu, et son intelligence une pensée de Dieu. Mais l'homme, à son tour, se réfléchit dans la nature, car la nature est autre chose que la matière, elle est active, sensible et intelligente.

L'homme est tombé de ce rang sublime, d'abord par faiblesse, en s'éprenant de la nature, sa propre image, au lieu de rester épris de Dieu; ensuite par orgueil, sous l'impulsion d'un autre être, tombé avant lui, d'un esprit céleste, d'un ange rebelle qui voulut prendre la place de Dieu. L'homme, en tombant, entraîna dans sa chute la nature, et l'un et l'autre, d'abord enveloppés de formes harmonieuses, toujours prêtes à leur obéir, furent emprisonnés dans la matière. La matière n'est pas une création de Dieu, elle n'est que la corruption des formes primitives de la nature et de l'homme.

A la chute doit succéder la réhabilitation. A l'aide du temps, que Saint-Martin appelle « une larme de l'éternité, la monnaie de l'éternité », l'homme se relève par la douleur et par l'amour. L'homme a encore un autre moyen de se relever, c'est l'effusion du sang, non seulement du sang des bêtes, versé par les sacrifices, mais du sang des hommes versé sur les champs de bataille, sur l'autel ou sur l'échafaud. Le sang, c'est la source de toute corruption, c'est le lien par lequel l'âme tient à la matière. On voit que c'est dans Saint-Martin (Ministère de l'homme esprit, p. 214) que de Maistre a puisé ses idées sur la guerre et sur les sacrifices. Mais, selon Saint-Martin, à mesure que l'homme avance dans l'œuvre de la réhabilitation, l'effusion du sang diminue, et elle devrait avoir cessé complètement, même la peine de mort [1812] devrait être abolie depuis le sacrifice du Golgotha, depuis la venue du Réparateur. C'est par lui, qui est l'amour divin uni à l'humanité, que notre régénération sera achevée. Avec la régénération de l'homme s'opérera celle de la nature. La matière sera détruite, le mal disparaîtra, le démon sera réconcilié avec Dieu. On reconnaît dans cette dernière pensée la doctrine de Martinez Pasqualis qui, lui-même, l'avait empruntée à la Kabbale.

Aux œuvres que nous avons citées il faut ajouter les suivantes: Des erreurs et de la vérité ou Les Hommes rappelés au principe universel de la science, 2 vol. in-8°, Edimbourg (Lyon), 1777 ; Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers, 2 vol. in-8°, Edimbourg (Lyon), 1777 ; L'homme de désir, in-8', Lyon, 1790 ; Ecce homo, in-8°, Paris, 1792; — Le nouvel homme, in-8°, Paris, 1792 ; Œuvres posthumes, 2 vol. in-8°, Tours, 1807 — Correspondance avec Kirschberger, baron de Liebisdorf, un vol. grand in-8°, publié par Schauer et Choquet, Paris, 1863.

On peut consulter sur Saint-Martin Gence, Notice biographique, in-8°, Paris, 1824; Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome X, p. 190; - Moreau, Réflexions sur les idées de Louis de Saint-Martin, in-18, Paris, 1870 ; - Caro, Essai sur la vie et les doctrines de Saint-Martin, in-8°, Paris, 1852; - Matter, Saint-Martin, le Philosophe inconnu, in-8°, Paris, 1862;- Ad. Franck, la Philosophie mystique en France à la fin du XVIIIe siècle, in-18°, Paris, 1866.

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