Calendrier perpetuel 1832 1833Année 1833

- Biographie universelle ou dictionnaire historique - Articles Martinez-Pasqualis et Saint-Martin

- Feller - Dictionnaire historique : article Saint-Martin

- Henri de Latouche – Vallée aux loups

- Nouvelle revue germanique - Études germaniques – II. Werner, par X. Marmier.

- Revue universelle
    Tome IV : Des sciences occultes, de leur marche et de leur influence 
    Tome VI : De la philosophie de l’histoire selon les systèmes du XIXe siècle

1833 - Biographie universelle ou dictionnaire historique

1833 biographie universelle t5Biographie universelle ou dictionnaire historique contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, des articles consacrés à l’histoire générale des peuples, aux batailles mémorables, aux grands évènements politiques, etc., etc. depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours, par une société de gens de lettres de professeurs et de bibliographes.
Par une société de gens de lettres, de professeurs et de bibliographes

- Tome troisième - HABE - MERL - Article Martinez-Pasqualis
- Tome cinquième, Rast – Tour - Article Saint-Martin

Paris, Furne, libraire éditeur, quai des Augustins, n° 39

M DCCC XXXIII (1833).

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1833 - Feller - Dictionnaire historique

1833 feller dictionnaire historiqueDictionnaire historique
par l’abbé F[rançois] X[avier] de Feller (1733-1802)
Huitième édition
Revue avec soin et continuée jusqu’à nos jours par une société de savants et d’ecclésiastiques.
Tome douzième
Paris - 
E. Houdaille, libraire-éditeur. Rue du Coq Saint Honoré, 11. - Delloye, Place de la Bourse, 13
1836

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1833 – H. de Latouche – Vallée aux loups

1833 vallee aux loupsVallée aux loups : souvenirs et fantaisies
Henri de Latouche
Paris
Alphonse Levavasseur
1833 - H. de Latouche – Vallée aux loups

Hyacinthe-Joseph Alexandre Thabaud de Latouche, dit Henri de Latouche, né à La Châtre le 2 février 1785 et mort à Châtenay-Malabry le 9 mars 1851

Extrait, pages 128-129

— Quel était-il, ce philosophe ?

— Un savant sceptique, un marquis à idées progressives, un assidu visiteur de l'habitation que voilà à gauche, laquelle appartenait alors à M. Lenoir-Laroche. Le proscrit méritait bien de partager le sort de Bailly et des Girondins ses collègues : c'était un de ces républicains défenseurs de toute justice et de toute humanité, qui préféreront à jamais le rôle de victime à celui d'assassin. Après le 31 mai, il essaya de se cacher dans les carrières de Mont-Rouge. On dit que toute hospitalité lui ayant été refusée par un habitant de Clamart, son confrère à l'académie, il avait résolu de se traîner jusqu'ici. Et [p.129] certes, il était bien inspiré. Lenoir- Laroche était un si honnête homme qu'il ne put jamais rester que vingt jours ministre. La maison qui eût servi d'asile au banni, n'était pas alors tout ce qu'en a fait l'habileté d'un digne héritier du génie paysagiste qui créa les parcs d'Ermenonville. Voyez d'ici comme les mouvements de ses terrains nouveaux se sont, à force de bon goût, disciplinés aux dispositions de la nature. Vous aimerez, sous des festons de lierre, cette colonnade en bois de grume. Tout cet ensemble d'architecture agreste, prairies, grands arbres et fleurs, vous rappellera les grâces mêlées de la Suisse et de l'Angleterre. C'est là qu'en 1803 mourut Le Philosophe Inconnu, Saint-Martin le spiritualiste, précurseur sans ambition de vos Platons de la chambre des pairs.

1833 – Nouvelle revue germanique

1833 nouvelle revue germanique t13Nouvelle revue germanique
Recueil littéraire et scientifique par une société d’hommes de lettres français et étrangers
Tome treizième
Paris. Chez F. G. Levrault, éditeur, rue de la Harpe, n° 81.
Même maison, rue des Juifs, n° 33 à Strasbourg
A Bruxelles, à la Librairie Parisienne
1833 - Nouvelle revue germanique

Février 1833 – Études germaniques – II. Werner, par X. Marmier. Extrait, page 106-107

Werner écrivait ces lettres que nous venons de citer en 1801. Il était alors à Kœnigsberg, où il passa plusieurs années auprès de sa mère malade, empêché de sortir, d'un côté, par cette mère qui avait tant de soins à attendre de lui ; de l'autre, par sa femme, qui, par l'impossibilité où elle était de parler allemand, ne pouvait aller dans les sociétés; et il est facile de concevoir tout ce qu'une pareille vie de retraite, de silence, de recueillement, devait avoir d'influence sur une âme déjà mûre d'ailleurs pour la réflexion, et si bien sillonnée par toutes ses études, toutes ses rêveries, toutes ses recherches passées.

Précisément dans le même temps il lui tombe entre les mains un ouvrage de Jacob Bœhme; Jacob Bœhme, le philosophe chrétien, l’homme inspiré, l’homme de la nature ; Jacob Bœhme, le cordonnier de Gœrlitz, que nous connaissons à peine en France par la traduction que Saint-Martin d'Amboise a fait d'un de ses ouvrages, et que l'Allemagne a élevé si haut. Werner lit cet ouvrage avec une religieuse dévotion.

« Je trouve, dit-il, que Jacob Bœhme est non seulement le modèle de l'art tel qu'il doit devenir, mais encore qu'il renferme pour les écrivains un art poétique comme jusqu'ici tous les rhéteurs, en y comprenant Horace et le paganisme, n'ont pu encore nous donner. Mais ce qui est plus que tout cela, c'est que cette âme pieuse de Jacob Bœhme répand une huile bienfaisante sur les blessures du cœur. O ami, mon bon, mon cher ami, si je pouvais te convertir, si je pouvais te persuader qu'il n'y a rien pour nous consoler que l’art et la religion. (Pourquoi n'avons-nous pas un seul mot pour rendre ces deux synonymes ?) Le sentiment plein [107] de vie de cette belle nature, et l'effusion dune âme pure dans cette mer sans tache, oh ! qu'est-ce que l'homme pourrait donc avoir de plus consolant? »

Je me laisse, sans y songer, entraîner à donner ces extraits des lettres de Werner ; mais c'est pourtant, si je ne me trompe, le meilleur moyen de faire concevoir quelle direction avaient prise les idées du poète, et comme il avançait successivement dans ce haut domaine de la poésie, où il n'était d'abord entré, comme tant d'autres, qu'avec des sonnets, des élégies et des vers de jeune homme.

Avril 1833 – Études germaniques – IV. Adolphe Wagner – Extrait, page 295

… Du français il a traduit l'Homme de désir de Saint- Martin d'Amboise, de notre grand et religieux Saint-Martin, le disciple et l'émule de Jacob Bœhme, et le chef de notre école mystique en France.