Notes

Nous avons reproduit les notes de l'auteur de l'article et avons ajouté quelques références. Ces dernières sont mises entre crochets [notes personnelles] pour permettre de les différencier

1. [Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal, Paris 1857, section Spleen et Idéal, VI, p. 23, Les Fleurs du Mal. Dans la 2e édition des Fleurs du mal de 1861, ce long hurlement est remplacé par cet ardent sanglot.
   « Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
   Que nous puissions donner de notre dignité
   Que ce long hurlement qui roule d'âge en âge
   Et vient mourir au bord de votre éternité »]

2. Scot Erigène [né entre 800 et 815 - décédé vers 876], qui ne sépare pas la foi de la raison, n'a-t-il pas opportunément rappelé que la création est une manifestation de Dieu ? N'a-t-il pas fait de la vie une sorte de flux et reflux du principe divin ? Des idées ou archétypes, qui éternellement subsistent en Dieu, causes premières, « formes éternelles, essences immuables selon lesquelles le monde est formé et régi », découlent, en une sorte d'involution, tous les phénomènes visibles et invisibles: la substance avec les genres, les espèces, les individus. Puis dans un ordre, une ascension de sens inverse, ils retournent, fermant le cycle, se résorber en l'unité divine.

3. [Citation de Louis-Claude de Saint-Martin, Le Nouvel HommeLe Nouvel Homme, Paris, An IV, p.11,]

4. Rêveries d'un promeneur solitaire, 3e promenade. [Genève, 1782, p.55 et p.70, Rêveries d'un promeneur solitaire]

5. Ernest Seillière : Le Romantisme, Stock, éd., 1925.

6. « C'est toi seul, dit Chateaubriand invoquant dans les Natchez l'Etre Suprême, qui me créas tel que je suis et toi seul qui peux me comprendre »..

7. De Hegel, Schelling, Herder.

8. J. Roger Charbonnel : La philosophie de Lamartine, « Mercure de France », I-XI-1912.

9. Young, auteur des Nuits. — Gray, auteur du Cimetière de Campagne, etc.

10. Les frères Schlegel, Longchamp, Cousin, Burnouf, etc.

11. Rappelons que trois influences se sont élevées sur les idées de la première moitié du XIXe siècle français pour créer un courant de retour vers le moyen âge. Du coté allemand, Gottsched, Bodmer, Klopstock dont la Messiade avait enthousiasmé Mme de Staël, Lessing, Wieland, Herder, enfin Schiller, Goethe et Uhland, tous réagissant contre les XVIIe et XVIIIe siècles français, ont dégagé le génie germanique des limbes où il semblait sommeiller et l'ont conduit à retrouver ses traditions médiévales.
Du côté anglais, nous viennent les tragiques et nuageux poèmes gallois que Macpherson a illustrés sous le nom d'Ossian et que Napoléon gardait à son chevet, Shakespeare, remis en vogue à travers de nombreuses traductions, les romans de chevalerie de Walter Scott, les sombres prophéties de William Blake.
Enfin, l'érudition médiévale s'est éclairée des travaux de Joseph de Rosny, de Michaud, d'autres encore. Dès 1816, Raynouard a commencé de publier les cinq volumes des Meilleurs extraits des Troubadours français ; Fauriel, tout en exaltant les Grecs et les Latins, a provoqué une vive curiosité pour les langues romanes.

12. C'est la même veine qu'exploitent avec un bonheur divers nos nouveaux romanciers.

13. Il ne messied pas de rappeler la part importante qui revient à Siglo de Oro, à Cervantès, à Lope de Vega, à Camoëns, Lope de Rueda, à Calderon surtout, dans la formation du romantisme européen et en particulier du romantisme allemand. On peut aussi avancer sans crainte que c'est la tradition de nos troubadours provençaux, conjuguée à la chaude exaltation de l'orientalisme espagnol, qui renait à travers certaines manifestations de l'art romantique.

14. Lettre à de Virieu. St. Point, 19 oct. 1834.

15. Contemplations, livre XI, X.

16. [« ... Compose en se croisant ce chiffre énorme : Dieu ». V. Hugo, Contemplations, Paris, 1858, III, p. 237, Contemplations chez Gallica ou Les Contemplations chez Google]

17. [Eloa ou la sœur des Anges, poème d’Alfred de Vigny, Paris, 1824, https://books.google.fr/books?id=g6pfAAAAcAAJ. C’est également une composition de douze dessins au trait sur le poème de Vigny par M. Ziégler. Cf. La Revue des deux Mondes, t. 2, Paris, 1834, p. 495, https://books.google.fr/books?id=kHpJAQAAMAAJ ]

18. John Charpentier : Byron et le Romantisme flamboyant, « Mercure de France », 15-IV-1924.

19. Que M. Ernest Seillère taxe volontiers d'impérialiste !

20. E. Zola : Le roman expérimental. Lettre à la Jeunesse, p. 65.