1892 taxil diable21892 - Léo Taxil - Le Diable au XIXe siècle, ou les Mystères du Spiritisme, tome II

Charles Hacks, Dr Bataille, Léo Taxil

Le Diable au XIXe siècle, ou les Mystères du Spiritisme: la Franc-Maçonnerie Luciférienne, révélations complètes sur le Palladisme, la Théurgie, la Goétie et tout le Satanisme moderne ; Magnétisme occulte, pseudo-spirites et vocates procédants, les médiums lucifériens, la Cabale fin-de-siècle, Magie de la Rose-Croix, les possession à l'état latent, les précurseurs de l'Anté-Christ

Volume 2 - Delhomme et Briguet - 1892

Avertissement

« Le principal caractère des gens, c’est qu’ils sont prêts à croire n’importe quoi. » Umberto Eco, Le Cimetière de Prague.
« Les blagues, les canulars ou les fumisteries, comme on les appelait aux siècles passés, ont toujours fait florès sous nos cieux. Au XIXème siècle, la palme revint à l’évidence au roi des fumistes, le sieur Léo Taxil. » Bernard Muracciole

Il est important avant de lire l’ensemble de ces éléments, de prendre conscience que Léo Taxil – de son vrai nom Gabriel Jogand-Pagès – est un écrivain anticlérical, anti-maçon qui pendant plusieurs années a couvert la France de brochures et de livres dus à sa seule imagination, de vraies fumisteries. Tout ce qu’il raconte est faux, totalement faux.

Vous pourriez poser la question : pourquoi alors publier de telles fake news de la fin du 19e siècle ? Parce que dans ce fatras d’idioties, il y a des références intéressantes sur Louis-Claude de Saint-Martin, sur Martines de Pasqually, sur le martinisme et l’illuminisme. Les erreurs concernant nos affaires seront évidemment corrigées [entre crochets]. De même, les images ainsi que les titres et sous-titres sont ajoutés pour donner de la lisibilité à ce texte.

Auparavant, voici quelques liens qui permettent de se faire une idée de Léo Taxil qui s’est rétracté et a avoué son imposture devant une assemblé :

« Taxil décide donc de présenter ce qu'il appelle sa mystification lors d'une conférence le 19 avril 1897 dans la grande salle de la Société de géographie de Paris [Wikipédia]. »

Gabriel Jogand-Pagès, dit Léo Taxil, né à Marseille le 21 mars 1854 et mort à Sceaux le 27 mars 1907, est un écrivain français anticlérical puis antimaçon auteur, à l'aide de quelques collaborateurs dont Paul Rosen, d'une mystification célèbre et de grande ampleur contre la maçonnerie, l'accusant de satanisme. Il alla jusqu'à fabriquer de fausses preuves et envoyer une correspondance délatrice au pape. Ces manipulations de l'opinion et particulièrement des catholiques commencèrent en 1885 et prirent fin en 1897 avec ses aveux publics.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Taxil

Pour aller plus loin

- « La colossale mystification de Léo Taxil, » par Dominique Kalifa. Le Monde, Histoire et civilisation.
Une société secrète adepte de rites sataniques… Au tournant du XXe siècle, un ancien franc-maçon mystifie pendant 12 ans l’Église catholique avec ses révélations extravagantes, dignes des fake news d’aujourd’hui.

- MURACCIOLE Bernard, « Léo Taxil ou l’antimaçonnisme alimentaire », La chaîne d'union, 2007/3 (N° 41), p. 64-75. DOI : 10.3917/cdu.041.0064. URL : https://www.cairn.info/revue-la-chaine-d-union-2007-3-page-64.htm
À la fin du XIXème siècle, peut-être sous l’effet des découvertes et progrès techniques qui s’étaient multipliés, une partie de l’opinion publique manifestait une immense crédulité vis-à-vis des secrets les plus farfelus qu’on pouvait lui révéler, ce qui ne manqua pas d’attirer des escrocs de toute nature. C’est ainsi que surgit, sous le pseudonyme de Léo Taxil, un des plus célèbres mystificateurs du siècle. Il fit fortune dans l’antimaçonnisme. Aujourd’hui encore, certains propagent ses fables.

Extrait :

Le 20 mars 1892, Taxil lance, sous le nom de Docteur Bataille, Le Diable au XIXème siècleLes Mystères du spiritisme : « Alors, l’heure était venue de m’effacer, sans quoi la plus fantastique fumisterie des temps modernes eut échoué piteusement. » 
Ces fascicules mensuels sont, nous l’écrivons sans ironie, son chef- d’œuvre. Quand ces fascicules sortiront reliés, le titre en deviendra Le Diable au XIXème siècle – La Franc-Maçonnerie Luciférienne – Révélations compètes sur le Palladisme. 

Palladisme : Palladisme-Palladium : de Palladiom, statue en bois de Pallas. Pour certains auteurs, le Palladium aurait été une société mixte créée par Fénelon. Albert Lantoine situe sa création en 1737 alors que, pour Ragon, l’Ordre du Palladium remonterait à Pythagore, Fénelon en ayant rédigé les statuts en 1637 !

Ce « palladisme luciférien » est une pure invention de Léo Taxil. Confirmant le dicton populaire : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! », le dictionnaire Larousse persistera à donner bravement, au moins jusqu’en 1950, au mot palladisme la définition suivante : « Culte de Satan-Lucifer, c’est-à-dire Satan considéré comme un ange de lumière »– la définition donnée par Taxil lui-même !

Du 20 novembre 1892 au 20 mars 1895, va paraître en feuilleton le plus gros canular anti-maçonnique de tous les temps. Plus de 1900 pages ! Le sujet : le docteur Bataille (en fait le Dr Hacks, ancien médecin colonial, ami de Taxil, qui lui fournit la « documentation »), médecin à bord d’un navire, rencontre au cours d’une escale à Point-de-Galle, au sud de l’île de Ceylan, un franc-maçon qui lui décrit les horreurs auxquelles il a assisté dans les arrière-loges lucifériennes. « L’idée venait de me surgir de m’assurer par moi-même de tout cela, de descendre dans l’abîme moi aussi […] Je serai, dis-je, l’explorateur, et non le complice du Satanisme moderne.» [9. Léo Taxil, Le diable au XIXème siècle, 1892.]